Édito : La paix se fera avec ceux qui veulent la construire !

C'est donc une charte "made in Mali" qui sert désormais de parchemin pour construire une paix durable. Le problème est néanmoins très complexe. On le dit souvent : il est plus facile de faire la guerre que de construire la paix.  Réconcilier aujourd'hui les Maliens est une tâche compliquée en soi ! Faire taire les armes suppose également amener les groupes armés dits terroristes, à adhérer au processus de paix. Une tâche gigantesque qui paraît surréaliste quand on sait ce que veulent ces groupes armés dits terroristes. Mais la paix se fera avec ceux qui veulent la construire. C'est ce que semble dire le président Assimi lorsqu'ils invitaient les "fils égarés" à revenir à la raison et à déposer les armes pour qu'ensemble nous trouvons les solutions aux maux qui nous rongent tous. Sur le plan socio-politique, c'est presque le même message : unissons nos forces pour empêcher l'ennemi commun qu'est l'impérialisme néocolonial de poser ses tentacules sur notre pays. C'est à une guerre de libération qu'invitent les autorités de la transition. On peut avoir des divergences de vue qu'elles soient politiques ou sociales ou autre. Mais quand c'est l'intérêt du pays qui est visé, nous devons et pouvons mettre de côté nos petites querelles pour défendre le pays. Le Mali a atteint un non-retour : soit nous réussissons ce que nous avons commencé soit nous périssons tous ensemble. Nous comprenons que dans ce schéma, les dirigeants actuels ne veulent faire aucune concession de nature à remettre en cause ce qu'ils estiment être des acquis. Avons-nous d'ailleurs le choix ? Nous sommes condamnés à construire cette paix. Le choix c'est de décider de ne pas faire partie des bâtisseurs de la paix.

Tièmoko Traoré