A PROPOS DE SES DEMELES AVEC SON CHAUFFEUR : Le préfet de Ménaka s'explique

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    Le chauffeur Idoual Samaké est un casseur de moteurs, m’avait déjà confié mon prédécesseur. Les faits l’ont prouvé. J’ai pris fonction à Ménaka en février 2005. On m’a affecté un véhicule, en juin 2005, il a cassé mon moteur. J’étais réduit à aller à pied. Je n’avais plus de moyen de déplacement pour aller en mission à Gao. Ce qui poussa le Gouverneur de Gao a m’offrir un deuxième véhicule.

    En deux semaines, le chauffeur a aussi cassé le moteur de ce véhicule. C’est le même chauffeur qui bousillera le troisième véhicule offert, cette fois-ci, par le ministère. En gros, à moins d’une année, Idoual Samaké a cassé trois moteurs. Dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 octobre, nous revenions d’une mission à Gao. J’étais assis au fond du véhicule très souffrant. Idoual Samaké roulait à tombeau ouvert. Il descendait brusquement dans les nids de poule béants sans daigner prendre l’embrayage. Je lui ai demandé d’aller doucement et d’embrayer à chaque fois qu’il descendait dans un trou. Il m’a répondu qu’il ne peut pas prendre l’embrayage à chaque descente dans un trou.

    C’est ainsi que je lui ai intimé l’ordre de s’arrêter et de me remettre la clé. Il a refusé. Après qu’il se fut arrêté, je suis sorti et je lui ai retiré la clé de force. Cependant, je ne l’ai pas frappé a fortiori tenter de l’étrangler. Après les négociations, je lui ai remis la clé il a conduit le véhicule jusqu’à Ménaka. C’est ainsi que les choses se sont déroulées. Le maire, le député et même le juge sont au courant du déroulement de cette affaire ". C’est en ces termes que le Commandant Karo Koné, préfet de Ménaka, en réaction à un article paru dans l’Indépendant N°1574 intitulé "Quand le préfet de Ménaka tente d’étrangler son chauffeur", nous a raconté sa version des faits au téléphone.

    S’agissant des conditions dans lesquelles il a quitté Koro, son poste précédent où il servait jusqu’en octobre 2004, le préfet a affirmé :"quand la décision de ma mutation est tombée, ce sont les populations de Koro qui ont même démarché Koulouba pour que je puisse rester dans leur localité".

    Abdoul Karim Koné

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