Mali: le gouvernement mandate le Haut Conseil islamique pour négocier avec Ag Ghaly et Kouffa
19 Octobre 2021 - 09:49
19 Octobre 2021 - 09:49
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Les discussions de l’État malien avec les jihadistes du Jnim, à l’échelle nationale, peuvent commencer. Des négociations avaient déjà cours au niveau local avec certains groupes de combattants liés à Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique). Et les autorités maliennes de transition avaient déjà exprimé à plusieurs reprises leur intention de passer à l’échelle supérieure. Cette mission vient très concrètement d’être confiée au Haut Conseil islamique (HCI) du Mali par le gouvernement de transition.
Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), lié à Aqmi, et Amadou Kouffa, qui dirige la Katiba Macina, affiliée au Jnim, tels sont les deux interlocuteurs, de nationalité malienne, clairement désignés. Le Haut Conseil islamique précise que ce choix est conforme aux souhaits exprimés lors du Dialogue national inclusif de 2019, et que les autorités de transition souhaitent à présent mettre en œuvre.
Mission de bons offices
Ce que le ministre malien des Affaires religieuses et du Culte, Mamadou Koné, a confirmé à RFI : « C’est une demande populaire, explique le ministre, il ne s’agit pas de tergiverser. L’écrasante majorité de la population malienne l’a demandé avant même la Transition. »
Aussi le ministre des Affaires religieuses a-t-il personnellement confié, la semaine dernière, cette mission dite « de bons offices » au Haut Conseil islamique. Présidé par l’imam Chérif Ousmane Madani Haidara, le HCI avait déjà négocié sur le terrain avec les combattants de la Katiba Macina l’accord de cessez-le-feu obtenu en mars dernier dans le cercle de Niono. Accord aujourd’hui rompu : des discussions sont actuellement en cours pour tenter de le restaurer.
« Que la guerre cesse »
Le HCI a donc dorénavant une mission bien plus large, expliquée par Moufa Haidara, en charge de ces négociations au sein du Haut Conseil : celle de « trouver un compromis, entre Maliens, pour que la guerre cesse » dans l’ensemble du pays. Et de rappeler que le Mali est régulièrement frappé par des attaques terroristes dans le Nord - terrain privilégié des hommes d’Iyad Ag Ghaly - et dans le Centre - où ce sont les combattants d’Amadou Kouffa qui sont à l’offensive.
« Ce sont Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa qui occupent le terrain », rappelle le négociateur du HCI, qui souhaite que les futures négociations permettent « d’arrêter de faire couler le sang ».
Lignes rouges pas précisées
Les bases de ces discussions et les éventuelles lignes rouges ne sont pas précisées à ce stade. Le contenu de l’accord de Niono peut toutefois en donner une idée. En résumé, les jihadistes avaient accordé la liberté de circulation pour tous les habitants et pour les chasseurs traditionnels dozos, même armés, en échange du port du voile obligatoire pour les femmes, de la perception de la zakat, et d’une justice traditionnelle assurée par les kadis de la Katiba Macina.
Pour autant, cet accord de Niono n’est pas officiellement présenté comme point de départ des discussions. « On verra cela quand on commencera à parler », répond Moufa Haidara, qui assure que les canaux pour l’ouverture des négociations existent déjà.
Source: https://www.rfi.fr/fr/tag/mali/
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Pape DGCIl faut tout de même admettre que la France ne saurait porter la responsabilité de massacrer des populations sous prétexte de mettre fin à la rébellion. En le faisant la France serait retenue et rattrapée par l’histoire comme un intervenant GENOCIDAIRE. En bref, devant cette responsabilité historique la France ne saurait faire la guerre du Nord pour le Mali. Rappelons-nous les conséquences au Rwanda, en Albanie et tôt ou tard en Afghanistan. Le mieux est de négocier la paix et la stabilité en s’ouvrant au dialogue et dépasser les réactions épidermiques sur les problèmes du Nord-Mali. Ici ou plutôt là-bas (au Nord du Mali comme presque partout dans la sous région) se trament des enjeux de survie liés à la précarité et la pauvreté aigue qui ouvrent à tout genre de fonds de commerce pour survivre (attaques terroristes, trafic de tous genres sont la couverture d’un islamisme opportuniste, déguisé et malsain). C’est ici Rhodes c’est là où il faut sauter; pour m’adresser ainsi aux têtes pensantes et non à des prétentieux sans autre programme que de s’enrichir sur le dos des braves malien. Mali a trop souffert de ses dirigeants véreux (Tagnininaw). Wassalam Qui se sent morveux se mouche Pape4 ansRépondreLike (0)
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SangareNégocier avec IYAD AG GHALY,c'est décider d'arrêter de considérer la France comme un soutient de l'Etat du Mali. C'EST AUSSI ET SURTOUT UN ACTE DE SOUVERAINETÉ REMARQUABLE. C'est aux maliens de décider de la conduite à tenir face aux FOUS DE DIEU. Autrement,c'est considérer les maliens comme des sujets de la communauté internationale,pas des partenaires. Les recommandations de la CONFÉRENCE D'ENTENTE NATIONALE en 2017 et celles du DNI en 2019 ont permis la négociation. IBK n'a pas résisté à la pression de la France. POURQUOI LA FRANCE REFUSE DE NÉGOCIER AVEC IYAD AG GHALY ALORS QU'ELLE A IMPOSÉ SES ALLIÉS SÉPARATISTES CONTRE L'ARMÉE MALIENNE EN 2012 À L'ÉTAT DU MALI OBLIGEANT SES ANIMATEURS À SIGNER UN ACCORD DÉFAVORABLE??? Les SÉPARATISTES qui ont signé L'ACCORD D'ALGER en 2015,installés à KIDAL protégés par l'ONU sont ils différents de IYAD AG GHALY en terme d'atrocités contre les citoyens maliens??? Ne sont ils pas aussi animés des IDÉES salafiste? Pourquoi négocier avec des personnes qui chechent à diviser le Mali et ne pas le faire avec celles qui veulent imposer une idéologie salafiste appliquée en Arabie saoudite alliée géopolitique de la France??? Le Mali comme l'Algérie à la fin des années 1990 ne cherche qu'à sécuriser son territoire en négociant avec les fils du pays. NÉGOCIER NE SIGNIFIE PAS ACCEPTER L'IDÉOLOGIE DES FOUS DE DIEU,SINON L'ALGÉRIE SERAIT ACTUELLEMENT UN PAYS SALAFISTE COMME L'ARABIE SAOUDITE. NÉGOCIER,c'est surtout une STRATÉGIE MILITAIRE de créer la zizanie dans le CAMP des jihadistes. NÉGOCIER ne signifie pas arrêt des combats contre les jihadistes,mais une manière de les affaiblir. On confond sciemment NÉGOCIER et CAPITULATION. Entamer des pourparlers,c'est NÉGOCIER. Accepter tout de L'ENNEMI,c'est CAPITULER. C'est ce qu'a fait la France face aux NAZIS. La France et ses laquais donnent l'impression par tactique politique qu'on CAPITULE en NÉGOCIANT. ELLE A PEUR QUE PENDANT LA NÉGOCIATION L'ÉTAT DU MALI ACCÈDE À LA REQUÊTE D'IYAD AG GHALY DE CHASSER LA FRANCE DU TERRITOIRE NATIONAL. Elle sait que L'ALGÉRIE est derrière IYAD AG GHALY,que c'est possible qu'il sacrifie son idéologie salafiste au profit du départ de L'ARMÉE FRANÇAISE. Tout l'enjeu est là c'est à dire géopolitique. En empêchant de NÉGOCIER avec IYAD AG GHALY,on évite à l'Etat du Mali de basculer du côté de l'Etat d'Algérie. Si on veut retrouver la paix,on doit choisir son CAMP GÉOLOGIQUE car celui dans lequel se trouve la France agit contre l'Etat du Mali en protégeant les SÉPARATISTES. Le ministre algérien des affaires étrangères est venu montrer le chemin. Il faut le suivre. OSER LUTTER,C'EST OSER VAINCRE! La lutte continue.4 ansRépondreLike (0)
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yugubanéAZIZA DE NIAMKOKO, fais un tout petit peu d’effort, tu verras que SAMORY TOURÉ et SOUMAHORO KANTÉ sont de la même ethnie que KAROUNGA. Le dénommé SOUMAHORO est le premier KANTÉ sinon son père est BANDIOUGOU DIARISSO, donc SONINKÉ. Toi tu peux parler de FAMA ou Armée Malienne mais pour des raisons personnelles moi je ne me reconnais pas en cette armée Malienne, je l’appelle guerriers Bambaras. Après tout c’est les Bambaras qui sont tous descendants de vaillants guerriers. Il n’y a pas une seule famille Mandingue ou Bambara qui ne traîne pas un récital kilométrique supposé relater la bravoure de son ancêtre. On nous a tympanné pendant des siècles et aujourd’hui quand on interpelle votre bravoure vous criez à l’ethnicisme. Moi, ma mère est KEITA et toute ma vie on n’a cessé de me dire dans toute l’histoire du Mali il n’y a pas un seul TIÈFARIN qui soit MARAKA. Ça maintenant 10 ans que le pays est envahi et on doit se vouer à nos voisins pour nous protéger des salopards qui nous fouettent le derrière en public devant nos femmes et nos enfants sans que personne ne lève le petit doigt.????? Ça se voit que tu es novice, sinon ceux qui sont sur ce forum depuis plus de 10 ans n’ont pas de problème avec cette appellation de guerriers Bambaras.4 ansRépondreLike (0)
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Aziza de NiamkokoYubané, Après la chute de l'empire du Ghana, la plupart des Soninkés ont délaissé la guerre pour faire fructifier l'économie du pays par le commerce. Et c'est loin d'être idiot ni lâche. Tout au contraire. Puisque l'économie est à la base de tout. Je ne dis pas ça pour essayer de te conforter dans ton ethnocentrisme étroit et destructeur. Mes propos s'adresse plutôt à l'intelligence. S'il y a peu d'esclaves de patronyme soninké aujourd'hui, c'est à cause de cela. Ils achetaient les esclaves aux sots qui se faisaient la guerre pour les revendre aux arabes et plus tard aux Portugais. Ce qui explique d'ailleurs la persistance de l'esclavagisme en milieu soninké où on continue de penser que tous les porteurs de patronymes Bambara sont descendants d'esclaves. Parce que les esclaves qui transitaient par le pays soninké étaient en majorité des Bambaras capturés et vendus par d'autres Bambara, plus tard, ce sera par El Hadji Omar Tall.4 ansLike (0)
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Aziza de NiamkokoYubané, Ce que je sais aussi et que tu ne sais peut-être pas, c'est que les Bambara viennent des Soninké, et que l'une des branches des Bambara, les Diarra, viennent de Diarrisso. C'est pourquoi quand on cite la généalogie des Diarra, on dit qu'ils viennent des Diarisso, Konté, Diaré, Niakaté, Niaré, Dabo, Kanouté... Il faut écouter la généalogie de Da Monzon faite par l'ensemble instrumental. Tu comprendras le reste. Je t'invite aussi à lire "L'empire du verbe et l'éloquence du silence" de Mamadou Diawara, enseignant-chercheur à l'Université de Francfort. Peut-être que tu comprendras. Ceux que tu appelles Bambara ou Malinké sont les derniers venus après le Wagadou, l'empire du Ghana dont nous sommes tous issus et fiers. C'est la destruction de cet empire qui a provoqué la dispersion de ses citoyens. Quant à ce que les griots racontent, ce ne sont pas les Bambaras qui leur ont mis dans la bouche. En plus, si tu écoutes les guérésseré du Diara, tu te rendras compte qu'eux aussi, ils ne parlent que des Soninké, et cela ne me fait absolument pas mal, au contraire, j'en suis fier parce que seuls les incultes pensent qu'une seule ethnie peut fonder un Etat. Enfin, que tu te reconnaisses ou pas dans l'armée malienne, c'est ton droit, et de cela, je m'en fiche éperdument. Dès lors qu'Abdoulaye Soumaré, le père de l'armée malienne, s'y reconnaît, que Kissima Doukara s'y reconnait, (et j'en passe), mais aussi et surtout que des soldats soninkés, aux côtés de ceux issus de toutes les ethnies du Mali se battent des temps immémoriaux à nos jours, pour défendre le Mali, la dignité des Maliennes et Maliens, protéger les femmes et les enfants, défendre l'intégrité et l'unité du Mali. Quand on petit par la taille, on peut grandir, mais quand on l'est dans l'esprit, on reste petit jusqu'à la fin des temps. A toi, Aziza de Niamkoko Quant à te reconnaître ou pas4 ansLike (0)
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Mali-Chez NousPourvu que le sang des MALIENS cesse de couler gratuitement, je supporte entièrement cette décision du gouvernement. À un moment de sa vie, il faut être un peu réaliste. Un pays s'engage dans une guerre avec l'espoir de la gagner. La guerre est aussi un type de projet, et chaque projet est sensé avoir un débat et une fin. Aujourd'hui, nous savons tous pertinemment que le Mali + tous nos soi-disant partenaires ne peuvent pas exterminer ces groupes djihadistes. Au contraire, les groupes djihadistes semblent gagner plus de terrains avec plus de morts civils et militaires. Dans les régions du Nord et du Centre, il ya des localités où les écoles et les services de santé sont fermés depuis plus de 3 ans... Et aucune représention de l'État. Certes, une éventuelle négociation avec Iyad et Amadou Koufa ne peut pas résoudre le problème d'insécurité du jour au lendemain dans ces régions, mais elle nous permettra d'éviter des intermédiaires et addresser les vraies causes. Depuis 2012, nous avons dit et redit sur ce forum au gouvernement Malien d'aller directement à la rencontre des vrais décideurs sur le terrain. Pour atteindre ses objectifs de division de notre pays, la France nous a imposé comme interlocuteurs les narcotrafiquants de la CMA, mais qui ne sont autres que des cousins et frères d'armes d'Iyad Ag Aghali. Le MALI doit avoir l'intelligence de se frayer le meilleur chemin pour acceder à la PAIX. Et il n'y aura pas de miracle, il faut tout simplement bien étudier les différentes options. Depuis près de 7 ans, nous dépensons énormément (souvent plus du quart de notre budget national) dans la défense. Combien de temps pourrions-nous tenir ce rythme, tant dis que nos compatriotes crèvent de faim et de toutes sortes de maladies?4 ansRépondreLike (0)
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LastusUn accord avec ces gens n’est pas possible. La cohabitation n’est pas possible et ne fera qu’affaiblir l’autorité de l’Etat.4 ansRépondreLike (0)
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JallLa négociation avec les jihadistes empechera la division du Mali parce que rappelons ces même jihadistes ont frappé l'azawad et ont empêcher leur complots d'indépendance mais il faut connaître la géostratégie régler le problème. La Russie! Pour empêcher l'indépendance de la Tchétchénie à tendue la main aux jihadistes Tchétchénes est le résultat à été positive. Mais les peureux hypocrites resterons dans le problème.4 ansRépondreLike (0)
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Aziza de NiamkokoJall ou Jahili, la Russie a tellement maté les djihadistes tchétchènes que certains quartiers ou morceaux de quartiers s'appellent encore "Tchétchénie". Arrête donc d’enquiquiner les gens avec ta propagande nauséeuse. Jusqu'à ce jour, Iyad Ag Ghaly n'a pas renoncé à son "Azawad". Il le clame sur tous les toits. Le scénario, désormais est clair : à défaut de pouvoir faire de tout le Mali le premier un califat islamique d'Afrique, le nord du pays sera gérer par la charia et s'appellera "Azawad", une partie du "centre" sera érigée en république islamique... En attendant l'invasion totale du pays.4 ansLike (0)
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