Innovations technologiques : Ousmane Dicko, le jeune prodige malien de 17 ans !!!
A 17 ans, Ousmane Dicko hisse le Mali dans le cercle très select de l’intelligence artificielle (IA).

Mise sur orbite et auréolée de prestige, grâce au classement du magazine américain Forbes, la start-up Ousmane Dicko, adolescent, fait la fierté de toute la nation malienne. Ne dit-on pas qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des année ? Cette maxime est illustrative du parcours inédit de notre génie en intelligence artificielle.
Dans le sillage de Diakité Robotique, de Zégué Moussa Diarra, j’en passe, tous inventeurs de drones, Ousmane Dicko brille au firmament de la robotique. Il incarne une nouvelle génération de leaders africains, passionnés de technologie, profondément engagés et déterminés à sauter le pas, quoiqu’il arrive et résolument tournés vers l’avenir. A 17 ans, il est classé parmi les Top 30 jeunes africains de moins de 30 ans, les plus prometteurs, par le magazine américain Forbes 2025. Ousmane n’est pas simplement un prodige numérique : il est le premier jeune malien à fonder une agence d’intelligence artificielle. Patron un peu particulier, à seulement cet âge précoce, il dirige une entreprise singulière, où ses sept collaborateurs sont des intelligences artificielles, dont un chargé de clientèle, un générateur de contenus (écrits), un responsable des ressources humaines, un designer, un assistant… « Un solopreneur, à la tête d’employés IA » qui surprend au Mali.
Fondateur de Dicken Media IA, la première agence d’automatisation par l’intelligence artificielle au Mali, il se distingue par une vision claire : faire de l’IA un levier de transformation pour l’Afrique.
Dicken Media qu’il dirige, crée des chabots IA « pour le service client, la formation en interne pour des entreprises, le SAV et le consulting IA. » L’entreprise aide ses clients à tirer le meilleur parti de l’IA, en les accompagnant dans le gain du temps, de l’argent. A cette étape du développement de Dicken Media, les cibles restent « les grandes et moyennes entreprises », confie le jeune patron. Le contexte actuel du développement de l’IA ne fait qu’accélérer les opportunités. « Les entreprises comprennent l’importance d’automatiser leur services clients avec l’IA. » Car, ce service leur permet d’améliorer leur capacité à acquérir de nouveaux clients. Sa toute première initiative au Mali était de lancer un chabot de conversation et de guide pour les clients. La solution Dicken Media permet ainsi d’automatiser à 100% le service client par messagerie. Mais il n’exclut pas la possibilité d’innover aussi dans le domaine des centres d’appel par l’IA.
Construire à 17 ans…l’Afrique de demain
Dicken IA, son agence, n’est qu’une première étape. En 2025, Ousmane compte lancer un SaaS basé sur l’IA, spécifiquement conçu pour les besoins du marché africain. Et ce n’est qu’un début. Il rêve déjà de créer un modèle de speech-to-tex qui comprend toutes les langues africaines locales, ou encore un modèle d’IA 100% africain, développé sans aide occidentale.
Son parcours, bien que jeune, est déjà riche. « Depuis mes 14-15 ans, j’ai fait une immersion dans le monde de l’entrepreneuriat. J’ai eu un e-commerce, une agence de marketing, j’ai été freelance… J’ai un peu tout testé », raconte-t-il avec une franchise désarmante. Ce qu’il appelle un « parcours un peu vague », témoigne en réalité d’une curiosité insatiable et d’une soif d’apprendre par l’expérience. C’est en 2022, avec la sortie de GTP-3, qu’Ousmane découvre l’intelligence artificielle. Une révélation. « Dès que j’ai testé, j’étais comme fou. Ça répondait à toutes mes questions. Je ne comprenais pas comment ça marchait, mais je voyais tout ce que ça pouvait changer ». Fasciné il se plonge dans l’univers de I’IA, persuadé qu’il tient là l’opportunité du siècle, non pas pour lui seul, mais pour tout un continent.
Mais être jeune, africain de surcroît, et passionné de technologie ne va pas sans obstacles. Ousmane en a fait l’expérience. « Le premier problème, c’est l’âge : à moins de 18 ans, tu ne peux pas créer ton entreprise. Ensuite, il y a les outils : beaucoup ne sont pas accessibles depuis l’Afrique, ou ne sont pas adaptés à notre contexte. » Des freins qu’il contourne avec ingéniosité, en cherchant d’autres alternatives, en hackant parfois les systèmes, toujours avec la même détermination. A seulement 17 ans, Ousmane Dicko ne se contente pas de rêver l’Afrique de demain. Il est déjà en train de la construire.
Son message aux jeunes ? Il est simple : « l’avenir, c’est maintenant. Et même si c’est l’agriculture ou autre chose, engagez-vous là où vous pouvez avoir un impact réel », dixit Dicko.
Pour lui, le vrai enjeu est plus large : il est systémique. « L’Afrique a tous les éléments pour développer l’IA. On a les jeunes, on a les problématiques, on a les données. Mais il manque une chose : des stratégies nationales claires. Peu de pays africains ont une vraie politique d’intelligence artificielle. » Une absence de vision à laquelle il veut répondre, à sa manière.
Mohamed Koné
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