Flambée du prix du charbon à Bamako : En voici quelques raisons

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En plus de la flambée des prix des denrées alimentaires, la ville de Bamako et ses environs connaissent depuis deux mois une crise aigüe de charbon de bois. Une crise que d’aucun qualifie d’inédite. Ce phénomène constitue un cauchemar pour les chefs de ménages.. Et  les raisons ne manquent pas pour expliquer cette crise qui vient s’ajouter au lot déjà existant.

 

En effet, le petit sac de charbon qui coûtait entre 2000 à 2500 francs coûte aujourd’hui 4 500 à 5 000 F Cfa. Le sac de 100 kg qui se discutait entre 4 000 à 5 000 F Cfa coûte aujourd’hui, entre 9 500 à 10 000 francs. D’ailleurs le grand sac devient rare parce que la plupart des gens préfèrent acheter le petit sac. On ne reconnait plus certains endroits du marché ou des quartiers qui se distinguaient par des montagnes de sacs de charbon de bois. Selon nos sources, cette crise est due surtout au fait que les agents des Eaux et forêts ont interdit la coupe du bois dans les zones réputées pour la quantité de charbon qu’elles produisent.

Le charbon produit dans les zones rurales ne parvient plus à rentrer dans la capitale du fait donc de ces mesures draconiennes prises par la direction nationale des Eaux et forêts. La colère d’une vendeuse de charbon à Kalanban Coro, qui exprime sa déception. " Je veux même arrêter la vente du charbon, puisque c’est très difficile. Une fois interceptés, vous êtes  obligés de payer plus de 50 000 francs d’amende aux agents. Sans tenir compte du prix du transport. Voilà la raison pour laquelle  nous augmentons le prix".

Une autre raison non moins importante de cette crise est la flambée des prix du gaz butane dans notre pays. Les ménages qui les utilisaient se sont rabattus sur le charbon qui est plus abordable.

Conséquence, ce n’est pas le charbon qui cherche les clients, c’est plutôt ces derniers qui vont vers lui.

                                                                                                                     Ibrahim Diallo

 

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