PRIS EN OTAGE PAR DJIGUE:Le Conseil Malien des Chargeurs en lambeaux

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Crise de confiance entre le Président et les membres du Bureau, non-respect des dispositions statutaires dans la gestion de l’Institution, absence de réunions du Bureau élu, le Conseil Malien des Chargeurs devient de plus en plus la seule affaire de DJIGUE qui essaie de faire feu de tous bois pour masquer ses carences. Comme si ça ne suffisait pas, il cherche à faire proroger son mandat par les pouvoirs publics, ignorant royalement qu’il exerce une fonction élective pour laquelle il doit soumettre le bilan de sa gestion à la sanction des ressortissants de l’Institution qui ne sont pas tous ses inconditionnels.
            Il est temps, plus que temps pour les autorités de se pencher sur la gestion et le fonctionnement du Conseil Malien des Chargeurs qui est loin d’être en mesure d’organiser et de représenter les chargeurs maliens, conformément à la mission qui lui est assignée par l’ordonnance n° 99-036/P-RM du 23 septembre 1999 qui consacre sa création.
            En effet, les structures régulièrement élues telles que le Bureau national et l’assemblée consulaire ne fonctionnent guère comme prévu par les textes. Les réunions statutaires du Bureau sont carrément mises aux oubliettes, l’assemblée consulaire, quant à elle, est tout juste bonne pour orner la galerie. Et pourtant, DJIGUE, lui, tourne en rond et gère les lambeaux qui permettent encore de se souvenir qu’un Conseil Malien des Chargeurs existe au Mali.
            En plus, au mépris de l’assemblée consulaire qui l’a lui-même élu, il a commis les services d’un célèbre avocat de la place pour trouver les moyens de proroger son mandat de président de cette structure qui, au contraire, devrait vraiment se remettre en cause. L’on se demande bien quelle mouche l’aurait piqué pour initier cette démarche, alors qu’il était vraiment plus aisé et respectable, de demander un mandat supplémentaire à ses mandants sur la base d’arguments qui pourraient convaincre, évidemment s’il en a.
            De toute façon, cette démarche somme toute cavalière, frise le mépris des chargeurs maliens et pourrait provoquer un précédent dangereux dans l’histoire des institutions consulaires du Mali. Faudrait-il rappeler que selon l’ordonnance de création du CMC précité, c’est un Etablissement Public National à caractère Professionnel. Par conséquent, l’Etat dans son pouvoir régalien devrait rétablir la situation au lieu de se prêter à un jeu aussi dangereux que celui de prorogation de mandat.
            Les chargeurs au Mali représentent, au vu des textes fixant sa composition « les importateurs, exportateurs et transitaires agréés au Mali, propriétaires ou non de la marchandise, qui sont chargés de l’expédition de celle-ci ». Du beau monde parmi lesquels beaucoup de présidentiables de l’Institution. Est-ce peut-être ce qui semble mettre Djigué aux abois pour s’engager dans une voie qui ne serait pas du tout honorable pour la stature qu’on lui prête ?

Ahmed Diarra

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