Voici ce que contient le plan en 20 points de Trump pour Gaza

Le président américain Donald Trump a présenté lundi un plan en 20 points pour restaurer la paix à Gaza qui a immédiatement reçu le soutien du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Ce dernier avertit que si le Hamas n’accepte pas le plan, “Israël finirait le travail lui-même”. Voici en détail ce qui est proposé via ce plan.

30 Sep 2025 - 08:31
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Voici ce que contient le plan en 20 points de Trump pour Gaza
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Voici ce que contient le plan en 20 points de Trump pour Gaza

Le plan en 20 points dévoilé lundi à la Maison-Blanche lors d’une rencontre entre Trump et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, constitue une avancée diplomatique majeure, assure Washington. Une proposition de paix qui marque un changement de position de l’administration Trump sur l’avenir de Gaza après la guerre, et qui accentue la pression exercée par Washington sur Israël pour que l’État hébreu accepte un accord.


Selon Trump, le plan va au-delà de la guerre dans la bande de Gaza puisqu’il affirme que cette proposition mènerait à la paix dans toute la région. Le président américain évoque même une “paix éternelle” et l’élimination de tout danger au Moyen-Orient “pour toujours”.


Netanyahu a exprimé son soutien au plan de paix de Trump, affirmant qu’il atteindrait les objectifs de guerre de son pays. Il a qualifié Trump de “meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison-Blanche” et a affirmé que personne d’autre ne rivalise avec lui. “Israël récupérera tous les otages, les capacités militaires et la domination politique du Hamas seront démantelées, et Gaza aura la garantie de ne plus jamais représenter une menace pour Israël”, a résumé Netanyahu.

Il a également averti que si le Hamas rejetait le plan, ou l’acceptait puis “faisait tout pour le contrecarrer”, Israël finirait le travail lui-même. “Ce sera peut-être pour le meilleur ou pour le pire, mais cela arrivera”, a-t-il ajouté.

Un responsable au fait des négociations a déclaré à Reuters que le Hamas étudierait et répondrait au plan de paix américain “de bonne foi”. L’Autorité palestinienne a pour sa part salué les efforts “sincères et déterminés” du président américain. Dans un communiqué, l’Autorité a également exprimé sa confiance dans sa capacité à trouver une “voie vers la paix”.

Les Nations Unies ont également exprimé leur soutien au plan de paix américain pour Gaza. “Nous saluons tous les efforts de médiation et sommes prêts à les soutenir, y compris en fournissant une aide humanitaire”, a déclaré un porte-parole de l’ONU lundi soir à New York.

Ce qui est indiqué dans le plan
Le plan de paix prévoit la fin immédiate de la guerre si les deux parties acceptent la proposition. En voici les points saillants:

• Une libération des otages israéliens dans les trois jours suivant la fin de la guerre, en échange de centaines de prisonniers palestiniens. L’aide humanitaire serait immédiatement autorisée à pénétrer dans l’enclave palestinienne.

• L’armée israélienne se retirerait de Gaza.

• Une autorité de transition établirait un cadre pour la reconstruction de Gaza. Une force internationale assurerait la sécurité et Israël n’annexerait pas Gaza, tout en occupant une partie du territoire dans un premier temps.

Netanyahu a déjà donné son accord, mais la réaction du Hamas reste incertaine. Les premières réactions internationales, notamment européennes, ont été majoritairement positives.

Les 20 points du plan:
1. Gaza deviendrait une zone déradicalisée, sans organisation terroriste, qui ne représenterait aucune menace pour ses voisins.

2. Gaza serait reconstruite au bénéfice des Gazaouis, qui ont déjà suffisamment souffert.

3. Si les deux parties acceptent la proposition, la guerre prendrait fin immédiatement. Les forces israéliennes se retireraient jusqu’à la ligne convenue afin de préparer la libération des otages. Pendant ce temps, toutes les opérations militaires, y compris les frappes aériennes et d’artillerie, seraient suspendues, et les lignes de front resteraient gelées jusqu’à ce que les conditions d’un retrait complet et progressif soient réunies.

4. Dans les 72 heures suivant la conclusion de l’accord, tous les otages, vivants et morts, seraient restitués.

5. Une fois tous les otages libérés, Israël libérerait 250 prisonniers condamnés à perpétuité et 1.700 Gazaouis détenus après le 7 octobre 2023, y compris des femmes et des enfants. Pour chaque otage israélien décédé remis, Israël rendrait les dépouilles de quinze habitants de Gaza.

6. Une fois tous les otages libérés, les membres du Hamas s’engageant à agir pacifiquement et à rendre leurs armes bénéficieraient d’une amnistie. Les membres du Hamas souhaitant quitter la bande de Gaza pourraient accéder en toute sécurité à leurs pays d’accueil.

7. Après l’approbation de cet accord, toute l’aide humanitaire serait immédiatement acheminée vers la bande de Gaza. Son étendue serait au moins égale à ce qui était stipulé dans l’accord du 19 janvier 2025, incluant la réhabilitation des infrastructures (eau, électricité, assainissement), la reconstruction des hôpitaux et des boulangeries, ainsi que l’importation du matériel nécessaire au déblaiement des décombres et à la réouverture des routes.

8. L’importation et la distribution de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza se feraient sans ingérence de l’une ou l’autre des parties, par l’intermédiaire des Nations Unies et de ses agences, du Croissant-Rouge et d’autres institutions internationales indépendantes. L’ouverture du point de passage de Rafah dans les deux sens serait soumise au même mécanisme que celui prévu par l’accord du 19 janvier 2025.

9. Gaza serait sous la direction d’un gouvernement de transition temporaire, composé d’un comité palestinien technocratique et apolitique, chargé de la gestion quotidienne des services publics et des municipalités pour la population de Gaza.

Cette commission serait composée de Palestiniens qualifiés et d’experts internationaux. Elle serait dirigée et supervisée par un Conseil de la paix, présidé par le président Donald J. Trump. Parmi les autres membres figurerait l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair.

Cet organisme établirait le cadre de la paix et financerait la reconstruction de la bande de Gaza jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne achève son programme de réformes, tel que décrit dans diverses propositions, notamment le plan de paix 2020 du président Trump et la proposition franco-saoudienne, et puisse reprendre le contrôle de la bande de Gaza de manière sûre et efficace. Cet organisme respecterait les normes internationales les plus strictes afin d’établir une administration moderne et efficace, au service de la population de Gaza et attirant les investissements.

10. Le plan de développement économique de Donald Trump pour reconstruire et revitaliser la bande de Gaza serait élaboré en réunissant un panel d’experts ayant déjà contribué à créer plusieurs villes modernes et florissantes au Moyen-Orient.

De nombreuses propositions d’investissement et des concepts de développement prometteurs ont été élaborés par des groupes internationaux. Ces propositions seraient étudiées afin d’établir les structures de sécurité et de gouvernance qui attireraient et faciliteraient ces investissements, afin de créer des emplois, des opportunités et de l’espoir pour l’avenir de la bande de Gaza.

11. Une zone économique spéciale serait créée, avec des droits de douane préférentiels et des droits d’entrée négociés avec les pays participants.

12. Personne ne serait contraint de quitter la bande de Gaza, et ceux qui le souhaiteraient seront libres de le faire et d’y retourner. La population serait incitée à rester en lui donnant la possibilité de construire une bande de Gaza meilleure.

13. Le Hamas et ses autres factions s’engagent à ne jouer aucun rôle dans l’administration de la bande de Gaza, ni directement, ni indirectement, ni de quelque autre manière que ce soit. Toutes les infrastructures militaires, terroristes et militaires, y compris les tunnels et les sites de production d’armes, seraient détruites et non reconstruites. Un processus de démilitarisation de la bande de Gaza serait mis en œuvre sous la supervision d’observateurs indépendants, incluant l’inopérabilité permanente des armes grâce à un processus de démantèlement convenu, soutenu par un programme de rachat et de réintégration financé par la communauté internationale, qui serait supervisé par les observateurs indépendants. La nouvelle bande de Gaza serait pleinement engagée dans la construction d’une économie prospère et d’une coexistence pacifique avec ses voisins.

14. Les pays partenaires dans la région fourniraient des garanties que le Hamas et les autres factions rempliront leurs obligations et que le nouveau Gaza ne constituerait pas une menace pour ses voisins ou sa population.

15. Les États-Unis collaboreraient avec leurs partenaires arabes et internationaux pour mettre en place une Force internationale de stabilisation (ISF) intérimaire, déployable immédiatement à Gaza. L’ISF formerait et soutiendrait les forces de police palestiniennes à Gaza et consulterait la Jordanie et l’Égypte, qui possèdent une vaste expérience dans ce domaine. Cette force constituerait la solution à long terme pour la sécurité intérieure. L’ISF collaborerait avec Israël et l’Égypte pour sécuriser les zones frontalières, aux côtés des forces de police palestiniennes nouvellement formées.

Il serait crucial d’empêcher l’entrée de munitions à Gaza et de faciliter la circulation rapide et sûre des marchandises nécessaires à la reconstruction et à la revitalisation de Gaza. Les parties conviendraient d’un mécanisme de prévention des conflits.

16. Israël n’occuperait ni n’annexerait la bande de Gaza. Une fois que l’ISF aurait pris le contrôle et rétabli la stabilité, les Forces de défense israéliennes (IDF) se retireraient conformément aux normes, aux étapes et aux calendriers de démilitarisation. Ces normes et calendriers seront convenus entre les IDF, l’armée israélienne, les garants et les États-Unis. L’objectif serait de créer une bande de Gaza qui ne représente plus une menace pour Israël, l’Égypte ou ses citoyens. Concrètement, Tsahal transférerait progressivement le territoire qu’elle occupe dans la bande de Gaza, conformément à un accord conclu avec l’Autorité de transition. Ce transfert se poursuivrait jusqu’à son retrait complet de la bande de Gaza, à l’exception d’une force de sécurité qui resterait sur place jusqu’à ce que la bande de Gaza soit suffisamment protégée contre une potentielle nouvelle menace terroriste.

17. Si le Hamas retarde ou rejette cette proposition, les mesures ci-dessus, y compris l’augmentation de l’aide, continueraient dans les zones exemptes de terrorisme transférées de Tsahal à l’ISF.

18. Un processus de dialogue interreligieux serait établi, basé sur les valeurs de tolérance et de coexistence pacifique, pour tenter de changer les mentalités et les récits des Palestiniens et des Israéliens en soulignant les bénéfices qui peuvent découler de la paix.

19. À mesure que la reconstruction de Gaza progresserait, le programme de réformes étant fidèlement mis en œuvre, les conditions pourraient finalement être créées pour une voie crédible vers l’autodétermination palestinienne et la souveraineté de l’État palestinien, reconnu comme émanation du peuple palestinien.

20. Les États-Unis entameraient un dialogue entre Israël et les Palestiniens pour parvenir à un accord sur un horizon politique pour une coexistence pacifique et prospère.

Source: https://www.7sur7.be/

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