Vers un arrêt préfabriqué par les juges de la CEDEAO pour les futurs conseillers de la Cour constitutionnelle : Une nouvelle humiliation pour le Mali

5

IBK  a décidément juré, jusqu’au bout du bout, d’humilier jusqu’au plus profond de son honneur, le Mali qu’il a mis sous tutelle de l’étranger, dans  ses composantes socio-économiques, sécuritaire et militaires.

La composante institutionnelle à la tutelle jusque-là discrète mais tout aussi humiliante, sort désormais des bois et se dévoile de manière impudique au Palais de la Cour constitutionnelle. C’est le propre de la calamiteuse gouvernance extravertie du régime de IBK qui répond d’avantage des références de l’étranger que des références patriotiques des bords du Djoliba.
Avec l’entêtement de sa vision  myope  de la grave crise politique actuelle qu’il s’obstine à ne percevoir autrement que du seul angle mort de son contentieux électoral, IBK se fait l’illusion que les solutions passent comme toujours  par davantage de mise sous tutelle du juge constitutionnel lui-même, pourtant statutairement considéré comme indépendant.  Mais pour IBK qui vient précipitamment de vider cette Cour de ses dernières poches de résistance à travers le forcing de décret anticonstitutionnel et foncièrement illégale, cette indépendance  a déjà foutu le camp. Les juges remplaçants à venir  seront indépendants de tout, sauf de la volonté politique d’un Président aux abois qui se cache au fond de la  valise de la  CEDEAO et de ses Présidents de Cours constitutionnelles qui débarquent chez nous ce 15 juillet 2020. Ils débarquent ici, dans l’humiliation la plus avilissante pour le Mali, pour faire la leçon de droit au Mali comme des Professeurs d’universités !

L’objectif  publiquement exprimé à atteindre pour cette mission, suffit en soi à la couvrir à la fois  de discrédit et de ridicule : s’attacher à remettre en cause l’Arrêt de proclamation des résultats définitifs des dernières législatives en ce qui concerne certaines circonscriptions.
C’est cette mission d’ingénierie de bricolage juridique et de colmatage institutionnel qui nous vaut ce débarquement improvisé et vachement inopportun de Présidents de Cour constitutionnelles de la CEDEAO, au mépris le plus total de la Constitution du Mali qui encore une fois, garantit l’indépendance de la Cour constitutionnelle qui ne doit et ne peut recevoir de leçon  de ses pairs quant à la teneur de ses décisions souveraines.
En langage brut de bois aucune, IBK sollicite ses pairs syndicalistes de Chefs d’Etat, d’instruire aux  Présidents de Cours de leurs pays de venir bricoler au compte de la petite république bananière érigée à son domicile de Sébénicoro, en violation de la Constitution du Mali et de ses lois, un  préfabriqué  “d’arrêt communautaire” créant de facto quelques vacances de sièges factices dans le but d’organiser des législatives partielles.
Il leur est demandé en quelque sorte de rédiger pour le compte des futurs juges constitutionnels maliens, à l’instar des chèques en blanc,  un Arrêt en blanc. Il leur suffira, aussitôt après leur entrée en fonction, d’apposer les honteuses signatures nécessaires au bas dudit arrêt préfabriqué pour lui donner un semblant de constitutionnalité. Les futurs Conseillers endosseront ainsi sa trompeuse paternité.

En se prêtant à ce jeu anticonstitutionnel et antidémocratique, la CEDEAO se rend coupable de fragilisation de nos institutions  républicaines.

La CEDEAO avec dans sa valise les Présidents de Cours constitutionnelles des États membres, poserait là un fâcheux précédent. L’ingénierie de bricolage juridique et de colmatage institutionnel qu’ils concoctent est totalement inacceptable y compris au regard du Protocole de la CEDEAO avec lequel elle jure complètement.

La CEDEAO n’a pas le droit, au nom d’une soi-disant mission de médiation, de disqualifier en le discréditant pour ainsi dire,  le juge constitutionnel malien  dans sa souveraineté pleine et entière d’apporter par lui-même, sans ingérence aucune étant donnée son statut d’indépendance, sa propre solution jurisprudentielle en ce qui concerne sa part de responsabilité judiciaire dans un contentieux électoral.

A moins de considérer que la CEDEAO, au nom de ses actes syndicalistes de Chefs d’Etat, serait habilitée  à s’asseoir sur les principes de la démocratie pour sauver des têtes de pairs. A moins de considérer que le Mali ne mérite plus que ce constitutionnalisme de bas étage au service de son maintien politique dans du sous-développement démocratique. Est-ce bien l’esprit du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance du 21 décembre 2001? Quelle disposition de ce Protocole habilite-t-elle  le syndicat de Chefs d’Etats de la CEDEAO à proposer des Arrêts préfabriqués en blanc à des Cours constitutionnelles de nations souveraines ?

Dr Brahima FOMBA

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Yugubané je dirais que c’est IBK l’assassin qui est planté sur ses fesses sur le banc du déshonneur. Le Mali regorge de célèbres éminents juristes, constitutionnalistes. Par rapport à la crise, IBK a toujours un plan B dans le seul but de mettre le Mali sous la pression de l’extérieur puisqu’il est conscient de son impopularité. La mission de la CEDEAO est la bienvenue, elle est libre de venir se balader mais soyons clairs déjà tout ce que cette mission du grin des Chefs d’Etat voyous loin d’avoir pitié de leur peuple ne pourra rien arrangé ici il faudrait que l’opinion nationale et internationale retiennent cela.
    Après cette crise, il serait aussi bon que le Mali se retire de ces organisations clowns qui ont perdu leurs sens qui n’ont plus en réalité leur raison d’être car les délinquants s’en ont approprié pour satisfaire leurs fins personnelles et familiales. Prenons l’exemple de la Mauritanie qui est tranquille.
    Vraiment, la jeunesse malienne doit allé vers un changement radical qui affectera la fanfaronnade des chefs d’Etat africains surtout ceux de l’Afrique de l’Ouest qui sont vraiment des imbéciles, farfelus et apatrides. Bon vent la mission de la CEDEAO mais qu’elle retienne que rien ne pourra être imposé à la faveur de IBK le voleur, malhonnête, truand, clochard l’imbécile têtu, indigne, farfelu…. Il ne sera jamais pardonné lui et sa famille, proches (Moussa Diawara, Moussa Béssé, Salif Traoré, Asheid Chérif Ousmane Madani Traoré/Haïdara Alias Cent Millions, Maky Ba l’âne hybride….
    A bêfô pian!!!

  2. en suivant les evenement au MALI LE MONDE ENTIER DOIT DONNER DES COURS DE DROIT au malien SURTOUT A CES SOIT DISANT AVOCATS tall batsily c’est honteux meme ce djiadiste de dicko ne fait que les utilisés on dirait qu’aucun de ces politicard n’a fait l’ecole ils ne pensent qu’à leur poche voleurs mechants traitres

  3. Le problème dans tout ça est qu’au Mali cette Cour Constitutionnelle sensée être sage n’est qu’une vraie prostituée. C’est elle, plus que IBK qui a placé notre pays sur le banc du déshonneur.

Comments are closed.