L’Honorable Issaka Timbely vice-président de la Commission TP du CNT : « Il y a une volonté réelle de moderniser nos institutions »
Professionnel du BTP, architecte sénior et patriote engagé pour le changement, le Conseiller du CNT Issiaka Tembély estime que la gouvernance de Transition réalise des progrès, malgré les défis. Il apprécie les réformes et appelle les maliens à l’union sacrée autour des autorités.

Quelles sont les actions majeures que votre Commission Travaux publics, transports et habitat a menées au CNT ?
Les actions majeures impulsées par la Commission « Travaux publics, Habitat, Domaines et Transports » du CNT pendant les cinq ans de cette Transition.
Il y a l’examen et adoption de textes finançant des infrastructures stratégiques:
La Commission a joué un rôle central dans l’examen et l’adoption de projets de loi autorisant la ratification d’accords de financement pour la construction et la réhabilitation d’infrastructures d’importance nationale. Ces textes ont concerné notamment :
la route de Sabalibougou -Courani à Bamako, la section Sévaré–Mopti de la RN6 et des voies urbaines de Mopti,
la route Sévaré–Gao (section Sévaré–Boré),
la voie de contournement de l’aéroport de Mopti-Ambodedjo et des voies urbaines de Sévaré,
Le tronçon urbain de la RN27 (Bamako–Koulikoro).
La Commission a également examiné des textes relatifs au régime domanial et foncier ainsi qu’à la création de la Direction Générale des Routes. Ce travail législatif a constitué une étape essentielle pour mobiliser les financements et poser les bases d’une meilleure gouvernance des infrastructures.
2 Au plan contrôle parlementaire sur les chantiers routiers de Bamako:
Dans la continuité de son action législative, la Commission a effectué des tournées régulières sur les chantiers routiers, qu’il s’agisse de réhabilitations, d’entretiens courants ou de nouvelles constructions. Ces visites ont permis de vérifier l’avancement et la qualité des travaux, mais aussi d’identifier les difficultés rencontrées, notamment en matière de libération d’emprises. Une mission a particulièrement porté sur le tronçon urbain de la RN27 (Bamako–Koulikoro). À l’issue de ces constats, des recommandations précises ont été adressées aux maîtres d’ouvrage.
Troisièmement, il y a l’appui aux politiques de prévention des inondations:
Lors de l’examen du Plan d’Action du Gouvernement (PAG), la Commission a insisté sur l’importance de renforcer les ouvrages d’assainissement, de lutter contre l’occupation illégale du domaine public et de programmer les travaux de drainage avant l’hivernage.
Concernant les auditions et séances d’écoute, des rencontres ont été organisées autour de thématiques sensibles telles que les logements sociaux, la régulation des motos-taxis à Bamako ou encore l’occupation illégale des servitudes publiques. Ces séances ont permis d’échanger directement avec les responsables techniques concernés et de proposer des solutions adaptées aux réalités du terrain.
On peut signaler aussi les visites de chantiers d’équipements publics
La Commission a assuré le suivi de l’état d’avancement et des conditions de réalisation de plusieurs infrastructures publiques, notamment le siège de la Direction Générale des Domaines et du Cadastre ainsi que celui de l’INSAT.
Nous avons aussi participé au dialogue budgétaire et priorisation des dépenses d’infrastructures:
Enfin, la Commission a pris une part active aux débats d’orientation budgétaire et à l’examen des documents financiers. Elle a veillé à ce que les crédits alloués soient en adéquation avec les priorités nationales, en particulier dans les domaines des routes, et des équipements publics.
Quelles appréciations générales faites-vous de la gouvernance durant cette transition?
Depuis plusieurs années, le Mali traverse une crise multidimensionnelle qui a conduit à une transition présentée comme une chance de refonder l’État. Les autorités ont engagé des réformes politiques et institutionnelles majeures : adoption d’une nouvelle Constitution, renforcement des organes de contrôle, décentralisation et lutte contre la corruption.
A l’issue des Assises nationales, cette dynamique vise à poser les bases d’un État renouvelé. La nouvelle Constitution introduit des innovations importantes, telles que la création du Sénat, l’intégration de la Cour des comptes à la Cour suprême, la reconnaissance des légitimités traditionnelles et la réaffirmation de la souveraineté nationale.
Parallèlement, des institutions plus responsables et transparentes sont mises en place. Le Bureau du Vérificateur Général a été renforcé pour lutter contre la corruption, tandis que l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) a été créée afin de garantir des scrutins crédibles. La relecture de la charte des partis politiques participe également à l’assainissement du paysage politique.
Ces réformes traduisent une volonté de moderniser les institutions, de rétablir la confiance entre l’État et les citoyens, et de fonder une gouvernance plus stable et plus efficace
Bruno D S
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