Les unités de production dans la visière des terroristes : L’impératif de renforcer la vigilance

Après moult tentatives de se rendre maîtres du terrain, s’en prenant principalement aux camps des bidasses, aux brigades de gendarmerie, les groupes armés terroristes ont changé de mode opératoire. Ces derniers temps, leurs cibles de prédilection sont les engins logistiques des entreprises de BTP, les unités industrielles, kidnappant les ouvriers, incendiant les entrepôts, les structures locales d’EDM les parcs-autos. En clair, ils attaquent les fleurons vitaux de l’économie nationale.

Après la destruction de trois unités industrielles le 1er juillet dernier, dans la région de Kayes, les incendies des sucreries de Dougabougou et de Bewani ont marqué un tournant stratégique dans le modus operandi des GAT. Au départ, ils se contentaient d’enlever le bétail de paisibles populations, d’incendier leurs champs ou de leur imposer la zakat.

Gouverner, c’est prévoir, dit-on. Si les pouvoirs publics ne privilégiaient pas l’anticipation en boostant la surveillance de nos infrastructures de production, leurs nuisances risqueraient d’ébranler plus fortement notre économie. Les deux usines de lithium de Bougouni doivent être surveillées comme le lait sur le feu. Idem pour les autres cimenteries et les PME/PMI implantées dans lesdites localités. Il y va de la santé de notre économie car les forces obscurantistes entendent affaiblir l’Etat, en l’y frappant de plein fouet.

C’est un épouvantail mis en évidence pour émousser les efforts immenses abattus par les autorités de la transition et décourager les importants projets d’investissements directs étrangers.

Mohamed Koné