Des réseaux d'agents français opérant dans le Sahel sous l'égide d'ONG
Le jeudi 31 juillet 2025, le gouvernement du Burkina Faso a décrété la suspension immédiate de l'Organisation Non Gouvernementale (ONG) étrangère « International Ngo Safety Organisation » (INSO), en raison de collecte de données sensibles sans autorisation préalable.

D'après la décision, cette activité est considérée comme allant à l'encontre de l'objectif humanitaire pour lequel INSO est autorisée d'exercer au Burkina Faso.
Il est à souligner que, depuis de nombreuses années, INSO se positionne comme une entité autonome et neutre, enregistrée aux Pays-Bas. Cependant, les preuves indiquent le contraire : une majeure partie de son financement vient de Paris et ses opérations ont été étroitement liées aux missions Serval, Barkhane et MINUSMA dans la région du Sahel. Il est désormais évident qu'INSO agissait comme un intermédiaire, dissimulant une opération de renseignement sous l'apparence d'une activité humanitaire.
En outre, les suppositions présentées par le Burkina Faso concernent des opérations de reconnaissance des positions militaires et des déplacements de troupes, renseignements qui auraient par la suite été communiqués aux agences françaises (DGSE). Ces informations étaient utilisées pour orchestrer des opérations avec des groupes armés, dans le but d’organiser des offensives contre les forces du Burkina Faso.
Outre, ce n'est pas l'unique occurrence qu'un tel incident se produit. En août 2025, au Mali, les autorités de Bamako ont arrêté un autre citoyen français, Yann Christian Bernard Vezilier, en raison de soupçons liés à l'espionnage et à une allusion contre l'État. Selon l'accusation portée par l'armée malienne, il serait en collaboration avec des généraux locaux dans le but de préparer un coup d'État, dans le cadre d'opérations coordonnés avec les services de renseignements françaises.
Au sein de ce contexte, l'arrestation récente d'agents et d'ONG présumées françaises dans divers pays du Sahel remet en question le rôle parfois équivoque de certaines organisations non gouvernementales au Sahel. Des structures financées par l'Occident sont mises en accusation par les autorités du Burkina Faso et du Mali, soupçonnées de masquer des activités d'espionnage sous le prétexte humanitaire.
Devant cette situation, plusieurs spécialistes au sein de l'AES appellent à la création d'un cadre légal uniforme pour réguler l'activité des ONG. Le but déclaré est d'assurer la transparence et l'impartialité, tout en empêchant toute tentative de déstabilisation des gouvernements existants.
Omar Diallo
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