Édito : On ne joue plus !
La mise sous mandat de dépôt de l'ex premier Ministre, Moussa Mara, envoie un signal fort à tous les citoyens Maliens : tolérance zéro. Tout écart de conduite ou présumé tel, mérite désormais explication devant la justice. Et cela peut finir par la prison.

Signal, disait-on, parce que dans un pays où tout a été remis en cause, même les fondements essentiels, la justice se doit d'être forte et juste. Forte ? Elle l'est bien comme elle ne l'a jamais été. La justice malienne se redécouvre ; essaie de relever des défis. Elle se fait entendre et montre qu'elle est présente ; que la reconstruction du Mali nouveau ; du nouveau malien tout court, c'est aussi son affaire. Juste ? Oui, la justice est toujours juste tant que c'est elle qui interprète et applique la règle de droit. C'est bien sous cette transition que la loi sur la cybercriminalité, a été extraite du trou pour être mise à la lumière. Le juge l'applique sans rigoler ; sans se sourciller. Combien de justiciables sont déjà passés à la trappe à cause de cette loi ! Et ça ne risque pas de s'arrêter de sitôt. En tout cas pas tant que les citoyens n'arrêteront pas de faire du cyberespace, une arène de règlements de comptes de tout genre. Il faut assainir ce cyberespace et amener les utilisateurs à respecter certaines règles. Au-delà de ce qui se passe sur les réseaux sociaux, il y a tout ce qui peut entraver la marche du Mali vers ce que les nouveaux dirigeants du pays, appellent la "refondation du Mali". Dans cette nouvelle quête, il nous semble que tout écart de conduite, ne sera pas toléré. On peut parler d'abus ! Même parfois de violation flagrantes des droits essentiels. Mais le plus important, c'est l'intérêt supérieur de la nation. Le Mali revient de loin. Et il est essentiel que nous regardons tous dans la même direction même si nous n'avons pas les mêmes convictions, les mêmes idées et la même vision des choses.
Tièmoko Traoré
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