Mali : la CNDH demande la lumière suite à des allégations de disparition de civils à Diafarabé, Mopti
La Commission Nationale des Droits de l’Homme est monté au créneau pour exhorter l’État à faire toute la lumière sur les allégations de disparitions des civils dans la localité de Diafarabé, située dans la région de Mopti. L’organisation de défense des droits humains souhaite que le rapport d’enquête soit rendu public.

Cette sortie de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) quelques jours seulement après la visite d'une autorité du Commandant du Théâtre Centre dans la localité de Diafarabé, région de Mopti. Cette équipe diligentée du 14 au 15 mai 2025 par la hiérarchie militaire était allée pour s’enquerir sur les allégations de disparition de civils révélés par les médias et les réseaux sociaux le 12 mai 2025.
Malgré l’ouverture d’une enquête par les autorités militaires sur ces allégations de disparition de personnes, la CNDH continue à exprimer sa vive préoccupation. Décrivant ces attaques ayant visées des civils dans les régions de Mopti et Bandiagara, la CNDH estime que la première remonte au 12 mai 2025 et serait attribué aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Tandis que la seconde s’est déroulée le même jour, vers 18 heures et a frappé le village de Bayima, commune rurale de Pignari, région de Bandiagara. Selon la CNDH, cette dernière est imputable à des groupes terroristes. Elle a condamné fermement les attaques contre les populations civiles avant d’inviter les autorités à faire toute la lumière sur les allégations de violations graves des droits humains perpétrées à Diafarabé, et à rendre public le rapport d’enquête. L’organisation de défense des droits de l’Homme s’est réjouie d’un communiqué de l’État-Major général des armées en date du 16 mai, qui a réaffirmé la détermination des autorités militaires à prendre au sérieux ces allégations de disparition de civils.
La suite de l’enquête devrait faire la lumière sur cette énième attaque contre les populations civiles. D’ores et déjà, certains médias font état d’un bilan d’une vingtaine de civils massacrés par les hommes armés non identifiés. Les Régions de Mopti et de Bandiagara ont été plusieurs fois victimes de ces attaques des groupes armés terroristes contre les civils. De nombreux cas d’allégations de disparition de civils ont été relevés par les associations de droits de l’Homme au Mali et à l’international. L’Etat Malien attribue ces attaques à des hommes sans foi ni loi appartenant au Katiba du Macina, dirigé par l’un des terroristes le plus recherché, Amadou Kouffa. La CNDH a appelé également les autorités a recherché, poursuivre et traduire en justice les auteurs et complices de l’attaque contre les habitants de ces localités. Ensuite, elle a réitéré son soutien aux Forces armées maliennes (FAMa) dans leur lutte contre les groupes terroristes, conformément au strict respect des droits de l’Homme et du droit international humanitaire.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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