Cas d'infanticide à Yirimadio : Batoma égorge son nouveau-né avec une lame

Le scénario qu'on va vous décrire est loin d'être un compte de fée. Pendant que certaines femmes remuent ciel et terre pour mettre  un enfant au monde, d'autres se donnent le plaisir de mettre fin à la vie de ces êtres innocents. Une mère indigne égorge son bébé, tout juste après avoir accouché, avec une lame. Interrogée par les limiers, sans détour, elle reconnaît les faits, mais avoue son regret et demande la clémence.

C'est le mercredi 14 septembre dernier, aux environs de 13 heures, que le commissariat de police du 13ème Arrondissement a été informé par téléphone par le médecin chef du Centre de santé communautaire (CSCOM) de Yirimadio, affirmant avoir reçu dans son service une jeune fille qui venait d'accoucher d’un bébé dont le cou  a été sectionné à l'aide d'un objet tranchant. Suite à cette information, les éléments de la brigade de recherche dudit commissariat fidèles à leur tradition, se sont rendus sur place pour constater, avec à leur tête le commissaire Mamadou Tamboura.

Les enquêteurs, dans le souci de faire toute la lumière sur cette affaire ont procédé à des interrogatoires. Selon les renseignements recueillis, il y a quelques années, la jeune dame répondant au nom de MB dite Batoma est venue à Bamako à la recherche de son père, qui l'avait abandonnée au village. A son arrivée dans la capitale, elle a été logée par sa cousine SF à Yirimadio Zerny, jusqu'à ce qu'elle a pu retrouver son père. Durant son séjour chez SF, elle entretenait des relations intimes avec un jeune du quartier. Selon des proches,  elle a rompu avec son copain il y a 6 mois et elle a vécu avec un autre garçon du même quartier.

Mais la chance ne lui a pas souri, car après ces deux aventures, elle est tombée enceinte. Interrogée par sa cousine SF, Batoma a nié être enceinte. Malgré tout SF a informé le père de Batoma,  qui est venu proférer des menaces à l’endroit de sa fille qu'il avait abandonnée. Sous ces intimidations, la tueuse d'enfant a déménagé chez sa patronne Madame Guindo où elle travaillait comme aide-ménagère. Et c'est chez cette dernière qu'elle a accouché dans sa chambre seule, puis elle s'est munie d'une lame pour sectionner le cou son nouveau-né. Ensuite, Batoma a emballé son bébé à l'aide d'un drap. Suite aux saignements ininterrompus, sa patronne prise de panique a informé SF la cousine de Batoma.

C'est après l'avoir transportée au CSCOM, qu'elles se sont rendues que l'enfant était égorgé. Motifs avancés par la criminelle: la peur des menaces proférées par son géniteur et épargner à son enfant les souffrances qu'elle a vécues pendant son enfance. 

Boubacar PAITHAO