Denrées de première nécessité : Les prix continuent de grimper

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Un kilo de viande peut aller jusqu’à 3500 F CFA, un œuf est vendu à 150 F CFA, et il faut dans certaines boutiques 1200 F CFA pour avoir un litre d’huile. Cette cherté des produits de première nécessité est constatée dans différents marchés à travers le pays, principalement à Bamako. Les consommateurs crient leur ras-le-bol. Les commerçants tentent de dégager leurs responsabilités. Des économistes interpellent les autorités du pays.

Face à cette situation, des économistes proposent aux pouvoirs publics d’apporter une subvention aux secteurs frappés par des difficultés. C’est la libération des prix sur le marché qui entraîne une hausse généralisée des prix, explique aussi l’économiste Modibo Mao Macalou. « Maintenant ce que l’État peut faire, c’est d’assurer auprès des éleveurs l’alimentation et la santé animale pour s’assurer aussi que les marchés soient fournis et pour cela il faut une subvention », martèle l’économiste.

Les autorités maliennes annoncent aussi que des dispositions sont prises pour ramener le kilo de la viande à 2200 F CFA, au plus tard dans deux mois, précisent-elles.

Pendant ce temps, la direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence annonce que le prix du ciment connaîtra une baisse à partir d’aujourd’hui. L’information a été donnée ce jeudi 24 juin au cours d’une réunion entre le ministre de l’industrie et du commerce, les unités industrielles, les importateurs et les distributeurs du ciment. Selon les autorités en charge du commerce, d’autres échanges sont aussi en cours avec les autorités sénégalaises afin que le prix de la tonne du ciment importé revienne à « 95 mille francs ».

Enlèvement :

L’abbé enlevé la semaine dernière est toujours détenu

L’informations initiales, qui le donnaient pour libérer en même temps que quatre autres catholiques, ont indiqué des responsables de sa communauté, le jeudi dernier. Un responsable de l’Eglise de Mopti dont ils relèvent ainsi que le gouverneur avaient dit, le mercredi, que les cinq catholiques kidnappés deux jours plus tôt par des hommes armés après leur départ de Ségué avaient été libérés. Les quatre compagnons catholiques laïcs de l’abbé Léon Douyon “sont arrivés hier (mercredi) à Ségué mais sans le prêtre et son véhicule”, selon un responsable de la communication de l’Eglise malienne, l’abbé Fernand Coulibaly. “Quatre des cinq personnes ont été libérées et sont arrivées à Ségué. Mais le curé n’a pas été libéré”, a corroboré l’abbé Kizito Togo, un responsable de la paroisse de Mopti

Embargo sur Dinangourou :
Le cri de cœur des habitants du village

Le village de Dinangourou est sous embargo des présumés djihadistes depuis le 2 mai 2021. Le dimanche dernier, des jeunes du village qui tentaient de s’approvisionner en vivres à Yirindrou ont été pris pour cible. Six d’entre eux ont été tués par des hommes armés qui occupent la ville. Une situation dénoncée par les habitants. Selon ces derniers, les blessés ont été conduits à Sevaré pour des soins appropriés.

Malgré les initiatives entreprises par la Commission de réconciliation locale pour tenter de ramener la paix, la situation sécuritaire reste tendue, rapportent des sources locales.
Des pourparlers ont été engagés depuis le mois de mai dernier avec les présumés djihadistes. Cependant, les occupants auraient refusé tout compromis avec les notabilités, les leaders traditionnels et religieux de la localité, affirment ces mêmes sources.

Ces groupes armés refusent tout mouvement des populations d’un village à un autre. Cette situation crée, selon les habitants, une insécurité alimentaire dans la localité. Ceux-ci regrettent aussi le fait de ne pas pouvoir accéder à leurs champs en cette saison d’hivernage

Sikasso :
Les populations demandent le départ de la force Barkhane
Une manifestation contre la présence de la force Barkhane au Mali s’est tenue le vendredi dernier. Elle a été organisée par un mouvement regroupant les chefs de village, les représentants de la société civile et les jeunes. Selon les organisateurs, la force Barkhane n’est plus nécessaire au Mali. Les manifestants réclament le soutien de la Russie dans la résolution de la crise Malienne.

Agriculture :

Le secteur en difficulté

A l’instar du coton dont la production a chuté de plus de 75%, les principales cultures d’exportation et vivrières ont accusé un coup de mou au cours de la campagne 2020/2021. Selon les données rendues publiques par la BCEAO, les productions d’arachide, de maïs, de mil, de sorgho et de riz paddy ont baissé chacune de 5%. Ce repli généralisé contraste cependant avec la hausse de la production vivrière et des produits d’exportations – à l’exception du coton et du café-cacao – observée dans l’ensemble de l’espace communautaire (Uemoa).

Les spéculations comme l’arachide, le maïs, le mil-sorgho et le riz paddy sont ainsi tombées respectivement à 485 000, 3,6 millions, 3,2 millions et 3 millions de tonnes.

Si la banque centrale attribue la dégringolade de la production cotonnière à la réduction des superficies emblavées, suite à un désaccord avec le monde rural malien sur la diminution des prix d’achat au producteur, les inondations qui ont touchées l’ensemble de la région sahélienne pourrait également expliquer ces contreperformances.

Ce tableau sombre de l’institution basée à Dakar tranche avec les données de Bamako qui indiquent par exemple une légère hausse de la production vivrière, reconnaissant toutefois des baisses sur plusieurs cultures, notamment le mil-sorgho.

Or :

B2Gold attaque le Mali en justice

B2Gold a entamé une procédure d’arbitrage contre l’Etat malien devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) à Paris. Cette annonce faite, le 24 juin 2021, par la compagnie minière canadienne marque l’échec des nouvelles tentatives entreprises auprès des autorités de la Transition, afin de récupérer le permis d’exploration sur le projet aurifère Menankoto.

Alors que la société comptait sur l’arrivée d’un nouveau gouvernement, après le second coup de force du colonel Goïta, pour trouver un terrain d’entente sur ce dossier, le nouveau ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau a en effet rejeté la nouvelle demande de renouvellement de B2Gold. Il a expliqué ce refus par une décision de justice, celle de la Cour suprême du Mali en l’occurrence, assurant l’octroi de la licence en question à la société locale Little Mining.

Il faut pourtant rappeler qu’avant sa démission, l’ancien Premier ministre Moctar Ouane avait signé un décret retirant le permis à cette société, sans le réattribuer à une nouvelle. Cela explique d’autant plus la détermination de B2Gold à reprendre un bien qui lui a appartenu pendant sept années et sur lequel elle affirme avoir investi environ 27 millions $.

« La société croit fermement que Menankoto [sa filiale locale du même nom que le projet, Ndlr] a droit à un renouvellement du permis de Menankoto en vertu de la loi applicable et, par conséquent, exerce un recours juridique en vertu de la Convention et peut entreprendre, le cas échéant, tous les autres recours juridiques disponibles », indique le communiqué.

Almoustarat :
Don de tables bancs aux écoles
Plus d’une centaine de tables bancs ont été remis, le jeudi 24 juin dernier, aux écoles d’Almoustarat et Tahabanat dans la région de Gao. Selon les donateurs, chaque école a reçu 86 tables banc de deux places. Cette donation du Cafo et le Conseil Régional de la Jeunesse en partenariat avec Lux développement rentre dans le cadre du programme de prévention et de gestion de conflits dans la région de Gao.

Kadiolo :
Sensibilisation sur les conséquences de la traite des personnes à Zégoua
A Kadiolo, une centaine de personnes ont été sensibilisé, le jeudi dernier, à Zégoua sur les conséquences de la traite des personnes. C’était à travers une émission publique. Cette rencontre est une initiative du réseau des radios de la zone SKBO (Sikasso Korhogo Bobo Dioulasso). Elle est organisée en partenariat avec Mali Justice Projet MJP et l’USAID.
Mines :
Firefinch lève 47 millions de dollars australiens pour ses plans sur l’or et le lithium

Fifrefinch compte redonner un nouveau souffle à la mine d’or Morila, mais la présence dans son portefeuille du projet de lithium Goulamina est de nature à retarder la pleine croissance de ses deux actifs. La compagnie a donc entamé un processus de scission que les fonds obtenus devraient soutenir.

La compagnie minière Firefinch a émis 117 millions de nouvelles actions ordinaires sur le marché, afin de lever 46,9 millions de dollars australiens (35,5 millions $). Cette levée de fonds est destinée, apprend-on, à soutenir les ambitions de la société en termes de croissance de la production d’or à Morila et de développement du projet de lithium Goulamina, deux actifs situés au Mali.

Selon les détails publiés, le 23 juin 2021, les fonds serviront notamment à des travaux visant à préparer le début de l’exploitation à ciel ouvert. La rénovation de la centrale électrique existante ainsi que l’installation éventuelle d’un autre système électrique hybride sont prévues, de même que la poursuite de l’exploration. L’objectif final est de se conformer au nouveau plan minier de Morila, visant à produire 170 000 onces d’or en 2023 et 200 000 onces d’or par an à partir de 2024.

En ce qui concerne le projet Goulamina, où un accord de partenariat a récemment été conclu avec le Chinois Ganfeng Lithium, Firefinch compte utiliser une partie du financement obtenu pour boucler la création de Lithium Co, une nouvelle filiale cotée sur l’ASX.

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2 COMMENTAIRES

  1. Mr Macalou, sortons un peu de nos postures politiques : Quelle serait l’incidence des hausses effrénées des salaires sur les coûts des produits de première nécessité ? Si l’impuissance des autorités encourage les industriels à la spéculation et surtout sur l’aliment bétail tu n’auras jamais de stabilité en terme de coût de consommation de la viande et autres produits et jamais de stabilité dans ton pays parce que ventre vide n’a point d’oreille. Quand on a que des syndicalistes et des opérateurs économiques qui ne pensent qu’à eux seuls et que le Mali serait le dernier de leurs soucis… Avec ce genre de comportement, toutes les ambitions du Mali seraient vouées à l’echec, et point d’avenir…

    • En l’état, sur le salaire payé chaque mois au travailleur leur rendement ne représente qu’a peine 20% et cela pourrait être certifié par un cabinet étranger au besoin. Et le reste c’est l’argent du contribuable. Si on pouvait faire économie de ça le pays se porterait mieux. On vous a assez supporté. De grâce méritez au moins ce vous gagner par moi, pour que le pays se porte mieux et puisse progresser. Avec ce fardeau de social inutile que nous avons sur la tête et son cortège de déstabilisations permanente avec un syndicalisme rentable animé d’ esprit de lucre et envahissant, nous avons encore à faire.

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