Libye : Daech et la passivité des pays arabes

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Libye : Daech et la passivité des pays arabes
LePoint.fr/Par Mireille Duteil - Des combattants de l'État islamique à proximité de Dema en Libye, le 3 octobre 2014. Illustration

CHRONIQUE. La question se pose : pourquoi les pays arabes n’interviennent-ils pas contre Daech en Libye ? Analyse.

Le 19 février, les Etats-Unis ont bombardé pour la quatrième fois le territoire libyen.  Des frappes ciblées. Elles ont détruit deux maisons d’un camp d’entrainement de djihadistes de l’Etat islamique, à Ksar Alalga, près de Sabrata, à 80 km de Tripoli. La quasi totalité des 43 morts sont des Tunisiens – et deux Serbes, une jeune diplomate et son chauffeur, enlevés il y a trois mois – à Tripoli. En ligne de mire des Etats-Unis : Nourreddine Chouchane, 26 ans, Tunisien responsable des attentats contre les touristes au musée du Bardo, à Tunis, et les vacanciers d’un hôtel à Sousse, au printemps dernier. Chouchane serait au nombre des morts, estime le Pentagone. En novembre dernier, les Américains avaient déjà bombardé, à Derna, dans l’est du pays, l’Irakien Abu Nabil, celui qu’El-Baghdadi, l’émir de Daech, avait envoyé en Libye pour y prendre la tête de cette filiale de l’EI.

Les États-Unis en première ligne

En Libye, Barack Obama a fait le choix d’opérations ponctuelles et ciblées contre le groupe salafiste. Au moins aussi longtemps qu’un gouvernement libyen d’union nationale ne demandera pas une éventuelle intervention de pays occidentaux. Pour être légitime, ce gouvernement devra être accepté par les deux parlements rivaux (celui de Tripoli et celui de Tobrouk). Les Européens (Italie, Grande-Bretagne) sont sur la même longueur d’ondes. Hier, 22 février, l’Italie a accepté que des avions américains porteurs de drones décollent de son sol pour des frappes en Libye.  Si la France déclare être de plus en plus soucieuse de ne pas mettre le doigt dans le chaudron libyen, il semble qu’elle dispose, comme les Américains, les Britanniques et les Italiens, d’une poignée d’hommes des forces spéciales engagées dans des opérations de renseignements et des prises de (…)

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