La Banque mondiale accroit l’accès aux services d’assainissement et d’eau de la ville de Bamako

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Bamako, 30 novembre 2022 — La Banque mondiale a approuvé un crédit de l’Association Internationale de Développement (IDA)* d’un montant de 250 millions de dollars pour appuyer le Mali dans l’amélioration de l’accès aux services de gestion des déchets solides, d’assainissement et d’eau, et l’accroissement de la résilience aux inondations de zones vulnérables du district de Bamako et des communes voisines ciblées.

Le Projet de Résilience Urbaine de Bamako (PRUBA) améliorera la gestion des déchets solides à travers la réhabilitation et l’extension des infrastructures nécessaires au rétablissement des fonctions primaires de gestion des déchets, à savoir la collecte, le transfert et le traitement. Des investissements prioritaires sont prévus dans l’assainissement ainsi que des mesures d’accompagnement pour renforcer le cadre institutionnel du secteur et assurer des services de gestion durable des boues de vidange. Le renforcement du stockage de l’eau et des réseaux de distribution ainsi que la réalisation des branchements des ménages et des bornes fontaines nécessaires permettront d’approvisionner de nombreuses zones non desservies à Bamako et dans les communes environnantes. D’autres investissements dans les infrastructures résilientes permettront d’améliorer la résilience aux inondations et les conditions de vie en milieu urbain dans certains quartiers vulnérables.

« Les interventions de ce projet ciblent les pauvres et les personnes vulnérables, y compris les femmes et les jeunes, ainsi que les personnes déplacées de l’intérieur du pays qui ont souvent cherché refuge dans la capitale », précise Clara De Sousa, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali. Il s’agit pour la Banque mondiale de : « soutenir le renforcement de la résilience aux chocs et aux crises liées au changement climatique, grâce à des interventions visant à améliorer la protection contre les inondations, des interventions dans les quartiers vulnérables et créant des opportunités économiques pour les membres vulnérables des communautés », ajoute-t-elle.

À Bamako, les réseaux d’égouts sont presque inexistants et 98 % de la population dépend encore de l’assainissement sur place. La capitale ne dispose pas d’installations contrôlées de traitement des boues de vidange, en partie à cause des difficultés de sécurisation foncière des sites.

Les investissements proposés consistent à réaménager la décharge de Noumoubougou en un centre moderne d’enfouissement technique, incluant des équipements pour la valorisation des déchets, et à aménager un second site à Mountougoula pour doter le Grand Bamako d’une capacité de traitement de 20 ans. Cette capacité sera augmentée par la modernisation de la cellule existante pour atteindre une capacité supplémentaire de 2 millions de tonnes sur les 40 hectares restants du site. Deux usines de traitement des boues fécales seront construites pour remédier à l’absence actuelle de tout système d’assainissement approprié à Bamako. Les deux usines auront une capacité journalière totale de 600 mètres cubes, équivalant à 42 tonnes de matière sèche, bénéficiant à environ 700 000 habitants. Quelques 800 blocs de latrines seront construits dans les établissements publics sélectionnés. Les ménages les plus pauvres, situés à proximité de ces établissements, bénéficieront également de la construction de 20 000 latrines domestiques.

* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA est l’une des principales sources d’aide pour les 76 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.

 

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