Les attaques au septentrion de notre pays ont fini par créer une situation de confusion au sein des populations. Des informations provenant d'individus mal intentionnés avaient pris le dessus sur la réalité des faits. Il a fallu l'intervention du Président de la République en personne, le Général Amadou Toumani Touré, pour faire taire les fossoyeurs. Car Att est un patriote et il a passé toute sa vie à défendre le Mali et d'autres pays à travers le monde. C'est en tout cas ce que pense Mme Diarra Ama Fofana, surnommée la dame de fer, qui invite les Maliens à revisiter le parcours de Att, qui n’a jamais fait rien d’autre que de sauvegarder les intérêts supérieurs du Mali. Lisez son intervention.
Ama Fofana : J'adresse d'abord mes condoléances aux familles des victimes de ces attaques. Que la terre leur soit légère ! Je remercie les femmes des militaires, la femme meurt pour ses enfants. Elles ont donné l'occasion à Att d'éclairer les Maliens sur les mensonges qui visent à ternir son image. Je veux dire à Att de ne pas regretter. C'est Dieu qui l'a envoyé. Il ne doit pas regarder derrière. Personne ne peut salir son nom, car personne ne pourra enlever les goudrons qu'il a mis partout au Mali. Att est loin d'être avec la rébellion. Il a jeté son âme pour le Mali. Il n'a rien mis au-dessus de l'armée malienne. Mais que Dieu n'envoie à quiconque son ennemi comme ami. Ce qui est dans le téléphone, c'est les rebelles qui l'ont mis dedans. Mais on peut prendre Att en ennemi, mais pas effacer le 26 mars, ni détruire les dispensaires et les logements sociaux qu'il a construits. Le nom de Att a traversé le monde et jusqu'à la fin du monde, on se souviendra de lui. Même après Koulouba, on recherchera Att pour régler des choses. C'est un fait de Dieu. Att est pressé de s'en aller, il n'en fait pas un souci. C'est lui qui en a montré la voie, il est parti après la transition. Il a été rappelé, c'est pourquoi il est revenu. Ce n'est pas tout le monde qui peut faire comme lui. Ceux qui sont en train de diffamer Att, à travers les radios, qu'est-ce qu'ils ont pu faire de la transition à maintenant ? Ils ne valent absolument rien.
Quand on a réprimé dans le sang des manifestants, c'est Att qui a libéré son peuple le 26 mars 1991. Ce jour là restera dans les mémoires, jusqu'à la fin du monde. A l’époque, en Afrique, les militaires une fois arrivés au pouvoir s'y arrimaient corps et biens, mais ATT a promis de ne pas le confisquer. Au terme d'une transition de 14 mois, il organise l'élection présidentielle. Le 8 juin 1992, c'est un civil, Alpha Oumar Konaré, qui le remplace. Att tient parole.
A l'époque, les pays voisins du Mali ne sont pas enclins à donner l'exemple. Au Togo, le général Eyadéma est au pouvoir depuis 1967. Au Niger, c'est un autre général, Ali Saïbou, qui tient les rênes du pays. Au Bénin, il a fallu une conférence nationale pour forcer au départ le général Kérékou qui était au pouvoir depuis 1978. Le jeune Amadou Toumani Touré - il n'a que 43 ans en 1991 - aurait pu prendre exemple sur les "
anciens". Il n'en fit rien. Il se retire des affaires de l'Etat non sans avoir signé le 11 avril 1992 à Bamako un Pacte national de Paix avec les rebelles, qui aboutira, quatre ans plus tard, à la fin des hostilités. Le nouveau président Konaré le nomme général et "
médiateur de la République", c'est-à-dire ambassadeur du Mali pour les bonnes causes. A ce titre, ATT participe alors à diverses missions de médiation en Afrique, notamment dans la région des Grands Lacs avant de s'occuper de la crise en Centrafrique. Parallèlement, il œuvre dans l'humanitaire, avec la fondation de l'ancien président américain Jimmy Carter, pour l'éradication de la dracunculose, ou dans des associations en faveur de la démocratie et de la paix.
Le temps passe. Alpha Konaré est réélu président en 1997 et ne pourra plus se présenter une troisième fois en2002. C'est alors qu’ATT se lance dans la bataille pour la présidence. Il est élu président dela République, au deuxième tour, le 12 mai 2002. Là encore, on peut s'arracher les cheveux, car l'ancien militaire revient au pouvoir, mais par la grande porte, sans parti politique, avec comme programme électoral, sa seule aura et sa volonté de travailler avec tout le monde.
Le 29 avril 2007, il est réélu président, sans aucun problème, et dès le premier tour cette fois, avec plus de 68 % des suffrages.
Le bilan d'Amadou Toumani Touré est plutôt positif. Même ses détracteurs le concèdent. Les performances d'ATT sont d'autant plus méritoires qu'elles ont été réalisées dans une conjoncture internationale des plus défavorables. Trois mois après son investiture, le 8 juin 2002, une crise durable frappe de plein fouetla Côted'Ivoire et le port d'Abidjan, par où transitent plus de 80 % des échanges extérieurs du Mali. Jamais le pays n'a paru aussi enclavé. Les recettes douanières, principal pourvoyeur du Trésor public, chutent de manière vertigineuse, le coût des importations s'envole et les produits maliens à l'export sont de moins en moins compétitifs.
Mais à quelque chose malheur est bon. ATT lance alors un ambitieux programme d'infrastructures routières. Huit ans et 800 milliards de F CFA plus tard, Bamako se trouve relié par voie terrestre aux quatre autres ports en eau profonde d'Afrique de l'Ouest : Dakar, au Sénégal (par voie ferroviaire, à la suite de la réhabilitation du Transrail) ; Lomé, au Togo ; Cotonou, au Bénin ; et Takoradi, au Ghana.
La crise ivoirienne ne sera pas le seul obstacle pour le président Touré. Il lui faudra aussi affronter l'envolée des cours pétroliers, couplée à un effondrement des prix du coton et, depuis 2007, la crise financière internationale, sévèrement accentuée par un euro fort qui pénalise les exportations et atténue les performances minières du pays, notamment la production aurifère.
Grâce au bâtisseur Att, au Chef de chantiers, la ville de Bamako a été transformée en capitale moderne, avec ses larges avenues, ses centres commerciaux, sa nouvelle cité administrative, son parc d'attractions et de loisirs, l'élargissement de son réseau de distribution d'eau potable et d'évacuation des eaux usées…
Aucune partie de l’immense Mali n'a été oubliée par l'opération développement tous azimuts. Les chantiers sont partout. Les capacités de production énergétique ont été triplées, passant de 200 à 600 mégawatts, le taux d'électrification est passé de 21 % en 2002 à 28 % en 2010. Les villages les plus reculés sont aujourd'hui desservis par des routes bitumées, pour les plus chanceux, ou par des pistes en latérite.
Je vous dis qu'Att aime le Mali et son seul souci c'est le bonheur des Maliens. Att a promis et construit plus de 10 000 logements sociaux. Avec la hausse des prix des produits de grande consommation et du baril de pétrole, il a pris une série de mesures pour contenir les effets des hausses sur le pouvoir d'achat des populations. Ainsi, l'Etat a renoncé à la perception de certains droits et suspendu des taxes sur les produits alimentaires et pétroliers, engendrant pour le Budget National un manque à gagner de plusieurs milliards de FCFA. Att a également amélioré les revenus des fonctionnaires et personnels des Services publics à travers des augmentations successives de salaires et de pensions dont la perception n'est plus trimestrielle, mais mensuelle. Les allocations familiales ont été superbement majorées. Et dansla Luttecontrela Corruptionetla Délinquancefinancière des centaines de milliards de F.CFA ont été recouvrés ou justifiés au niveau des Pôles Economiques et Financiers.
Att a créé l'usine de tracteurs de Samanko, il procède à l'aménagement de milliers d'hectares à Alatona, et à la mise en valeur de100.000 hectaresà l'Office du Niger. Att a lancé les travaux du seuil de Djenné et de l'aménagement de la zone du Moyen Bani. A cela il faut ajouter les projets Malibya, Moulins Modernes du Mali, Siengo, Sabalibougou, SOSUMAR et N. Sukala. Att a lancé la construction de la troisième sucrerie SUKALA ; la réalisation d'une cimenterie intégrée à Diamou, Région de Kayes et le développement d'une seconde cimenterie à Hombori dansla Régionde Mopti.
Si je cite les routes, je vais en oublier. Je vais les citer quand même, parce que Att a travaillé, il faut le reconnaître. Att a construit les routes Gao-Ansongo-Labbezanga-Frontière du Niger, Kati-Kita et Bougouni-Yanfolila, Kayes-Diamou-Sélinkégny-Bafoulabé, avec un pont à Bafoulabé, Sékoto-Bafing, Bafing-Falémé, Bamako-Kangaba, Kati-Diéma-Kayes, des5 kmde voirie de Gao, San, Koutiala et Bandiagara, Koulikoro, N'Goma coura-Tombouctou, Bougouni-Koualé-Sikasso, Niono-Diabaly-Dogofry- Goma Coura, Sévaré-Douentza, Bandiagara-Bankass-Koro-Frontière du Burkina Faso, le Corridor Bamako-Dakar par le Sud, qui dessert les localités de Sékokoto, kokofata, Siraninkoto, Dabia, Kéniéba jusqu'à Saraya au Sénégal, Niono-Nampala-Léré-Niafunké-Tombouctou, Bandiagara- Tongo Tongo-Douentza, Bourem-Kidal, Gao-Bourem-Taoussa, Sikasso-Zégoua, Macina-Tenenkou et Gao-Bourem. A cela, il faut ajouter442 kmde routes cotonnières à Bougouni et à Kita ainsi que la construction du pont de Fourou, dans le Cercle de Kadiolo, sans oublier Fana-Dioïla et Konobougou-Barouéli, puis il est prévu l'autoroute Bamako-Ségou. La liste n’est pas exhaustive.
A cela s'ajoutent le pont de Gao, le 3ème pont de Bamako, le nouvel aéroport de Bamako/Sénou, l'échangeur multiple au niveau du monument dela Colombe, et l'élargissement du tronçon Rond-point dela Colombeà la sortie de Sébéninkoro. Et tout le monde est aujourd'hui fier du Parc National du Mali. Les aéroports de Mopti et de Gao ont été rénovés ainsi que l'aéroport international de Kayes.
De grands chantiers ont été ouverts dans le domaine de l'énergie : la centrale thermique dela SOPAMà Sirakoro, l'installation d'une autre centrale à fuel à Balingué , l'interconnexion Mali/Côte-d'Ivoire, deux barrages : Félou et Taoussa. Le projet de la ligne haute tension (63 kV) entre Ségou et Niono via Markala permettra le prolongement du réseau interconnecté jusque dans la zone de l'Office du Niger.
Au niveau de la santé, Att a construit d'innombrables Centres de Santé Communautaire, le nouvel hôpital régional de Sikasso, l'hôpital national de Yirimadio et l'hôpital régional de Mopti. Il a réaménagé et équipé Gabriel Touré et Point G. Il a construit un Centre de Radiothérapie et un Centre de Chirurgie Cardio-vasculaire. Les femmes remercient Att pour la gratuité de la césarienne, les malades du SIDA le remercient pour leur prise en charge. Sans oublier la réalisation des deux centres respectivement dédiés à la lutte contre le cancer et la drépanocytose.
Att n'a pas oublié l'audiovisuel public, il a créé les stations régionales de Koulikoro, Gao, Tombouctou et Kidal. La diffusion des programmes de l'ORTM en bande KU, aprèsla France, a été élargie aux Etats-Unis d'Amérique et au Canada, permettant ainsi à nos compatriotes sur place, de vivre en communion avec le pays. Il vient de créer une seconde chaîne télévisée. Att a construit une nouvelle et splendide Maison dela Presse. Iln'a pas oublié les magistrat, ni la police, ni l'armée. On ne peut pas tout citer.
Au niveau de l'école, Att a construit 2 lycées techniques à Sévaré et à Sikasso, 2 Instituts de Formation Professionnelle à vocation industrielle (Kayes et Kalabancoro), un Lycée professionnel à Bourem, un amphithéâtre sur le site de Sébougou,la Cité Universitairede Kabala,la Cité Universitairede Kati.
Att n'a rien négligé. Il a construit des salles de spectacles de 1000 places dans nos capitales régionales. Les salles Miérouba et Tientigiba Danté ont été entièrement réfectionnés à Ségou. Les nouvelles salles de spectacle : Lamissa Bengaly à Sikasso, Siramory Diabaté à Koulikoro, Massa Makan Diabaté à Kayes, offrent toutes les commodités au monde des arts et du spectacle. Il en a prévu de même à Tombouctou, Mopti, Kidal puis Gao. Il a édifié des salles de spectacles dans les cercles : Barouéli, Koro, Niafunké, Diré, Douentza et Markala. Att a également construit des salles de spectacles à : Macina, Pelengana et Bla dans la région de Ségou et Dioïla dans la région de Koulikoro. Ensuite il a prévu des salles de spectacles à Diema et Kita, dans la région de Kayes, Kati dans la région de Koulikoro, Kolondieba et Yorosso dans la région de Sikasso, Rharous dansla Régionde Tombouctou, Tessalit dans la région de Kidal, les Communes I et V dans le District de Bamako.
A cela s'ajoutent la construction de musées régionaux et locaux : Gao, Sikasso, Djenné, Bandiagara ; la restauration de monuments et sites historiques : mosquées de Sékou Ahmadou, à Hamdallahi ; Komoguel à Mopti, Djingareyber à Tombouctou, celle de Djenné, le Palais d'Aguibou TALL à Bandiagara, le Fort de Médine à Kayes ; la réalisation de nouvelles infrastructures culturelles : le Parc National du Mali, le Jardin du Cinquantenaire, le Monument de Kurukan Fuga dédié àla Chartedu Mandé,la Galeried'exposition à Kayes, le Monument de la résistance à Logo Sabouciré, les monuments Samory et Nankamafili à Sikasso, le Bitonblon à Sékoro (Ségou), l'Alliance Franco- malienne et le Centre d'Architecture en terre de Mopti. Sans oublier le classement de biens maliens sur les listes du patrimoine mondial (matériel et immatériel) de l'UNESCO : le Tombeau des Askia à Gao, le Jaaral à Diafarabé et le Dégal à Dialloubé,la Chartedu Mandén, le Sankémon et la réfection septennale de la toiture dela Casesacrée de Kangaba. Il y a eu également la création de nouvelles Missions Culturelles à Kayes et à Gao, et des Directions Régionales dela Culture, ainsi que la construction de Villages Artisanaux dans nos capitales régionales : Ségou, Mopti, Bamako et Sikasso.
Merci Att, et bonne chance, il ne faut pas tourner le regard vers les ennemis du peuple qui sont derrière, c'est Dieu qui vous a mis devant. C'est vous qui avez donné la parole à tout le monde, s'ils parlent, c'est normal. S'ils ne parlent pas d'Att, ils ne seront pas écoutés. Même l'enfant, si tu l'allaites, il dira finalement ton nom. Il dira maman. Mais les fossoyeurs n'ont qu'à continuer leur travail, le nouveau président ne sera pas comme Att, il va les enfermer. Celui qui a bien travaillé sortira avec une renommée légendaire. Ce n'est pas facile de faire comme Att.
Entretien réalisé par Mamadou DABO