Editorial: Modification constitutionnelle

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Le Mali exploitera bientôt l’uranium et le pétrole. L’uranium, minerai stratégique dont la France, à travers son groupe Areva, compte faire sa chasse gardée, car représentant 80 % de l’énergie électrique produite par la France. Aujourd’hui, il semble que l’exploitation de l’uranium dans notre pays aurait occupé une place importante dans les échanges entre les présidents malien et français.

Beaucoup d’observateurs pensent que ce minerai mis à la disposition de la France pourrait faciliter la modification de la constitution de notre pays. Et dans les jours à venir, il ne serait pas surprenant de voir notre président afficher clairement ses réelles ambitions de chercher un troisième mandat en sautant le verrou constitutionnel qui limite le mandat présidentiel à deux. Les partisans de ce coup d’Etat constitutionnel mettent en avant les nombreux chantiers ouverts par leur mentor. Et ils profitent, généralement de ce slogan creux, pour lui demander d’achever l’œuvre qu’il a commencée.
A y regarder de près, c’est généralement les pays colonisés par la France qui tentent ce forceps. Soit pour préserver leurs intérêts, soit c’est la rançon d’une complicité. C’est le cas de l’Algérie où contre toute attente, le président Boutéflika, âgé de74 ans, a modifié la constitution de son pays pour une présidence à vie.

Il récolte ainsi les fruits de sa lutte contre le terrorisme. ATT pourrait avoir, avec la bénédiction de la France, un troisième mandat avec l’uranium de Faléa.
Amy SANOGO

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