Tribune : vie artistique des « Niamakala » au Mali : Une nouvelle forme de clash plus pire que les Rappeurs

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La pratique du « Niamakalaya » dans le domaine musical au Mali est en train de prendre une autre tournure. Il est aujourd’hui, la cible d’une nouvelle forme de clash pire que les rappeurs. Méconnaissant les règles de l’art, ses nouvelles générations d’artistes Niamakala profitent désormais des scènes musicales (concerts, sumu…) pour régler leurs comptes, en s’insultant de façon violente.

C’est vraiment un véritable regret pour les populations maliennes de voire les « Niamakala » s’insulter à travers les micros dans les sketchs. Cette pratique était réservée aux rappeurs, mais de plus en plus, ce sont les griots musiciens qui sont en train de faire parler d’eux, en se montrant peu aimable que les rappeurs. Ils se lancent des injures graves sur les plateaux musicaux.

En effet, qu’ils s’agissent des concerts, des Sumu ou encore des cérémonies de dédicaces, les griottes et les griots, à travers des clashes, profitent du micro pour s’insulter violemment. Les motifs attribués à ces insultes sont souvent des règlements de compte pour des difficultés de cohabitation entre coépouses, où si les uns et les autres portent des suspicions à l’égard de son conjoint sensé le tromper avec une autre femme et ou un autre homme.

Tel est le cas du concert-dédicace de Baki Diabaté qui a vu ce dernier et Babani Koné s’insulter sur la scène en plein public.

Ces deux ont profité des chansons pour s’insulter devant le public présent sur le lieu, il restait seulement qu’ils se donnent des coups de points.

Selon les sources, il s’agissait d’un affrontement entre Babani Koné et son ex-beau, car Baki serait le frère de l’ex-époux de Babani,…

Outre ce cas de Babani Koné et de Baki, ce sont ces genres de situations que les nouvelles générations de « Niamakala » effectuent habituellement sur les scènes musicales aujourd’hui au Mali, et à travers ces actes, ils sont en train d’incriminer les hommes de castes en général et en particulier font perdre le rôle d’antan du griot dans la société malienne.

En tout cas, la situation s’aggrave de jour en jour, il est temps pour les anciens de s’éveiller pour mettre de l’ordre dans les choses, mettre les uns et les autres à leur place, sinon c’est le métier en général qui est en train d’être saboté par ces brebis galeux. Ainsi, de leur vivant, que dira t-il les Djélibaba Sissoko et les autres face à cette problématique ?

Yacouba Kouyaté

Griot à Kayes

 

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