Relance du train voyageur : Le processus sur les rails

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La relance du train voyageur est au centre des préoccupations des autorités de la Transition. Après les «essais blancs de traction du train de trafic voyageur sur le trajet Bamako-Kayes-Bamako», le 15 juillet 2022, le train a de nouveau sifflé dans les différentes gares, de Bamako à Kayes, en passant par Kati, Kita, Toukoto, Mahina, etc. à la grande satisfaction de leurs habitants.

Le train «CC2207» convoyait une mission d’information et de sensibilisation des populations et autorités des localités riveraines sur la relance «imminente» du trafic ferroviaire national. La mission qui a pris le départ le 9 mars 2023 à Bamako, est arrivée à la gare de Kayes le lendemain au-delà de 17 heures. Cela sur instruction de la ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko.

C’est ainsi que la délégation les a informés que les activités initiées pour la relance du trafic sont pratiquement achevées. «Ce qui reste, c’est de mettre le train sur les rails» pour le bonheur des populations, a déclaré le directeur général de la Société du patrimoine ferroviaire du Mali (Sopafer). Ibrahim Maïga a insisté sur l’arrêt de certaines pratiques, notamment l’achat de billets parallèles ou «douga», le refus de payer le billet. «Il faut qu’on arrête cette pratique qui entraîne l’arrêt du train, car les billets servent à payer les charges, les dépenses liées à l’activité ferroviaire», a-t-il souligné.

Il a également invité à la libération immédiate des emprises. «Aujourd’hui, on constate qu’il y a beaucoup de constructions sur ces emprises-là, ce qui est interdit par la loi. Nous demandons aux gens de les libérer pour leur propre sécurité. En cas d’incidents ou d’accidents (que Dieu nous préserve), ils peuvent avoir des problèmes. Ces occupants peuvent également créer des ennuis aux usagers des trains, surtout les passagers», a indiqué samedi Ibrahim Maïga, dans le train qui ramenait la délégation à Bamako. Le directeur général de la Sopafer a invité les populations à plus de vigilance et de prudence lors de la traversée des rails, notamment au niveau des passages à niveau, où ils peuvent croiser le train à tout moment.

À l’aller, comme au retour, les différentes gares et escales ferroviaires étaient bondés de monde. Les autorités (régionales et locales) et les populations sont sorties massivement pour réserver un accueil chaleureux à la mission d’information et de sensibilisation. Certains ont invité le gouvernement à accélérer le processus de relance du train, d’autant plus que la Sopafer dispose de locomotives fonctionnelles. «La Région de Kayes, sans train, c’est Kayes sans âme ! Donc, il ne faut plus que le trafic ferroviaire soit encore interrompu. Pour ce faire, je vous demande de bannir certaines pratiques illégales comme douga», a déclaré le gouverneur de la Région de Kayes, le colonel Moussa Soumaré, en accueillant la délégation.

Saluant le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta pour cette initiative, des intervenants ont estimé que les prix des articles vont baisser à Kayes «où la vie est très chère». «Le trafic ferroviaire est très important pour les travailleurs, les voyageurs et ceux qui viennent vendre leurs produits. J’ai par exemple pu écouler certains de mes articles aujourd’hui. Nous prions Dieu pour que cette relance soit pérenne», a souligné Moussa N’Diaye, un vendeur d’articles divers que nous avons rencontré à la gare, peu avant le départ du train pour Bamako. La Sopafer a autorisé les Kayesiens et habitants des localités riveraines des rails qui voulaient aller à Bamako à emprunter le train transportant la mission de sensibilisation.

Bandé Moussa SISSOKO (AMAP-Kayes)

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