Répression sanglante en Birmanie: Les États-Unis rejettent le “simulacre d’élections” de la junte

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Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a appelé la communauté internationale vendredi à ne pas soutenir le projet de la junte birmane qui veut organiser des élections l’an prochain, un “simulacre” électoral selon lui.

Les États-Unis “encouragent fortement la communauté internationale à ne pas cautionner les plans du régime d’organiser un simulacre d’élections l’année prochaine”, a déclaré le ministre depuis Phnom Penh où il a rencontré des représentants de l’Asean. “Elles ne peuvent être ni libres ni justes dans les conditions actuelles”, a insisté le chef de la diplomatie.

Antony Blinken s’est exprimé deux jours après une visite de son homologue russe Sergueï Lavrov à Naypyidaw, où il a souhaité au régime militaire du “succès” pour le prochain scrutin. Le séjour de M. Lavrov, qui a notamment rencontré le chef de la junte Min Aung Hlaing, “va à l’encontre de l’Asean” qui essaye de résoudre la crise birmane par la médiation, a lancé le secrétaire d’État américain.

Coup d’état
L’armée a pris le pouvoir par la force le 1er février 2021 sous prétexte de prétendues fraudes aux élections de l’année précédente, remportées de façon écrasante par le parti pro-démocratie d’Aung San Suu Kyi.

Après le coup d’État, elle a assuré qu’elle allait organiser de nouvelles élections, qui pourraient avoir lieu en août 2023. Mais le pays, en proie à un violent conflit civil, doit d’abord être “en paix et stable”, a prévenu Min Aung Hlaing. La junte poursuit depuis le putsch une répression sanglante contre ses opposants, avec plus de 2.100 civils tués et près de 15.000 arrêtés, selon une ONG locale.

La Birmanie est de plus en plus isolée sur la scène internationale, après l’exécution fin juillet de quatre prisonniers condamnés à mort, dont deux figures de l’opposition pro-démocratie. Le pays n’avait plus appliqué une peine de mort en plus de trente ans.

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