Procès Amadou Haya Sanogo, Dioncounda Traoré aussi à la barre ?

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Dans sa première journée, le procès des 18 militaires, dont l’ex chef de la junte Amadou Haya Sanogo, pour « enlèvement et assassinat », « complicité d’enlèvement et assassinat » et « complicité d’assassinat », a déjà annoncé les couleurs.

Le principal accusé, Amadou Haya Sanogo, aura vite compris que ce procès n’est pas le lieu d’un populisme pour couvrir l’impunité, mais de la vérité et de la justice pour les victimes. Devant une cour d’assises pour de telles accusations, doit on jouer au seigneur de guerre, au Général, à l’ancien chef d’Etat comme a tenté de le faire Amadou Haya Sanogo ? Il sera vite rappelé à l’ordre par le représentant du ministère public: « Vous n’êtes pas ici en tant que général. Dans l’arrêt de renvoi, vous êtes un citoyen malien et vous avez commis des crimes ».

La loi est dure, mais c’est la loi (Dura lex, sed lex). Et nul n’est au dessus de la loi. C’est ainsi que le nom de l’ancien président par intérim Dioncounda Traoré est beaucoup cité dans cette affaire. Et la défense ne démord pas à l’idée de le faire comparaitre en tant que témoin lors de ce procès des militaires pour assassinat des 21 bérets rouges.

Rappelons que c’est lui, Dioncounda Traoré, ancien président de l’Assemblée nationale, assurant l’intérim du président Amadou Toumani Touré démissionnaire, qui a signé les décrets octroyant le grade de général et des avantages financiers extravagants aux putschistes, pendant que le pays tombait, région par région, sous le joug des extrémistes religieux, et que l’Etat et son armée s’écroulaient faute de meilleures conditions de guerre pour les troupes au front. Cette première journée n’est pas loin de donner déjà raison au Directeur exécutif d’Amnesty International, Saloum Traoré, qui indiquait dans Le Républicain du 28 novembre, que « c’est un procès de tous les risques » et que « personne ne sait effectivement qu’est ce qui va être dit et donc nous sommes sur nos gardes. Et nous allons tout faire pour être présent pour constater de visu ce qui va se passer. Nous sommes prêts à continuer à dénoncer si on a encore des choses à dénoncer même dans le déroulement du procès ».

B. Daou

 

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9 COMMENTAIRES

  1. oui Dionki doit être belle et bien être jugé car il était président au moment des faits qu’est ce qu’il a fait quand il a appris la nouvelle? donc il a le même sort que YC et DC sans oublier cheik modibo

  2. “Procès Amadou Haya Sanogo, Dioncounda Traoré aussi à la barre ?”
    ET POURQUOI PAS IBK?

  3. Ce n’est pas avec le bourricot que nous avons à la tête du pays que d’autres procès vont suivre. Sinon, beaucoup de dossiers doivent être ouvert. Dioncounda n’a pas encore rendu compte aux Maliens, des cinq cent mille euros et six cent mille barils de pétrole octroyés au Mali par la Guinée Equatoriale pour sa contribution à l’effort de guerre. Il n’a pas dit aussi, pourquoi il a nommé ce enfoiré de Sanogo au grade de Général. Quand au ventru de Koulouba, il devra, ne serait-ce par écrit, expliquer au Président de la cour, son degrés d’implication dans les affaires de la junte de Kati. Aussi, les Oumar Mariko et autres politiciens, devraient comparaître pour nous expliquer, les vraies raisons de leur soutien aux putschistes, notamment le rôle qu’il ont joué. Ce procès doit être aussi celui des hommes politiques cupides, qui se sont affichés avec la junte. Qu’ils soient au courant de l’assassinat des bérets rouges ou pas, ils auraient bien pu conseiller au fils de pute de Sanogo, de les confier à la justice, ce qui aurait épargné les mis en cause d’une mort certaine. Ils n’étaient guidés que par leurs intérêts, rien d’autre. Il n’y donc pas que les militaires dans ce dossier. Sanogo parlera, les Maliens comprendront, les masques tomberont. Que les choses sérieuses commencent!

  4. A propos du “Procès Amadou Haya Sanogo, Dioncounda Traoré aussi à la barre ?”. Je pense qu’il faut rester dans le dossier. Le reste n’est que divertissement.

  5. Phare et coulisses d’un procès:

    1- Délocalisation à Sikasso qui relève de le Juridiction de Bamako même étant à presque 370 km de la Capitale…d’accord officiellement!! Et pour des questions d’organisation, nous a t-on dit! Et pour éviter toute manipilation, par qui? Et parce que Sikasso est une des régions les plus peuplées, évidemment: mais il y a eu retransmission du procès il y a 23 ans!

    2- Justement Sikasso, tout un symbole. M Sanogo a beau être né ou grandi à Ségou, au Mali tout le monde sait qu’un Sanogo est de cette Région…Donc si c’est pour éviter des risques de débordement à Bamako, a-t-on dit, alors M Sanogo est bel et bien chez lui en famille à Sikasso!

    3- L’air encore vif, visiblement amaigri…les classeurs & dossiers ont pris la place du petit-guide habituel!

    4- Généraux Amadou H Sanogo, Gal Yamoussa Camara, Gal Ibrahim Dahirou Dembélé, du déjà-vu avec Gal GMT, Sékou Ly & Co…Comme quoi il faut se méfier de ce signe indien, ou de ces figures en forme d’étoiles maliennes, surtout quand c’est un un Prof. contemporain de mathématiques qui mesure leurs dimensions…on s’en convaincra, la géométrie sera très variable, en entendant qu’il vient lui-même expliquer tout cela!!

  6. Le Mali aura au moins le mérite de donner des leçons en la matière:

    1- 23 ans après celui du GMT pour crime de sang!

    2- Le sang des victimes du stade du 28-Septembre en 2009 en Guinée Conakry, encore sous la houlette d’un autre Capitaine, aspire encore à la Justice!

    3- Les exécutions en cascade au Burkina Faso de 1987 (T. Sankara), celle du Journaliste M N. Zongo (Déc 1998) et le massacre en 2015, encore sous un autre Capitaine, traînent à être éluicidées!

    4- Aux victimes des assassinats lors des coups d’états successifs au Niger et en Mauritanie, Justice n’est ni demandée encore moins rendue…à en croire que si elle ne prenne même pas l’apparence d’une illusion…!

    5- La parodie ivoirienne tantôt à la Haye où les vrais instigateurs de la guerre civile en RCI brillent par leur absence et tantôt à Abidjan justement où les Juges tentent veinement à contenir les humeurs de Mme Gbagbo à rester ne serait-ce que dans la salle d’audience, à en croire s’ils ont eux-mêmes une conscience claire dans tout cet imbroglio ivoirien!!!

  7. 1- Pourquoi pas! Que Justice soit rendue, puisque c’est au nom de la Justice qu’on revendique une réconciliation nationale entre Fils du pays!!!

    2- Seulement il faut que cette Justice ne s’arrête pas à Sanogo uniquement…!
    Il y a eu du charnier d’Aguel-Hoc jusqu’à Kati en passant par Kidal…
    Il y a eu dilapidation, extorsion et manipulation de deniers publics du CNRDRE en passant par la transition jusqu’à l’heure actuelle…!!!

    3- Surtout sous cette transition dirigée par le Prof. Dioncounda durant laquelle beaucoup de choses se sont passées. Alors on dira “Dura lex, sed lex”…!!!

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