Entre Nous : Pour nos otages militaires et civils…

7 Août 2025 - 13:25
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Entre Nous : Pour nos otages militaires et civils…

Par un communiqué rendu public le lundi 4 août 2025, « le Gouvernement de la République du Mali informe l’opinion nationale et internationale que quatre chauffeurs routiers marocains enlevés le 18 janvier 2025, au nord-est du Burkina Faso, près de la frontière avec le Niger, ont été libérés sains et saufs dans la soirée du dimanche 3 août 2025 ». Ils étaient entre les mains du groupe terroriste «Etat Islamique dans la Province du Sahel» qui est la branche sahélienne de « Daesh ».

« Cette libération a été couronnée de succès, grâce à la coordination des efforts entre l’Agence Nationale de la Sécurité d’Etat du Mali et la Direction Générale d’Etudes et de Documentation du Maroc qui ont mené ensemble les investigations avec détermination et professionnalisme, depuis les premières heures de l’enlèvement », ajoute le communiqué du Gouvernement.

Largement diffusé sur les plateformes digitales de la Présidence de la République, le texte n’en dit pas plus sur les circonstances de ces libérations opérées par les services de renseignements malien et marocain. Les désormais anciens otages marocains ont été reçus au Palais de Koulouba par le Président de la Transition, Général Assimi Goïta. Ce n’est pas la première fois qu’il reçoit des otages étrangers après leur libération.

La libération des chauffeurs marocains n’est pas sans rappeler la situation des militaires pris en otage sur les théâtres des opérations par le Front pour la libération de l’Azawad (Fla) et par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim), lequel détient aussi des fonctionnaires et d’autres civils. Les autorités doivent multiplier les efforts visant à obtenir la libération de tous les militaires ou civils privés de leur liberté. Et aucun sacrifice ne serait de trop à cette fin.

Le Mali dispose des ressources nécessaires pour y parvenir. La preuve : en juin 2019, une mission de bons offices conduite par le Colonel Mamadou Lamine Konaré avec la facilitation de Me Hassan Barry, a permis d’obtenir la libération de militaires auprès du chef de la Katiba Macina du Gsim, Amadou Kouffa. La vidéo et les images de cette mission ultra-secrète ont fuité en novembre 2019 sur fond de guerre larvée entre le Renseignement militaire et la Sécurité d’Etat.

Pour ceux qui ont perdu leur liberté en défendant ou en servant la patrie, la République a l’obligation d’explorer toutes les possibilités. Y compris la négociation, même si cela s’avère d’une extrême complexité dans le contexte actuel. Il revient donc au Président de la Transition, au ministre de la Défense et des anciens combattants voire d’autres hauts responsables de l’appareil militaire et sécuritaire, de prendre leurs responsabilités afin d’abréger la souffrance des otages et leurs familles. « Un dirigeant doit avoir le courage de prendre des décisions impopulaires », déclarait urbi et orbi le regretté Boubacar Sada Sy, ancien ministre des Forces armées.

Par Chiaka Doumbia

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