Nord et Centre du Mali : Les FAMa et la force unifiée de l’AES éradiquent la double pression terroriste
Depuis le 15 juillet 2025, les Forces Armées Maliennes (FAMa), appuyées par la force unifiée de l’Alliance des États du Sahel (AES), mènent une campagne militaire d’envergure sur les principaux théâtres d’opération du nord du pays.

Les zones de Kidal, Tinzaouatène, Inafarak, Aguelhoc, Tessalit et jusqu’aux abords de Tamanrasset sont le théâtre d’affrontements décisifs contre des Groupes Armés Terroristes (GAT) en quête de réorganisation.
Le dernier communiqué de la DIRPA, publié le 21 juillet, fait état de plus de 100 combattants terroristes neutralisés en moins d’une semaine. Les frappes aériennes ciblées dans les régions de Ménaka et Tombouctou ont permis de démanteler plusieurs bases ennemies, tandis que les unités terrestres ont repoussé des embuscades à Aguelhoc et Tinzaouatène, malgré des conditions extrêmes et des tentatives d’infiltration par drones et véhicules piégés.
Mais la menace ne se limite pas au nord. Le 1er août 2025, une embuscade revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) a visé un convoi des FAMa et de leurs alliés russes dans le cercle de Tenenkou, région de Mopti. L’attaque s’est produite dans la matinée, selon un message diffusé en arabe par le canal de propagande du groupe jihadiste, Azzallaqa.
L’État-major général des armées a confirmé l’incident le jour même, indiquant qu’une unité FAMa était la cible d’une embuscade en cours dans cette zone du centre du Mali, régulièrement frappée par des attaques jihadistes et des violences intercommunautaires.
Cette embuscade survient dans un contexte de dégradation sécuritaire généralisée qui a conduit les autorités à prolonger de 30 jours le couvre-feu dans la région de Kayes, à l’ouest du pays. Cette mesure, annoncée par le gouverneur Général de brigade Moussa Soumaré, fait suite aux attaques coordonnées du 1er juillet contre plusieurs localités frontalières du Sénégal, attribuées au JNIM.
Face à cette double menace, la force unifiée de l’AES — composée de 5000 soldats issus du Mali, du Burkina Faso et du Niger — joue un rôle stratégique. Dotée de capacités renforcées en renseignement, appui aérien et mobilité, elle coordonne ses actions avec les FAMa pour sécuriser les frontières et restaurer l’autorité de l’État.
Le Colonel-major Souleymane Dembélé, porte-parole de la DIRPA, a rappelé que «chaque opération est menée avec le souci de préserver la vie, de sécuriser les biens et de garantir l’intégrité du territoire malien face aux menaces transnationales». Les populations locales, bien que éprouvées, participent activement à l’effort de guerre en fournissant des renseignements précieux, renforçant ainsi la résilience nationale.
Dans ce contexte, le soutien moral aux forces combattantes devient essentiel. Médias, institutions et citoyens sont appelés à valoriser leurs sacrifices, à relayer leurs succès et à maintenir une solidarité active.
Khaly-Moustapha LEYE
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