Plaidoyer pour la Santé Sexuelle et Reproductive : L’AJCAD et l‘Alliance Droit et Santé mobilisent les décideurs à Koulikoro
Le mercredi 24 septembre 2025, la Maison de la Femme de Koulikoro a accueilli un plaidoyer de haut niveau organisé par l'AJCAD en collaboration avec le Réseau Alliance Droits et Santé.

Cet événement visait à sensibiliser les décideurs au niveau central et aux collectivités locales sur l'importance des Droits à la Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) et leur intégration dans les politiques locales, notamment au sein des Centres de Santé Communautaires (CSCOM), ce en faveur du respect absolu des Droits Fondamentaux.
Les données collectées soulignent que les collectivités ont un rôle fondamental dans la promotion des Droits à la Santé Sexuelle et Reproductrice (DSSR). Pour se faire, elles doivent développer et financer des services et programmes locaux, sensibiliser et éduquer les populations sur ces droits, et renforcer les capacités des acteurs locaux pour une meilleure mise en œuvre Et à fin de plaider pour l'allocation de budgets plus significatifs pour les services de santé sexuelle et reproductive et de favoriser la pleine participation des jeunes et des communautés dans la conception et l'évaluation de ces politiques , l'AJCAD en collaboration avec le Réseau Alliance Droits et Santé à travers cet atelier à ouvert et engagé le débat sur la question avec les décideurs locaux, la communauté et bien d’autres multi- acteurs impliqués
Dans son intervention, Mme Assitan Lountandy Keïta, représentant de l'AJCAD, a exposé les enjeux de l'initiative lancée en 2013, soulignant l'importance de l'intégration des DSSR dans les Programmes de Développement Économique, Social et Culturel (PDSEC) des communes. Elle a également soutenu l’importance capitale de cette intégration au bénéfice de la santé des populations et du développement des localités, voire du pays.
Ces propos ont été appuyés par M. Aliou Tamboura, Maire de la Commune Urbaine de Koulikoro, qui a salué, l’ AJCAD pour son initiative, notant qu’elle leur offre l’occasion de renforcer le plaidoyer en faveur de la santé sexuelle et reproductive. Profitant de son temps d’intervention, Aliou Tamboura a eu à rappeler l’importance des micros-plans au niveau des CSCOM pour assurer une meilleure prise en charge des DSSR. À l’instar des autres intervenants, M. Lassine Diarra, représentant des légitimités traditionnelles, M. Boun Afane Diarrassouba, représentant de la Direction Régionale de la Promotion de la Femme, de l'Enfant et de la Famille, ont tous deux insisté sur l'importance de prendre en compte les droits de la santé sexuelle et reproductive dans les politiques locales des CSCOM. M Lasine Diarra a tenu à assurer de l'accompagnement des autorités traditionnelles pour la réussite des initiatives liées à la santé de genre. Quant à la M. Boun Afane Diarrassouba, représentant de la Direction Régionale de la Promotion de la Femme, de l'Enfant et de la Famille, il a déclaré que la santé de l'ensemble de la population, en particulier des groupes vulnérables, doit être une priorité. Selon lui, renforcer le partenariat avec les élus locaux est essentiel pour promouvoir les DSSR et garantir que chaque citoyen ait accès à des services de santé sexuelle sans discrimination.
Au cours de cet atelier, un panel a été animé par différents experts afin de monter, si besoin était, l’importance de la DSSR et son intégration dans les PDSEC. Parmi les intervenants, Mme Sané N’Diaye, communicatrice spécialiste en santé sexuelle et reproductive à l'ONASR, a partagé certaines statistiques qui interpellent. Selon sa présentation, le Taux Global de Fécondité Générale (TGFG) est de 207 pour 1000 femmes âgées de 15 à 44 ans. De plus, 22 % des adolescentes ont déjà eu une naissance vivante, et 8 % sont actuellement enceintes. Ces chiffres soulignent l'urgence d'agir pour améliorer l'accès aux services de santé sexuelle et reproductive.
Le second paneliste, Touré Yacouba du Réseau Islam Population et Développement (RIPOD), quant à lui, a expliqué que l’Islam accordait une priorité capitale à la santé et au bien être des personnes, il a également précisé la compréhension de la religion sur la planification familiale, ce qui n’est pas en décalage avec les autres acteurs militants pour la DSSR.
Khadydiatou SANOGO /maliweb.net
Quelle est votre réaction ?






