Mali : le parquet requiert 24 mois de prison contre l’ancien premier ministre Moussa Mara

Comparu, hier lundi, dans son procès pour « d’atteinte au crédit de l’Etat » « incitation au trouble à l’ordre public », le parquet du pôle national spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité a requis 24 mois d’emprisonnement contre l’ex-chef du gouvernement.

29 Sep 2025 - 19:20
29 Sep 2025 - 19:38
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Mali : le parquet requiert  24 mois  de prison contre l’ancien premier ministre Moussa Mara

Le procès de l’ancien premier ministre s’est déroulé presque toute la journée d’hier.  A l’ouverture de l’audience, la défense de l’accusé a déposé une demande de liberté provisoire qui a été rapidement rejetée par le parquet.  Ensuite, s’en suivit les débats de fonds et contradictoires entre la défense d’une part et le représentant du Ministère public.   Au terme des débats, dont les médias ont été tenus à l’écart, le parquet a requis 24 mois  de prison ferme contre l’ancien premier ministre Moussa Mara.   Le verdict des juges du pôle national spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité est attendu   dans un mois, soit le 27 octobre prochain.  Le contentieux de l’Etat a demandé son maintien dans les liens de la prison jusqu’à la prononciation du verdict.

Cette première comparution de l’ancien premier Moussa Mara à Bamako s’est déroulée dans un climat sans incident. Les autorités judiciaires avaient déployé des gros moyens sécuritaires pour que le procès se déroule dans un environnement serein.  Pour ce faire, les forces de l’ordre et de sécurité ont été déployés dans toutes les rues du quartier d’affaires ACI 2000, où les juges du pôle national spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité ont élu quartier. 

 Pour rappel, les ennuis de l’ancien chef d gouvernement sous le régime de feu Ibrahim Boubacar Keïta ont commencé à la suite de la publication d’un message sur X (ex-Tweeter) dans lequel il affirmait avoir rendu visité à plusieurs détenus d’opinion.  A la suite de ce poste, il a été entendu par la Brigade d’investigations judiciaires de Bamako, puis par le Procureur du Tribunal de Grande instance de la Commune IV du District de Bamako avant d’être inculpé, le 1er aout 2025, par un juge d’instruction du Pôle national spécialisé de lutte contre la cybercriminalité. Le même jour, l’ancien Premier ministre a finalement été placé sous mandat de dépôt par cette instance judiciaire sur les mêmes faits et du même dossier, sans le moindre élément nouveau, pour les délits « d’atteinte au crédit de l’Etat » « opposition à l’autorité légitime » « incitation au trouble à l’ordre public » « publication et diffusion de nouvelles fausses mensongèrement attribuées à des tiers, fait de mauvaise foi susceptible de troubler la paix publique ». La défense de l’ancien premier ministre, assurée par Me Mountaga Tall, conteste cette décision et les chefs d’inculpation retenus. Elle se dit rester déterminée, en cette circonstance comme en toute autre, à faire triompher le Droit.

 

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

 

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