L’œil de le Matin : Quand l’aliénation mentale bloque la délivrance du joug du sous-développement imposé
Aucun peuple n'est assez pauvre pour ne rien avoir à offrir... Telle est la conviction de nombreux penseurs.

Certains d’entre eux, notamment André Malraux, n’ont pas également cessé de marteler que la « culture est ce qui nous reste quand on a tout perdu ». Autrement, « la culture demeure et persiste dans l'Homme », même dans les moments de détresse ou de perte matérielle. Elle est ainsi essentiellement « une force intrinsèque qui ne peut être enlevée ». Dans cet emballage, elle se présente comme une « force intérieure », une sorte de « discipline de l'esprit et un savoir-être qui demeure, même après l'oubli ou la perte des biens matériels ».
Cela en fait aussi un précieux héritage transmis de différentes manières permettant aux héritiers (individus ou peuples) de « rester debout même dans les situations les plus difficiles ». La République populaire de Chine est l’un des meilleurs exemples de cette importance qu’on accorde à la culture et surtout du pouvoir de celle-ci dans le réarmement mental pour relever les défis du développement… En effet, l’une des fascinations de ce pays sur le monde, c’est que la Chine a su préserver ses vestiges pour en faire des atouts du développement scientifique, technologique, économique…
Nous partageons cette conviction de notre guide, Melle Xiao Yao Yvonne, qui nous a rappelé que « la Chine et le Mali ont une longue histoire, et nous souhaitons tous deux préserver et échanger notre culture. Que ce soit dans la guerre ou dans la famine, le peuple chinois ne renonce jamais à sa patrie ». Et de poursuivre, « c’est avec cette conviction que la Chine souhaite aider le monde entier à poursuivre et à développer ensemble. Nos deux pays peuvent apprendre l’un de l’autre… ». Elle a ajouté avoir récemment découvert certains aspects de la culture africaine. Il est clair que le Mali, avec sa riche culture et des instruments traditionnels comme la kora et le balafon aujourd’hui portés par des ambassadeurs (artistes) talentueux, en est « un exemple magnifique ».
Il est aussi vrai qu’un peuple a toujours quelque chose à donner à l’universalité. Mais, le problème du Mali, voire de l’Afrique, c’est la mentalité aliénée par la colonisation qui nous empêche de nous délivrer réellement de ce joug du sous-développement imposé par les colons. Mais, on peut être aussi optimiste, car un proverbe chinois dit : « la situation change avec le temps, personne ne reste indéfiniment au sommet ». Peut-être que la période est venue aujourd’hui pour le Mali, voire l’Afrique, de s’inspirer de la Chine pour tirer le meilleur profit mental et socioéconomique de son riche et glorieux passé, de son immense patrimoine matériel et immatériel.
En effet, la Chine a joué un rôle important dans l'essor collectif du Sud Global. Sous l'impulsion de la Chine, cette région s'unifie, coopère et se développe ensemble, insufflant un puissant élan à la promotion d'un ordre international plus juste et plus rationnel, à la construction d'une communauté d’avenir partagé pour l'humanité et à l'union des forces pour créer un avenir meilleur. Mieux, la Chine a su préserver ses vestiges pour en faire des atouts du développement scientifique, technologique, économique… Elle ne cesse de prouver au monde que l’attachement viscéral aux vestiges du passé et aux valeurs traditionnelles est le meilleur antidote à l’aliénation mentale qui empêche de nous affranchir de ceux qui ne souhaitent jamais nous voir nous orienter réellement vers notre épanouissement et du développement de nos pays !
Moussa Bolly
Quelle est votre réaction ?






