Le gouvernement du Mali a menacé lundi de sévir lourdement en appliquant la loi dans toute sa rigueur contre la « promotion du crime » ou toute autre dérive de presse liée à la couverture de la crise politico-militaire que traverse le pays.
[caption id="attachment_69797" align="aligncenter" width="610" caption="Le premier Ministre et son gouvernement"]

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Dans un communiqué publié à Bamako, la capitale, le gouvernement a demandé aux médias nationaux de rester « professionnels » en cette « phase cruciale de l’histoire » du pays et à ne pas véhiculer des messages de haine et de violence.
Il a dit s’adresser à « ceux qui se servent de leur plume ou de leur micro pour faire la promotion du crime » à des fins inavouées.
D’après le communiqué, certains organes de presse ont incité à la haine « comme s’ils voulaient fragiliser les acquis arrachés de haute lutte par la presse malienne qui a joué un rôle de premier plan dans la démocratie pluraliste » dans le pays.
De telles dérives ne sauraient être acceptées, ni tolérées plus avant, selon le texte qui invite par ailleurs les médias nationaux à s’insérer dans la promotion du dialogue et de la cohésion sociale.
Le président malien de transition, Dioncounda Traoré, a été passé à tabac dans ses bureaux du palais présidentiel de Koulouba par une foule en colère contre son refus de quitter son poste au terme de son mandat intérimaire.
Une cinquantaine de personnes, selon les autorités, ont été interpellées durant le week-end à la suite de cette affaire unanimement condamnée dans le monde entier. Parmi les personnes entendues par les gendarmes figure un administrateur de radio privée.
AT/od/APA
2012-05-29 09:25:22