François Hollande : «Nous sommes en train de gagner la bataille au Mali»

28 Jan 2013 - 12:54
29 Jan 2013 - 03:45
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[caption id="attachment_120403" align="aligncenter" width="610"] Des soldats maliens et français arrivent à Niono, à 400 km au nord de Bamako, le 19 janvier 2013. © Jerome Delay / Sipa[/caption]
Les soldats français et maliens sont entrés à Tombouctou. Les islamistes refluent vers le Nord du Mali. Mais le soutien militaire africain tarde. Problème logistique et financier.   Les armées française et malienne viennent de reprendre le contrôle des villes stratégiques de Gao et Tombouctou. Des rebelles touareg et islamistes dissidents affirment contrôler Kidal. En Algérie, des djihadistes ont attaqué un gazoduc situé au sud-est d'Alger.
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18h38 : Des «terroristes» nigérians menacent la France et les Français. La France a déclaré lundi avoir reçu des menaces directes par «des groupes terroristes nigérians» en représailles de son intervention au Mali, et a formellement déconseillé à ses ressortissants de se rendre dans le nord du Nigeria. «Une situation d'insécurité accrue résulte de l'intervention entreprise au Mali contre l'avancée de groupes terroristes. (...) En représailles, des groupes terroristes nigérians ont porté des menaces directes contre la France et les Français», a déclaré le Consulat général de France à Lagos dans un communiqué adressé à la communauté française du Nigeria.
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17h58 : La reprise de Tombouctou aux islamistes « entamée », selon la Défense -Le ministère français de la Défense a nuancé lundi soir les informations selon lesquelles Tombouctou, dans le nord du Mali, serait désormais totalement sous contrôle, évoquant une reprise de la ville seulement « entamée » par les armées française et malienne. Devant la presse, le porte-parole de l'état-major des armées, le colonel Thierry Burkhard, a décrit la « limite avant » (vers le nord, ndlr) du dispositif militaire français en ces termes : avec « des unités françaises qui ont entamé avec les unités maliennes le contrôle de la ville de Tombouctou ». Il a confirmé par ailleurs la reprise aux islamistes de la ville de Gao, où sont stationnées « des unités maliennes, nigériennes et tchadiennes qui contrôlent la ville ».
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François Hollande - DR
17h38 : « Nous sommes en train de gagner cette bataille » -Le président François Hollande a estimé, lors d'une conférence de presse à l'Elysée, que la France et ses partenaires sont en train de « gagner la bataille » pour libérer les villes du Mali et que c'est maintenant aux Africains d'aider ce pays à « retrouver son intégrité territoriale », en particulier dans le nord du pays, toujours contrôlé par les « groupes terroristes ». Le président français a précisé qu'il reviendrait aux troupes africaines de poursuivre l'offensive dans le nord du Mali, où sont déployés la plupart des islamistes. François Hollande a répété que la France n'avait « pas vocation à rester au Mali » et qu'à terme, les Français ne seraient là que pour encadrer et former l'armée malienne. « De la même manière que nous sommes montés en charge rapidement, nous reviendrons vers les bases de départ », a-t-il dit. « Nous sommes en train de gagner cette bataille », a-t-il aussi déclaré, alors que les armées française et malienne viennent de reprendre le contrôle des villes stratégiques de Gao et Tombouctou. François Hollande a affirmé par ailleurs que les populations civiles avaient été « protégées » d'exactions, alors que plusieurs organisations de défense des droits de l'homme affirment que l'armée malienne s'est livré à des opérations de représailles.
17h02 : Les forces française et malienne contrôlent Tombouctou -« L'armée malienne et l'armée française contrôlent totalement la ville de Tombouctou. Tout est sous contrôle », a déclaré un colonel de l'armée malienne qui n'a pas souhaité être cité, information confirmée depuis Bamako par le maire de Tombouctou qui a déclaré que sa ville venait « de tomber au mains des Français et des Maliens ».
Comment la France et le Mali ont encerclé Tombouctou :

Au Mali, les forces françaises et maliennes contrôlent désormais l'aéroport et les accès de Tombouctou où les groupes islamistes armés ont brûlé un bâtiment contenant de précieux manuscrits avant de prendre la fuite vers le nord.

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David Cameron - Reuters
15h16 : Londres prêt à fournir plus d'aide à Paris -Le Royaume-Uni a proposé à la France d'accroître son aide aux troupes envoyées par Paris au Mali, mais reste opposé à l'envoi de forces britanniques de combat, a annoncé lundi Downing Street. MM. Cameron et Hollande se sont entretenus dans la nuit de dimanche à lundi au téléphone de la situation au Mali. Le Royaume-Uni est prêt à fournir à la France une aide logistique, ainsi qu'en termes de surveillance et d'informations, et aussi à participer à une éventuelle mission européenne destinée à entraîner l'armée malienne, a expliqué Downing Street, tout en répétant que le Royaume-Uni excluait l'envoi de troupes combattantes.
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15h14 : Le budget de la mission internationale au Mali fixé à 460 millions de dollars - Le budget nécessaire à la force africaine au Mali s'élève à 460 millions de dollars, selon un projet de déclaration des chefs d'Etat de l'Union Africaine (UA), réunis en sommet à Addis Abeba, publié lundi. L'Union Africaine va pour sa part débloquer 50 millions de dollars pour financer le déploiement de cette force, appelée Mission internationale de soutien au Mali (Misma), ainsi que la restructuration de l'armée malienne, selon ce document publié à la veille d'une conférence des donateurs pour le Mali, organisée mardi dans la capitale éthiopienne.
 
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Mario Monti - DR
14h39 : L'Italie renonce à envoyer des avions au Mali - L'Italie a finalement renoncé à envoyer trois avions au Mali en soutien logistique à l'opération en cours pour une durée de deux à trois mois, en raison de l'absence d'un accord des principaux partis, a indiqué lundi Mario Monti. « Etant donné que le gouvernement est démissionnaire, j'ai demandé aux secrétaires des trois partis de la majorité de se prononcer sur ce sujet mais nous n'avons pas reçu un soutien permettant d'espérer obtenir une décision du Parlement » positive, a déclaré le chef du gouvernement italien lors d'une émission à la télévision. Le chef de la diplomatie italienne Giulio Terzi a souligné « le fort soutien » sur le plan diplomatique à l'opération française au Mali, regrettant que « les conditions de politique intérieure » ne permettent pas également un soutien logistique. Il n'était pas clair dans l'immédiat si les propos de Mario Monti visaient uniquement les trois avions ou également un groupe de 15 à 24 instructeurs italiens dans le cadre de la mission européenne de formation de l'armée malienne.
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13h53 : Un bateau français débarque à Dakar hommes et matériel pour le Mali -Parti de Toulon, le Dixmude, bateau porte-hélicoptères d'assaut français, est arrivé lundi dans le port de Dakar, débarquant plusieurs centaines d'hommes, des véhicules et du matériel. Il s'agit d'un « bâtiment de projection et de commandement (BPC) amphibie », qui « participe au dispositif déployé dans le cadre de l'opération Serval », a expliqué l'aspirant Pierre Gladieux, officier chargé de communication du Dixmude. Parmi les véhicules transportés, figurent « des blindés, des véhicules de transport. (...) Ces véhicules, ces militaires, prendront le chemin de Bamako, du Mali, dans les jours à venir », a ajouté le militaire.
« Bien que nous soyons un porte-hélicoptères, il n'y a pas d'hélicoptères en ce moment sur le pont. A la place, on avait des camions. Ca nous a permis de transporter encore plus de véhicules sur le théâtre », a-t-il dit. « C'est la première fois qu'un BPC fait du transport opérationnel », a précisé l'officier, indiquant que le Dixmude a été mis en service « il y a moins d'un an ». Il peut effectuer « une mission amphibie, une mission aéromobile, c'est un bâtiment hôpital » et « également une zone de commandement ------------------------
14:30 Bamako - L'information de RFI selon laquelle des éléments du Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA) auraient pris ce matin le contrôle de la ville reste à vérifier.  Information démentie par le Ministère de la Défense du Mali que la rédaction de maliweb.net a pu joindre. A suivre... Le colonel Thierry Burkhard indique que les troupes françaises et africaines contrôlent désormais la «Boucle du Niger». Laurent Fabius a assuré sur France 2 qu'«il n'y aura pas d'enlisement». Jean-Luc Mélenchon pointe une évolution des «buts de guerre de la France».
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12h55 : Deux gardes d'un gazoduc tués dans une attaque au sud-est d'Alger.Deux gardes en charge de la surveillance d'un gazoduc ont été tués et sept blessés dans une une attaque menée par des islamistes contre leur campement à Djebahia, dans la région de Bouira, à 125 km au sud-est d'Alger, ont indiqué lundi des habitants. L'attaque a eu lieu dimanche soir. Les gardes faisaient partie d'un groupe chargé d'assurer la sécurité et la surveillance du gazoduc livrant le gaz au nord de l'Algérie à partir du champ gazier de Hassi R'mel, dans le Sahara, ont-ils précisé, citant des rescapés.
------------------------------------ 12h20 : Selon une source jointe à Kidal par RFI des éléments du Mouvement national de liberation de l'Azawad (MNLA) ont pris ce matin le contrôle de la ville. Une trentaine de véhicules se sont positionnés aux postes d’entrée de la ville, une équipe plus restreinte est entrée dans Kidal. Le MNLA n’a rencontré aucune résistance mais craint une possible contre offensive. L’objectif du MNLA est de chasser les islamistes de ce secteur. Par RFI ------------------------------------
12h07 : Des manuscrits anciens brûlés à Tombouctou par les islamistes - Un bâtiment abritant des manuscrits anciens d'une valeur inestimable a été incendié dans la ville de Tombouctou par des islamistes fuyant la ville aux portes de laquelle se trouvent soldats français et maliens. « Un bâtiment abritant les manuscrits a été brulé », a déclaré une source malienne de sécurité, dont le témoignage a été confirmé par un élément de reconnaissance de l'armée malienne présent dans la ville, ainsi que par le maire de Tombouctou qui se trouvait à Bamako.
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Chars français - DR
9h48 : Les buts de guerre « ont évolué », selon Jean-Luc Mélenchon - Le co-président du Parti de gauche a pointé lundi une évolution des buts de guerre de la France au Mali, et mis en garde contre des problèmes politiques prévisibles dans ce pays. Interrogé par Europe 1 sur l'offensive française dans la boucle du Niger, l'eurodéputé a relevé : « Les buts de guerre de la France ont évolué à mesure de la bataille. Au début, il s'agissait de stopper une colonne, puis il a été question de traquer les islamistes et nous voici partis pour reconquérir tout le nord du Mali ». « Si nous reprenons le nord Mali -ce que je souhaite, puisque je souhaite la victoire de nos armées, pas leur défaite, évidemment -nous aurons le problème suivant : à qui allons-nous remettre le nord Mali ? », a poursuivi l'ex-candidat à l'Elysée. « Le gouvernement n'est pas légitime puisqu'il est le résultat d'un coup d'Etat. » Par ailleurs, a observé Jean-Luc Mélenchon, « avant que les islamistes ne s'infiltrent, le nord Mali était en état de sécession, dirigé par des Touaregs qui sont des Berbères ». De loin, « c'est une masse confuse d'indigènes folkloriques, mais vu de près, ce sont des gens en chair et en os qui ont des revendications historiques », a-t-il observé. Pour lui, « la première phase, ce sont des élections libres et démocratiques » au Mali. « L'Afrique, pour pouvoir se développer, a besoin que l'on cesse avec les politiques néolibérales, sinon toutes les cinq minutes, il va falloir réintervenir pour empêcher tel état de s'effondrer », selon le coprésident du PG.
8h37 : Alain Juppé appelle à « une force diplomatique très active » -L'ancien Premier ministre Alain Juppé (UMP) a souhaité lundi une « force diplomatique » française « très active » pour oeuvrer en faveur d'un consensus international, « qui se fissure un peu » selon lui, autour de l'action militaire française au Mali. Sur RTL, le maire de Bordeaux s'est réjoui de l'avancée militaire éclair vers le nord de ce pays : « Tant mieux, c'est la traduction sur le terrain de l'excellence de nos forces armées ». « Ca ne nous empêche pas de continuer à réfléchir aux conditions de réussite », a objecté l'ancien ministre, en multipliant les questions : « Qu'est-ce qui se passe à Bamako, où l'ordre constitutionnel n'a pas été rétabli », « Comment éviter que les troupes maliennes ne se livrent à des exactions », « Comment impliquer davantage nos partenaires européens ? » « Il faut une force diplomatique très active, parce qu'aujourd'hui, le consensus international se fissure un peu : l'Egypte, la Tunisie, le Qatar émettent des critiques », a observé l'ex-ministre des Affaires étrangères. « Oui pour soutenir cette opération parce que nos soldats sont déployés », mais « cela ne nous empêche pas de garder un oeil vigilant », a-t-il résumé.
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Laurent Fabius - AFP
7h56 : « Pas d'enlisement », assure Laurent Fabius -Invité de l'émission « Les 4 vérités » sur France 2, le ministre des Affaires étrangères a assuré qu'«il n'y aura pas d'enlisement». Il a aussi précisé que « vendredi, le gouvernement malien a rendu publique une feuille de route, pour que les perspectives politiques avancent ».
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7h55 : Contrôle des accès et de l'aéroport de Tombouctou - Des soldats français et maliens contrôlaient lundi matin les accès et l'aéroport de Tombouctou (Mali) à l'issue d'une opération terrestre et aérienne menée dans la nuit, a-t-on annoncé de sources françaises et malienne. Les forces françaises et africaines contrôlent désormais la « Boucle du Niger » entre les deux bastions islamistes de Tombouctou (900 km au nord-est de Bamako) et Gao (1.200 km au nord-est de la capitale malienne), a annoncé à l'AFP le porte-parole de l'état-major des armées (EMA) à Paris, le colonel Thierry Burkhard. Ce contrôle a été réalisé en 48 heures, a souligné le porte-parole de l'Etat major, sans « aucune résistance » des islamistes, a confirmé à l'AFP un officier supérieur de l'armée malienne. « Nous contrôlons l'aéroport de Tombouctou. Nous n'avons rencontré aucune résistance. Il n'y a aucun problème de sécurité en ville », a ajouté cette source. La manoeuvre conjointe des forces françaises de l'opération Serval et des forces maliennes s'est déroulée avec un appui de patrouilles d'avions de chasse français, a précisé le colonel Burkhard, à propos de la prise de contrôle de la Boucle du Niger. Le groupement tactique interarmes (GTIA) 21, venant de l'axe Diabali, Néré, Goundam a saisi l'aéroport de Tombouctou. Dans le même temps, un largage de parachutistes avait pour objet de bloquer les « exfiltrations ennemies » tandis qu'un groupement aéromobile (hélicoptères) était engagé en appui de ces deux forces.  
Par Les Echos

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