Le Premier ministre Abdoulaye Maïga : ‘’Il n'y a aucune volonté politique de porter un coup au multipartisme’’
Lors de son intervention dans le cadre de « Mali kura Taasira III», le Premier ministre, Général Abdoulaye Maïga, a déclaré qu’il n'y a aucune volonté politique de porter un coup au multipartisme, ni de la part du Chef de l'État, encore moins du Gouvernement».

Sur la décision relative à la dissolution des partis politiques, le Premier ministre a rappelé que cette mesure s’inscrit dans le cadre des recommandations issues des Assises nationales de la refondation. Lesquelles ont suggéré de réduire le nombre de partis politiques dans le pays. « Il y avait plus de 297 partis politiques au Mali. La recommandation des Assises visaient à mettre de l’ordre dans l’espace politique, ce qui est parfaitement légitime », a-t-il expliqué.
Le Chef du Gouvernement a détaillé la démarche méthodologique adoptée. Avant toute décision, le ministère délégué chargé des Réformes politiques a adressé une correspondance à l’ensemble des partis politiques afin de recueillir leur avis sur les modalités de mise en œuvre de cette recommandation. «Malheureusement, les réponses reçues ont été insatisfaisantes. Lorsque certains partis suggèrent un regroupement, la question demeure : ‘’qui va les regrouper ?’’ Le ministère de l’Administration territoriale n’a ni l’attribution ni la vocation de le faire. La création des partis relève d’un droit fondamental et nous n’avons pas vocation à porter atteinte à cette liberté », a-t-il précisé.
A en croire le Premier ministre, face à l’absence de propositions concrètes, le Gouvernement a fait le choix de se tourner de nouveau vers les forces vives de la nation, initiatrices de la recommandation. «À défaut de solutions claires, celles-ci ont finalement suggéré la dissolution de l’ensemble des partis politiques, afin de repartir sur de nouvelles bases, avec une charte des partis politiques rénovée, comprenant des conditions d’existence plus rigoureuses ».
Le Premier ministre a rappelé que cette attitude du Gouvernement n’est pas une première. Il a cité en exemple l'opérationnalisation de l'Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE). «Dans ce processus également et face à l'absence de consensus, nous avons fait appel au tirage au sort, réalisé par un huissier de justice, afin de garantir la transparence, l’équité et la neutralité de l’État».
Quelle est votre réaction ?






