L’ex-président congolais Joseph Kabila condamné à la peine de mort

L’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila (2001-2019), a été condamné mardi par contumace à la peine de mort, notamment pour “trahison” et “crimes de guerre”, à la Haute Cour militaire de Kinshasa.

30 Sep 2025 - 20:01
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L’ex-président congolais Joseph Kabila condamné à la peine de mort

L’ancien chef de l’État, âgé de 54 ans, était absent de ce procès puisqu’il est en exil depuis plus de deux ans. Aucune information n’a été donnée sur l’endroit où se trouve actuellement M. Kabila, rendant une arrestation par les autorités congolaises peu probable à ce stade. Ces dernières années, l’ancien président Kabila était resté très discret sur ses nouveaux lieux d’attache, faisant quelques apparitions notamment en Afrique du Sud et en Namibie.

Farouche opposant au chef de l’État actuel Félix Tshisekedi, M. Kabila était notamment poursuivi pour crimes de guerre, trahison et organisation d’un mouvement insurrectionnel pour ses liens présumés avec le mouvement rebelle AFC/M23, soutenu par le Rwanda. L’ancien chef d’État congolais avait quitté la RDC en 2023, mais il est récemment réapparu dans l’est du pays, à Goma, désormais contrôlé par le M23. Dans un rare discours diffusé en ligne le 23 mai, l’ancien chef de l’État avait dénoncé la “dictature” du gouvernement à Kinshasa, quelques jours après la levée de son immunité parlementaire.

Un recours en cassation possible

Cette récente réapparition de l’ex-président dans le pays avait inquiété Kinshasa. Selon certains observateurs, cette condamnation vise à écarter la possibilité qu’il puisse fédérer l’opposition à l’intérieur du pays. Un recours contre le verdict de la Haute Cour militaire, plus haute juridiction militaire de RDC, est encore possible devant la Cour de cassation, uniquement pour tenter de faire valoir une irrégularité dans la procédure mais pas pour réexaminer le fond.

Par cette décision de justice, Kinshasa espère envoyer “un message fort auprès de rebelles sur son intransigeance” mais également “fragiliser un adversaire” qui a tenté de “fédérer l’opposition”, explique à l’AFP Ithiel Batumike, chercheur à l’institut congolais Ebuteli. L’Est congolais, riche en ressources naturelles, est déchiré par des conflits depuis 30 ans. La présence d’une multitude de groupes armés et milices y nourrit un climat d’insécurité quasi permanent. Le M23, qui clame sa volonté de renverser le régime du président Félix Tshisekedi, est réapparu dans la région fin 2021.

Un accord de paix des gouvernements congolais et rwandais a été signé en juin à Washington. Une déclaration de principe avec le M23 “en faveur d’un cessez-le-feu permanent” a également été signée au Qatar en juillet, mais les violences sur le terrain persistent. Fils de Laurent-Désiré Kabila, rebelle ayant fait tomber le dictateur Mobutu Sese Seko, Joseph Kabila, avait hérité du pouvoir en 2001 par succession de type monarchique après l’assassinat de son père en janvier de la même année.

En 2019, après deux mandats, il avait quitté le pouvoir en laissant la place à Félix Tshisekedi.

Source: https://www.7sur7.be/

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