Le talentueux et très engagé cinéaste Cheick Oumar Sissoko vient d’intégrer ce qu’on peut appeler le «
Panthéon» du cinéma africain avec l’inauguration de son buste dans l’allée des «
Etalons», à Ouagadougou (Burkina Faso). C’était le 28 février dernier à la l’occasion de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO, 25 février-4 mars 2023). Une reconnaissance amplement méritée par «
sa titanesque et rarissime carrière de cinéaste en Afrique et dans le monde».
Ce réalisateur engagé (il fait partie des figures emblématiques du Mouvement démocratique et des manifestations qui ont abouti à l’actuelle transition au Mali) a remporté «
L’Etalon d’or» du Yennenga en 1995 avec «
Guimba, le tyran». Ministre de la Culture du Mali de 2002 à 2007, Cheick Oumar Sissoko a aussi remporté plusieurs prix hors du continent avec notamment des œuvres d’anthologie comme «
La Genèse».
Le Directeur général du Centre national de cinématographie du Mali (CNCM), Fousseyni MAIGA, a honoré le Mali avec un prix pour son film «
Sira, la route», et la mention spéciale du jury pour sa série télévisée «
Fanga, le Pouvoir» ! Mohamed Dayfour Diawara, Dramane Minta et Aboubacar Gakou Touré sont les trois autres cinéastes maliens primés. Le Mali avait une dizaine de films en compétition.
A noter que c’est Youssef Chebbi de la Tunisie qui remporté «
l’Etalon d’or de Yennenga» de cette 28e édition du Fespaco avec «
Ashkal». Le Burkina Faso a remporté «
l’Etalon d’argent» dans la catégorie fiction long métrage avec «
Sira» de Apolline Traoré. «
L’Etalon de bronze» est revenu à la Kenyane Angela Wamai pour «
Shimoni».
Naby