Face à l’occupation anarchique des espaces verts et des rues à Sotuba : L’association des bénéficiaires de la cité de la solidarité interpelle le président IBK

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Les espaces verts, de loisirs et certaines rues de la Cité de la solidarité  de Sotuba en Commune I du District de Bamako sont victimes de l’occupation illicite. Cette situation a été occasionnée par certains responsables de l’urbanisme en violation du plan d’aménagement adopté par le gouvernement depuis 2003. Depuis cette époque, l’association des bénéficiaires de la cité de la solidarité de Sotuba (ABCISS) n’a cessé de mener des actions en saisissant les plus hautes autorités. Pour mettre fin à cette situation, l’ABCISS interpelle le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.

 

La Cité de la solidarité en Commune I du district de Bamako n’a pas échappé à l’attrait des spéculateurs fonciers. Depuis 2005, elle fait l’objet de convoitise. Après plusieurs dénonciations, les résidents de la Cité regroupés au sein d’une association dénommée  association des bénéficiaires de la cité de la solidarité de Sotuba (ABCISS) sont parvenus à freiner les spéculateurs dans leur élan. Malheureusement, en complicité avec certains responsables de l’urbanisme, des accapareurs se signalent de nouveau sur le site au mépris du plan d’aménagement adopté en 2003.

Tiémoko Dao a affirmé que l’image qu’offre aujourd’hui la Cité de la solidarité au visiteur est décevante. ” Après les tentatives avortées d’implantation de bornes en 2005, le scénario a repris avec l’occupation dans l’illégalité de l’espace réservé à la place publique, mais aussi aux  voies d’accès, notamment la rue du 15m. Toutes choses qui contrarient le plan de lotissement adopté en 2003 par le gouvernement “, dit-il.

Pour Dao, la Cité de la solidarité est bouchée et encerclée par des occupations illicites. Au regard de l’évolution inquiétante de la situation, Tiémoko a déclaré que l’ABCISS a écrit plusieurs lettres aux différents responsables, notamment à Ousmane Issoufi Maïga, Premier ministre de l’époque, aux ministres de l’Administration territoriale, de l’Urbanisme et de l’Habitat et au vérificateur général. Notre interlocuteur a affirmé que ces lettres n’ont pas mis fin à cette situation.

Cette foi-ci, c’est un responsable de l’inspection de l’urbanisme qui a assigné le 1er responsable de l’association en justice. Il lui reproche de l’avoir empêché de construire son terrain.

De l’avis de Tiémoko Dao, ce responsable dont nous taisons le nom est muni d’un faux titre issu d’un plan non adopté. Ce qui veut dire que ce sont les responsables de l’urbanisme qui sont à la base du morcellement des rues et des espaces verts à Sotuba.

C’est pourquoi, ils ont rencontré le ministre de l’urbanisme et de la politique de la ville, Moussa Mara pour relater le scénario qui n’a que trop duré. Les habitants de la Cité de la solidarité interpellent les ministres de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, celui de la Justice, le Premier ministre et le chef de l’Etat pour mettre fin au morcellement des espaces verts, de loisirs et des rues de la Cité. Selon le responsable de l’association, si rien n’est fait pour arrêter les occupations illicites, il y aura l’encerclement sans issues du quartier avec comme conséquences des inondations en cas de fortes pluies.

Moussa SIDIBE

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3 COMMENTAIRES

  1. Que ces criminels maires aillent faire le morcellement de Ménaka, de Bourem et de Tessalit. Qu’ils aillent jusqu’à la frontière algérienne!

  2. à l’allure ou vont les choses , le mali tout entier ne pourra satisfaire l’appétit des spéculateurs fonciers

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