Nioro du Sahel : Le 65è roi des Diawara intronisé

Ce pouvoir fait de lui le roi des Diawara du monde entier. La cérémonie s'est tenue ce dimanche 15 juin 2025 à Bema dans une contrée dénommée « Kingui » dans la Région de Nioro du Sahel. L'événement a enregistré une forte présence de la diaspora.

Cette intronisation a été marquée par plusieurs activités dont la remise du sabre royal au nouveau Haren et une course des chevaux, l'animal fétiche des Diawara. Madioké Diawara est le 65è roi. Il succède à Batama Djiry décédé en 2024 après 4 ans de règne. 

Le secrétaire général de la Fondation Dama Guilé Diawara a pris part aux activités. Amara Diawara explique que la mission du Haren (Chef Général) est de consolider la paix, servir de médiateur en cas de crises. Il dit que son intronisation perpétue la chefferie traditionnelle Diawara, gage de stabilité et de consolidation de la paix dans le terroir de l'ancien royaume de Kingui Diawara en particulier et dans les autres pays où résident les Diawara. Il confie que le Sabre royal symbolise le pouvoir conféré au Haren. Sans le sabre, insiste-t-il, le Haren n'a pas de pouvoir.

Le secrétaire général de la Fondation Dama Guilé précise que la remise du Sabre royal a commencé à partir de Haren Mamoudou DIAWARA dit Koriya Mamoudou fils de l'ancêtre Dama Guilé Diawara, contemporain de l'empereur Soundiata Keïta. Depuis quelques années, les Diawara, à travers la Fondation Dama Guilé Diawara, ont entrepris la construction d'un Mémorial-Musée qui porte le nom de leur ancêtre. Il y a moins d'un mois, la Fondation a annoncé la fin des travaux de construction de l'infrastructure située à Bamaguédé (Région de Nioro) où repose Dama Guilé Diawara. 

Les Diawara sont connus pour leur histoire guerrière et leur ancien royaume qui s'étendait sur une vaste région d'Afrique de l'Ouest. Raison pour laquelle, on les trouve en grande majorité dans les pays comme le Mali, la Guinée, la Gambie, le Sénégal et la Côte d'Ivoire. Cette initiative de perpétuer la chefferie est d'une importance capitale. De plus, l'intronisation vient à point nommé car elle coïncide avec l'année de la culture déclarée par les autorités.

Mohamed DIAWARA