Paris : près de 230 personnes sans-abri ont passé la nuit devant l'hôtel de ville pour demander à l'État d'agir

Près de 230 personnes sans-abri ont passé la nuit de mardi à mercredi devant la mairie de Paris et comptent y rester jusqu'à ce que l'État propose des solutions d'hébergement d'urgence, a appris l'agence Radio France auprès d'Utopia 56 ce mercredi.

7 Août 2025 - 11:08
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Paris : près de 230 personnes sans-abri ont passé la nuit devant l'hôtel de ville pour demander à l'État d'agir
Environ 230 personnes sans abri ont passé la nuit de mardi à mercredi devant la mairie de Paris pour réclamer un logement. © AFP - STEPHANE DE SAKUTIN

La rue comme seul domicile. Environ 230 personnes, des familles, des mamans solo, et leurs enfants, ont passé la nuit de mardi à mercredi devant la mairie de Paris. Avec l'association Utopia 56, elles réclament des places d'hébergement d'urgence pérennes en Île-de-France, et comptent rester sur place tant qu'une solution n'a pas été trouvée. Nathan Lequeux, coordinateur Utopia56, précise sur ICI Paris Île-de-France que "la moitié de notre zone d'hébergement solidaire est constituée d'hébergeurs citoyens et c'est la même chose que pour les bénévoles, ils s'absentent et partent en vacances. Résultat : on perd environ 60 places d'hébergements chaque soir".

Adams, jeune maman à la rue depuis deux mois, explique sur ICI Paris Île-de-France avoir "un petit garçon d'un an qui est malade. Il revient de l'hôpital. Depuis qu'il est dehors, il attrape des maladies un peu bizarres. C'est compliqué". Elle dort parfois au centre d'accueil d'Utopia 56 à Bagnolet qui peut héberger 130 personnes. Malgré le renfort des hébergeurs solidaires, il arrive que les familles dorment sous des tentes quand il n'y a pas assez de place. L'association d'aide aux étrangers précise que les personnes mobilisées sont uniquement des familles. Il y a des femmes enceintes et environ 80 enfants : 17 d'entre eux ont moins de 3 ans, et il y a une quinzaine de filles mineures.

"Il n'y a pas que des exilés ou des primo-arrivants sans-papiers, il y a aussi des personnes qui ont la nationalité française ou des titres de séjour, mais qui ont basculé dans la misère et qui n'ont plus la possibilité de se procurer un logement", souligne Yann Manzi, délégué général d'Utopia 56, à l'agence Radio France. Concernant la nuit de ce mardi, "la police est restée en faction, il n'y a eu aucune violence", relate Yann Manzi, qui a, lui aussi, campé sur le parvis de l'Hôtel de ville de Paris. Il ajoute que "la mairie de Paris est passée nous voir hier soir, on attend des nouvelles de leur part".

Mais c'est surtout de l'État qu'Utopia 56 attend des solutions d'hébergement d'urgence. Elle espère la visite d'un représentant de la préfecture d'Île-de-France. L'association s'inquiète pour la suite, dans le contexte de la suppression prévue dans le budget 2025, de 6.500 places d'hébergements pour les demandeurs d'asile.

Source: https://www.francebleu.fr/

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