Tribune Internationale : Le Mali face à l’agression algérienne et aux hypocrisies géostratégiques
Dans un monde où les principes de souveraineté, de non-ingérence et de légalité internationale sont trop souvent foulés aux pieds par des États en quête d’hégémonie régionale ou de réhabilitation impériale, le Mali se dresse, lucide et déterminé, pour dénoncer une agression caractérisée :

La destruction délibérée d’un drone malien par les forces armées algériennes dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025. Afin que le droit international soit réaffirmé avec force, en respectant les dynamiques géopolitiques régionales actuelles et les nouveaux formats d'alliances stratégiques qui se nouent dans un monde en pleine mutation.
Une agression déguisée, un mensonge d’État
L’Algérie, fidèle à une rhétorique dilatoire et condescendante, prétend que l’appareil aurait violé son espace aérien sur 2 km. Pourtant, les données techniques et les preuves scientifiques publiées par le Gouvernement du Mali démontrent sans équivoque que le drone n’a jamais quitté le ciel malien. L’épave retrouvée à 9,5 km de la frontière algérienne rend mathématiquement impossible toute incursion. Ce n’est pas une erreur : c’est une action hostile préméditée, une violation flagrante de l’article 2(4) de la Charte des Nations Unies.
Le droit international bafoué
Le refus de l’Algérie de reconnaître la compétence de la Cour internationale de Justice (CIJ) dans cette affaire est un aveu de culpabilité. Si elle avait des preuves, elle les aurait présentées. Ce rejet témoigne d’un mépris profond pour les mécanismes de règlement pacifique des différends et pour la légalité internationale. Il s’agit là d’un quasi cassus belli, une provocation grave dans une région déjà fragilisée par les conflits asymétriques.
Le rôle trouble de l’Algérie et de la Mauritanie
Au-delà de cette agression, le Mali dénonce le parrainage actif de groupes armés terroristes par le régime algérien, qui entrave les efforts de stabilisation du Sahel. La Mauritanie, quant à elle, joue un double jeu diplomatique, affichant une neutralité de façade tout en facilitant des réseaux logistiques opaques. Ces deux voisins doivent cesser de jouer aux pyromanes dans une région en feu.
La France : tutelle déchue, puissance belliqueuse
L’ex-puissance coloniale, la France, n’est pas en reste. Son activisme militaire en Ukraine et son soutien inconditionnel aux services secrets ukrainiens, tout en diabolisant les États de l’AES, trahit une posture néocoloniale déguisée. L’opération Barkhane, son retrait précipité, et son lobbying contre les gouvernements sahéliens dans les enceintes internationales illustrent une stratégie de déstabilisation par procuration.
L’AES et la Russie : une alliance de souveraineté
Face à ces agressions, l’Alliance des États du Sahel (AES) - Mali, Burkina Faso, Niger - a choisi la voie de la souveraineté stratégique. Le partenariat multidimensionnel avec la Russie, officialisé en avril 2025, incarne une rupture avec les tutelles occidentales. La mise en place de la Force Unifiée, le soutien logistique et technique russe, et la convergence diplomatique dans les instances internationales sont autant de leviers pour restaurer la sécurité et la dignité des peuples sahéliens.
Le Mali ne pliera pas. Le Mali ne cédera ni aux intimidations, ni aux manipulations. Il défendra son territoire, sa souveraineté et son peuple avec fermeté. La réponse du Mali est claire et martiale : «Pour chaque balle tirée contre nous, nous réagirons par réciprocité. Pour chaque mot employé de travers, nous réagirons par réciprocité».
Aussi, en guise d'avertissement, il appelle la communauté internationale à reconnaître les faits, à condamner l’agression algérienne, ukrainienne et les prétentions néocoloniales françaises. Pour mieux soutenir les efforts de l’AES en faveur d'une paix durable fondée sur la justice, la transparence et le respect mutuel.
L'Aube/La Rédaction
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