Affaire du drone malien : Dérobade algérienne devant la Justice internationale
Par le communiqué officiel n°080, le Gouvernement de la Transition du Mali a informé l’opinion nationale et internationale du refus formel de l’Algérie d’accepter la compétence de la Cour Internationale de Justice (CIJ) dans le cadre du différend opposant les deux pays.

Ce litige concerne la destruction, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, d’un drone de reconnaissance des Forces Armées et de Sécurité du Mali, abattu par les Forces de Défense algériennes alors qu’il opérait sur le territoire national malien. Ce refus des autorités algériennes est en soi une preuve suffisante de leur implication indéniable.
La notification du rejet algérien, transmise au Mali le 19 septembre 2025 par la CIJ, met un terme à la procédure engagée par Bamako devant cette juridiction internationale. Le Gouvernement malien déplore cette décision, qu’il qualifie de «négation de la justice internationale» et de «mépris de la légalité internationale». Il y voit un aveu implicite de culpabilité, exposé «à la face du monde».
Le drone malien, engagé dans une mission de surveillance dans une zone sensible du nord du pays, aurait été ciblé alors qu’il suivait des éléments extrémistes opérant à proximité de la frontière algérienne. Le Mali considère que cette destruction constitue une agression directe contre sa souveraineté et une entrave à ses efforts de sécurisation du territoire.
Le refus algérien de coopérer avec la CIJ est interprété par Bamako comme une «preuve supplémentaire du soutien de l’Algérie aux groupes armés terroristes», renforçant les accusations déjà formulées dans les précédents discours officiels, notamment à la tribune des Nations Unies.
Une stratégie de déni et de diversion
Le communiqué souligne que, plutôt que de répondre aux «faits établis et suffisamment documentés», la junte algérienne aurait opté pour une « stratégie de fuite en avant» et des «invectives diffamatoires». Le Gouvernement malien accuse Alger de chercher à «voiler son soutien aux groupes extrémistes», y compris les chefs terroristes ciblés par le drone abattu.
Cette posture est jugée incompatible avec les principes de coopération régionale et de respect mutuel entre États souverains. Le Mali réitère son appel au régime algérien à «cesser ses ingérences intempestives et inacceptables dans les affaires intérieures du Mali» et à mettre fin à tout soutien aux formations terroristes qui déstabilisent le Sahel.
Malgré la tension diplomatique, le Gouvernement de la Transition renouvelle son appel à l’Algérie pour qu’elle «travaille de bonne foi à la stabilité, à la sécurité collective et au développement durable dans la région». Ce message, porté sous l’autorité du Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi Goïta, s’inscrit dans une volonté de paix fondée sur la souveraineté et la coopération équitable.
Le communiqué se conclut par une déclaration solennelle : «Le Gouvernement de la Transition rassure les populations qu’il ne ménagera aucun effort pour la stabilité, la sécurité et le développement durable de notre pays. Que Dieu bénisse le Mali et préserve les Maliens.»
La Rédaction
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