La grande famille Urd fêtera le 9ème anniversaire du parti le 30 juin 2012. En prélude à l’évènement, nous avons approché le président des jeunes, Dr Madou Diallo, pour savoir le contexte dans lequel se placent les festivités.
[caption id="attachment_76101" align="alignleft" width="250" caption="Mamadou Diallo, président Jeunesse Urd"]

[/caption]
Prétoire : L’Urd fêtera ce samedi ses neuf ans. Comment se porte le parti ?
Dr Madou Diallo : Permettez-moi d’abord d’exprimer toute ma compassion et ma douleur par rapport aux grandes crises sécuritaire et institutionnelle que notre pays traverse. Cependant, je me réjouis de la bravoure de la jeunesse du nord qui, à main nue, fait face à l’adversité. C’est pour dire que le parti ne va pas célébrer son anniversaire dans le faste. Encore moins faire le bilan de son état de santé. Mais mettra plutôt à profit cet anniversaire pour voir l’état de santé de notre pays sur le plan social, politique et militaire. A l’issue de cette rencontre, nous allons faire des recommandations et des propositions concrètes de sortie de crise.
Concernant la crise au nord du pays, partagez-vous l’idée du Premier ministre à privilégier la négociation ?
Dans des circonstances pareilles, on n’écarte jamais le dialogue. L’Urd, c’est le parti de la main tendue. Nous pensons que le dialogue est une première étape. Mais ce dialogue n’exclut pas de prendre d’autres dispositions au cas où la négociation n’aboutissait pas. Dans le cadre de ces dispositions, je pense que le Mali doit accompagner, privilégier la démarche initiée par la Cédéao avec le concours de l’Ua et de l’Onu pour avoir une force d’intervention afin de libérer le nord. Cela a plusieurs objectifs et avantages. D’abord cela va renforcer les capacités de notre armée nationale. Ensuite, ce que les gens ignorent, c’est notre armée qui va prendre le devant et sera appuyée par ces forces. En outre, je tiens à souligner que le peuple malien n’est plus prêt à accepter n’importe quel accord qui va déboucher sur une compromission. Il s’agit notamment de la réintégration des bandits armés dans notre armée nationale. C’est dire qu’il faut privilégier la démarche de la communauté internationale pour aider notre pays.
Comment se porte le président d’honneur du parti, Soumaïla Cissé ?
Ce sera un anniversaire en l’absence entre parenthèse du leader du parti, Soumaïla Cissé. Mais Dieu merci, son état de santé s’est beaucoup amélioré. Il est sorti de l’hôpital même si son traitement continue, il parvient à marcher. Nous prions qu’il retrouve sa santé d’avant. Nous saisissons cette opportunité pour souhaiter prompt rétablissement au président Dioncounda et que les Maliens se donnent la main pour sortir le pays de cette ornière.
Parlant de la crise constitutionnelle, pensez-vous que la composition d’un gouvernement d’union nationale permettra de résoudre les problèmes ?
L’accord-cadre qui est le point de départ au retour à la légalité constitutionnelle a prévu un gouvernement d’union nationale. Même si le gouvernement regorge de compétences et de technocrates, un gouvernement dans un pays démocratique doit être à l’image de la configuration politique et sociale du pays. Le fait que la classe politique et la société civile n’y figurent pas constitue un handicape car nous sommes dans une situation où tous les fils du pays doivent se donner la main pour sauver la patrie.
Oumar KONATE