Mali : Paris dénonce les « accusations sans fondement » portées contre le lieutenant-colonel Yann Vézilier
Le ministère français des Affaires étrangères a réagi, samedi 16 août dernier, sur l’arrestation du deuxième secrétaire de son ambassade à Bamako, accusé par le gouvernement malien d’avoir participé à une tentative de déstabilisation des institutions. Paris rejette son implication et estime qu’il fait l’objet d’« accusations sans fondement ».

Va-t-on vers une nouvelle crise diplomatique entre Bamako et Paris ? C’est la dynamique qui semble se développer depuis l’arrestation et la diffusion des images du lieutenant-colonel Yann Vézilier non moins 2ème secrétaire de l’ambassade de France à Bamako, accusé d’être un cerveau de la tentative de coup d’Etat déjouée en début du mois d’août. Le gouvernement Français à travers le Ministre des Affaires étrangères a rejeté ces accusations portées contre son diplomate à Bamako.
Par ailleurs, il a déclaré qu’ « Un dialogue est en cours avec les autorités maliennes afin de dissiper tout malentendu et obtenir la libération sans délai de ce membre de l’ambassade de France à Bamako ». Paris met en avant l’immunité diplomatique dont bénéficie Yann Vézilier, conformément au « statut de la convention de Vienne régissant les relations diplomatiques ». Ce faisant, les autorités françaises demandent sa libération « en application de cette convention » que le Mali a ratifiée.
Sur les réseaux sociaux, l’ancien ambassadeur de la France au Mali Nicolas Normad et auteur « le Grand Livre de l’Afrique » a déclaré ceux-ci : « lorsqu’il y a des agents de la DGSE à l’étranger, ils sont domiciliés à l’ambassade de France avec un statut de diplomate ». Selon lui, « il peut souvent jouir d’un statut de secrétaire d’ambassade et les services équivalents du pays d’accueil sont informés de son appartenance de ce diplomate à DGSE. « J’ignore complètement si les services maliens et français se sont entendus ou non pour une telle présence à l’Ambassade de France à Bamako », a -t-il ajouté. Plusieurs recherches sur internet corroborent l’appartenance de Yann Christian Bernard Vézilier à l’armée française. Ce ressortissant accusé par les autorités maliennes de participer à une tentative de coup d’Etat est un officier mécanicien de l’Air qui a fait ses débuts dans l’école militaire de l’Air en 1998. Promu successivement sous-lieutenant, capitaine, commandant et lieutenant-colonel en 2016, il a été décoré chevalier de l’ordre national du Mérite après 27 années de service au sein de l’armée française.
Le gouvernement de transition accuse ce citoyen français d’avoir contribué «à mobiliser les responsables politiques, acteurs de la société civile et des militaires dont les généraux de Brigade Abass Dembélé et Nema Sagara » pour déstabiliser les institutions de la République.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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