Face aux révélations sur sa consommation de drogues, Musk publie des analyses d’urine, mais peine à convaincre

C’est là une réponse directe à un article du New York Times, fin mai, qui affirmait que l’entrepreneur consommait d’importantes quantités de kétamine, de l’ecstasy, des champignons hallucinogènes et des médicaments. Le quotidien américain soulignait que, selon ses sources, le magnat était largement sous influences durant l’élection américaine de novembre dernier, durant laquelle il avait très activement soutenu Trump.

Le milliardaire a par contre nié ce recours aux stupéfiants, avec le soutien de Trump, qui a qualifié l’article du New York Times de “calomnies” et de “mensonges”. C’était juste avant leur fameuse dispute.

Trois semaines plus tard, après s’être fait plus discret, Elon Musk est revenu en brandissant ces résultats négatifs. Ces derniers ont tout de suite suscité une vague de partages et de soutien sur son réseau social. En particulier de la part de comptes qui se présentent comme proches de Tesla ou du DOGE, son fameux ministère officieux de l’efficacité gouvernementale. De manière générale, son tweet a eu un grand succès parmi des comptes à coche bleue, ceux qui donc paient pour obtenir davantage de visibilité, voire des revenus, sur le site du magnat sud-africain.

On peut toutefois remettre en cause cette tentative d’Elon Musk de prouver qu’il n’est pas sous influence. D’abord, car il n’y a aucune preuve que cette analyse a bien été effectuée sur un échantillon de son urine, à supposer que le document soit authentique. Il faut rappeler que le milliardaire avait déjà été accusé de triche sur des jeux en ligne, en faisant jouer à sa place d’autres personnes.

Ensuite, car il lui a fallu trois semaines pour brandir ces résultats, alors que la kétamine, sa drogue “récréative” de prédilection, selon le New York Times, est détectable environ 14 jours dans les urines. Certains tests plus spécifiques peuvent encore en trouver des traces 30 jours après, mais si Elon Musk a bien demandé une analyse, elle semble avoir été plutôt généraliste. L’ecstasy, quant à elle, n’est plus détectable après deux à quatre jours.

Pour finir, un test révélé maintenant ne contredit aucunement les accusations du New York Post sur la consommation du patron de Tesla il y a six mois.

“Il a raconté qu’il prenait tellement de kétamine, un puissant anesthésique, que cela affectait sa vessie, un effet connu de la consommation chronique”, détaillaient ainsi les journalistes Kirsten Grind et Megan Twohey. “Il prenait [durant la campagne présidentielle, NDLR] de l’ecstasy et des champignons psychédéliques. Et il voyageait avec une boîte de médicaments quotidiens qui contenait environ 20 pilules, y compris des pilules portant les marques du stimulant Adderall, selon une photo de la boîte et des personnes qui l’ont vue.”

On notera au passage que cette consommation pourrait avoir contribué à rafraîchir les relations entre Musk et Trump. Le président américain est en effet réputé pour sa défiance envers les substances addictives, ne boit pas et ne fume pas.