Condamnation de Nicolas Sarkozy : Macron dénonce «les attaques et menaces de mort inadmissibles» contre les magistrats
Le président de la République a demandé au ministre de la Justice et au ministre de l’Intérieur, que leurs auteurs soient identifiés pour être très rapidement poursuivis.

Deux jours après l’ouverture d’enquêtes pour des messages menaçants visant la magistrate ayant condamné Nicolas Sarkozy dans le dossier dit du financement libyen, l’Élysée dénonce dans un communiqué publié ce dimanche 28 septembre «les attaques et menaces de mort» contre les magistrats, qualifiées d’«inadmissibles».
«L’État de droit est le socle de notre démocratie. L’indépendance de l’autorité judiciaire, son impartialité comme la protection des magistrats qui la rendent, en sont les piliers essentiels», peut-on lire dans ce communiqué, qui souligne que si les décisions de justice peuvent être «commentées ou critiquées dans le débat public», cela doit rester «dans le respect de chacun». Avant d’ajouter : «dans notre État de droit, la présomption d’innocence comme le droit au recours doivent toujours être préservés».
Toujours d’après ce communiqué, le président de la République a demandé au ministre de la Justice et au ministre de l’Intérieur que leurs auteurs soient identifiés pour être très rapidement poursuivis.
L’État de droit est le socle de notre démocratie.
L’indépendance de l’autorité judiciaire, son impartialité comme la protection des magistrats qui la rendent, en sont les piliers essentiels.
Les décisions de justice peuvent être commentées ou critiquées… — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 28, 2025
«Silence assourdissant»
Dans la matinée, le Conseil supérieur de la magistrature avait dénoncé des attaques qui «fragilisent la démocratie». Dans ce communiqué, l’organe constitutionnel avait exprimé sa «vive préoccupation» face à la «généralisation de telles attaques qui fragilisent gravement les fondements de notre démocratie».
Dans un message publié samedi sur le réseau social X, le garde des Sceaux Gérald Darmanin avait quant à lui indiqué que la contestation d’une décision de justice ne pouvait jamais se faire «dans la violence des attaques personnelles». Le Syndicat de la magistrature avait de son côté pointé du doigt le «silence assourdissant» d’Emmanuel Macron. «Si le garde des Sceaux démissionnaire a cette fois apporté son soutien à l’institution judiciaire, le silence du président de la République, premier garant de l’indépendance de la justice, est, quant à lui, assourdissant», avait réagi dans un communiqué le syndicat classé à gauche.
Source: https://www.lefigaro.fr/
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