Londres propose d'envoyer jusqu'à 240 formateurs militaires dans la région du Mali. Laurent Fabius a annoncé « un soutien logistique » pour les armées africaines engagées au Mali « de l'ordre de 40 millions d'euros ».
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Des pilleurs dans les rues de Tombouctou, le 29 janvier 2013
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« Pour répondre aux risques d'exactions, nos forces ont reçu pour consigne de se montrer d'une extrême vigilance », a dit le Premier ministre à l'issue d'une réunion sur le Mali avec les parlementaires.
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20h18 : Jean-Marc Ayrault veut des observateurs internationaux
La France est favorable au « déploiement rapide » d'observateurs internationaux au Mali où ses forces armées sont engagées dans un conflit contre les rebelles islamistes, a déclaré mardi soir Jean-Marc Ayrault. « Pour répondre aux risques d'exactions, nos forces ont reçu pour consigne de se montrer d'une extrême vigilance. Je précise toutefois que le Comité international de la Croix-Rouge n'a confirmé à ce jour aucun des faits qui ont été rapportés sur ce sujet par certaines organisations non gouvernementales », a dit le Premier ministre à l'issue d'une réunion sur le Mali avec les parlementaires. « Le gouvernement français est néanmoins favorable au déploiement rapide d'observateurs internationaux qui veilleront au respect des droits
Deux agents des forces tunisiennes ont été blessés lors de heurts avec des jihadistes présumés. Au Mali, des magasins, supposés appartenir à des soutiens islamistes, ont été pillés par une foule en colère.
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19h29 : 1.400 soldats ouest-africains déployés au Mali -Quelque 1.400 soldats ouest-africains sont déployés au Mali, dans le cadre de la force destinée à prendre à terme le relais des troupes françaises, a annoncé un porte-parole à Bamako. « Aujourd'hui, nous avons 1.428 hommes sur le terrain, sans compter le contingent tchadien qui se bat à nos côtés », a déclaré le colonel ivoirien Yao Adjoumani, chargé de communication de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). « Il y a des militaires béninois, burkinabés, ivoiriens, togolais, ghanéens, nigériens, sierra-léonais et sénégalais », a détaillé l'officier, qui a toutefois refusé de préciser où ces différents contingents étaient stationnés.
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19h03 : En Tunisie, heurts avec des jihadistes -Deux agents des forces tunisiennes ont été blessés lors de heurts avec des jihadistes présumés dans la nuit de lundi à mardi à Kasserine (centre-ouest). Un haut responsable policier a indiqué sous couvert de l'anonymat qu'une opération spéciale avait visé à Kasserine trois personnes appartenant à la mouvance salafiste jihadiste. Alors que les forces spéciales appréhendaient l'un des suspects, ses deux complices ont ouvert le feu blessant deux agents dont l'un grièvement à la jambe et à la hanche. Ce dernier a été hospitalisé à Tunis et les trois salafistes présumés ont pu prendre la fuite abandonnant un fusil d'assaut de type Kalachnikov. Des opérations « de ratissage » sont en cours dans la région pour les retrouver, selon la même source. Contacté, le ministère de l'Intérieur a refusé de commenter ces informations. Selon une source au sein de la garde nationale, s'exprimant aussi sous couvert d'anonymat, les trois salafistes présumés seraient liés au groupe que les forces tunisiennes ont pourchassé pendant une dizaine de jours en décembre dans la région de Kasserine, à la frontière algérienne. Fin décembre, les autorités tunisiennes avaient annoncé l'arrestation dans cette zone de seize hommes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et que 18 personnes étaient recherchées.
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18h11 : Des soldats nigériens et maliens entrent à Ansongo - Des troupes nigériennes et maliennes en provenance du Niger sont entrées sous les vivats des habitants mardi à Ansongo (nord du Mali), localité à 80 km au sud de Gao qui était ces derniers mois contrôlée par des islamistes armés. Parti mardi matin de la localité nigérienne de Yassen, à la frontière, un convoi de plus d'une centaine de blindés, pick-up et 4x4 surmontés de mitrailleuses est entré en début d'après-midi à Ansongo, à environ 80 km de là.
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17h06 : Vienne et Varsovie participeron à la mission européenne - L'Autriche devrait participer, après la fin des combats, à la mission de formation et de conseil (EUTM) que s'apprête à envoyer l'Union européenne au Mali, a annoncé le chancelier autrichien, le social-démocrate Werner Faymann, à l'issue du Conseil des ministres. L'Autriche enverra probablement des hommes au sein de la mission européenne, « lorsque les opérations militaires seront terminées », a indiqué Werner Faymann. Le vice-chancelier autrichien, le conservateur Michael Spindelegger avait indiqué dans la presse mardi qu'il souhaitait voir l'Autriche participer à cette mission européenne. Le gouvernement polonais a décidé également l'envoi au Mali de 20 formateurs militaires, dans le cadre d'une mission de l'Union européenne de soutien à l'armée malienne contre les groupes islamistes, a annoncé son service de presse. La mission polonaise, qui nécessite encore le feu vert du président Bronislaw Komorowski, « comptera 20 militaires et durera du 16 février à la fin de 2013 », selon un communiqué.
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Des magasins, supposés appartenir à des soutiens islamistes, ont été pillés par une foule en colère. Plus tôt dans la journée, Londres a proposé d'envoyer jusqu'à 240 formateurs militaires dans la région du Mali.
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15h49 : Scènes de pillage de biens à Tombouctou -Des magasins supposés appartenir à « des Arabes » assimilés aux islamistes ont été pillés mardi à Tombouctou par une foule en colère, au moment où des donateurs réunis à Addis Abeba promettaient plus de 455 millions de dollars pour aider le Mali sur les plans militaire et humanitaire. Des centaines de personnes, visiblement très pauvres, ont attaqué des magasins tenus, selon elles, par « des Arabes », « des Algériens », « des Mauritaniens », accusés d'avoir soutenu les islamistes armés liés à Al-Qaïda à Tombouctou. Cette ville mythique du nord du Mali a été reprise lundi sans combat par les armées française et malienne. Dans certaines boutiques, des munitions et des radios militaires ont été découvertes. Mais l'essentiel de la population était occupée à se saisir de tout ce qui traînait, télévisions, antennes satellite, nourriture, meubles, vaisselle... Certains se battaient pour la possession d'objets, d'autres défonçaient les portes métalliques verrouillant les échoppes, dont certaines ont été intégralement vidées en quelques minutes. En milieu de matinée, des soldats maliens sont arrivés, mettant fin au pillage. « On ne va pas laisser les gens piller. Mais il est vrai que des munitions ont été trouvées dans certains magasins », a indiqué un officier malien.
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14h47 : La mission de l'UE au Mali « plus nécessaire que jamais » - Le « délabrement avancé » de l'armée malienne rend « plus nécessaire que jamais » la mission de conseil et de formation (EUTM) que s'apprête à lancer l'Union européenne, a déclaré le général François Lecointre, qui dirige cette opération. De retour de Bamako, le général Lecointre a assuré que la mission EUTM Mali deviendra opérationnelle à partir de la mi-février, « le 12 ou le 18 », et que les premiers soldats maliens débuteront leur formation « à la fin mars, début avril » sur la base militaire de Coulicoro, à environ 200 kilomètres de Bamako. « On nous reproche parfois d'être lents, mais c'est en réalité une mission qui est rapidement mise en place », a-t-il assuré à quelques journalistes à Bruxelles, en marge d'une réunion destinée à évaluer les participations des 27 pays de l'UE à EUTM Mali.
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14h14 : Le président malien favorable à des élections d'ici le 31 juillet -Le président malien par intérim Dioncounda Traoré a déclaré à Addis Abeba qu'il espérait pouvoir convoquer des élections au Mali avant le 31 juillet prochain. Le chef d'Etat par interim a exprimé sa « détermination à organiser le plus rapidement possible, en tout cas, (c'est) notre souhait, avant le 31 juillet 2013, des élections propres c'est à dire transparentes et crédibles », devant les participants à une conférence de donateurs au Mali.
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REUTERS[/caption]
13h04 : Envoi de soldats britanniques - Le Royaume-Uni a proposé d'envoyer jusqu'à 40 formateurs militaires au Mali et environ 200 autres dans la , pour aider la France dans son offensive face aux insurgés islamistes, a annoncé mardi un porte-parole de Downing Street. « Nous proposons d'envoyer jusqu'à 200 formateurs militaires pour entraîner les troupes des pays de l'Afrique de l'Ouest anglophone qui contribuent à la MISMA », la Mission internationale de soutien au Mali, et « à contribuer à hauteur de 40 hommes à une mission européenne pour entraîner l'armée malienne », a indiqué le porte-parole.
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Laurent Fabius a annoncé « un soutien logistique » pour les armées africaines engagées au Mali « de l'ordre de 40 millions d'euros ». Londres pourrait pour sa part épauler l'opération sur le terrain.
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12h14 : Scènes de pillage de biens à Tombouctou -Des centaines de Maliens pillaient mardi matin à Tombouctou des magasins appartenant selon eux à « des Arabes », accusés d'être « des terroristes » alliés des islamistes armés ayant occupé pendant 10 mois cette ville mythique du nord du Mali, a constaté un journaliste de l'AFP. La foule, constituée de personnes visiblement très pauvres, s'en prenait à des magasins tenus selon elle par « des Arabes », « des Algériens », « des Mauritaniens », accusés d'avoir soutenu les islamistes armés liés à Al-Qaïda dans la ville reprise lundi sans combat par les armées française et malienne.
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11h23 : Tunisie: forces spéciales déployées dans le Sahara -Des forces spéciales ont été déployées dans le grand Sud tunisien, voisin de la Libye et de l'Algérie, près d'installations pétrolières et gazières par « mesure de précaution » après la prise d'otages d'In Amenas, ont indiqué des sources concordantes. Une source au sein des forces de sécurité tunisiennes a expliqué que le déploiement avait commencé durant le week-end pour renforcer des unités militaires déjà présentes dans le Sahara afin « de protéger les sites pétroliers et gaziers éparpillés dans la région ». Des hommes et du matériel ont notamment été envoyés dans le désert pour renforcer les casernes aux abords de Remada et Dehibia, zone isolée proche de la frontière avec la Libye, selon cette même source qui travaille dans le sud de la Tunisie et qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat.
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10h27 : Aide militaire logistique française supplémentaire -La France va apporter une aide militaire logistique de 47 millions d'euros (63 M dollars) à la force africaine au Mali et à l'armée malienne, face aux insurgés islamistes, a annoncé à Addis Abeba le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. Cette aide s'ajoute au coût de l'opération militaire française Serval en cours depuis mi janvier au Mali, a précisé le ministre, qui s'exprimait devant une conférence des donateurs pour le Mali réunie dans la capitale éthiopienne. La France va « apporter un soutien logistique au contingent de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali) en cours de déploiement (...) de l'ordre de 40 millions d'euros », a déclaré M. Fabius. La France « intervient (également) en appui des forces armées maliennes et va leur céder du matériel pour un peu moins de 7 millions d'euros », a ajouté le ministre. Laurent Fabius a souligné que « la France n'avait pas vocation à rester durablement engagée militairement au Mali » et que « c'est d'abord aux Africains d'assurer la sécurité de l'Afrique ».
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8h06 : Début de la conférence des donateurs internationaux sur le Mali -Une conférence de donateurs internationaux destinée à financer le déploiement d'une force africaine au Mali et la restructuration de l'armée malienne s'est ouverte à Addis Abeba, au siège l'Union africaine (UA). « Le monde entier est réuni ici, c'est très bien pour le Mali, » a déclaré avant le début des travaux le ministre malien des Affaires étrangères, Tieman Coulibaly. Pays africains, mais aussi l'Union européenne, le Japon ou encore les Etats-Unis participent à la conférence.
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6h37 : Londres envisagerait d'envoyer 200 soldats - Le Royaume-Uni envisage d'envoyer 200 militaires en Afrique de l'ouest, dont quelques « dizaines » au Mali, pour aider la France à entraîner les troupes de la force africaine chargée de combattre les insurgés islamistes au Mali, ont assuré plusieurs journaux britanniques citant des « sources gouvernementales ». Lundi, le Premier ministre britannique David Cameron avait confirmé au président français
François Hollande que le Royaume-Uni était « disposé » à davantage aider la France au Mali, mais Londres reste opposé à l'envoi de forces britanniques combattantes, avait annoncé un porte-parole de Downing Street. « La Grande-Bretagne pourrait facilement envoyer 200 hommes si la France demandait un tel effectif », affirme le quotidien The Guardian dans son édition de mardi, citant une source gouvernementale anonyme. Le journal ajoute que « la contribution britannique » à la mission de l'Union européenne de formation de l'armée au Mali « serait de quelques dizaines d'hommes selon Downing Street ».
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6h21 : Il faut aussi une solution politique au Mali rappellent les Etats-Unis -La diplomatie américaine a rappelé à l'adresse de la France que le conflit au Mali devait aussi se régler politiquement, notamment via des élections, et a répété que les Etats-Unis ne combattraient pas dans cette guerre. « Les problèmes du Mali doivent trouver une solution qui ne soit pas purement sécuritaire. On doit avoir en parallèle une voie sécuritaire et une voie politique. Le retour à la stabilité au Mali implique de nouvelles élections qui renversent le résultat du coup d'Etat » de mars 2012 à Bamako, a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland. Le département d'Etat plaide depuis des mois pour une « approche globale » sur le Mali : lutte contre les islamistes armés dans le Nord, retour d'un gouvernement démocratiquement élu d'ici à avril 2013 et règlement du sort des Touareg et de la crise humanitaire.
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5h23 : Le Japon offre 120 millions de dollars pour stabiliser le Mali - Le gouvernement japonais a annoncé qu'il allait offrir 120 millions de dollars pour aider à stabiliser le Mali et le Sahel, quelques jours après la mort de dix Japonais dans une prise d'otages en Algérie, attaque liée au conflit dans cette région d'Afrique du Nord. « Le gouvernement japonais prévoit de donner 120 millions de dollars supplémentaires pour aider à stabiliser le Mali et le Sahel. Cela doit aider la région à renforcer sa gouvernance et sa sécurité, y compris via des opérations de maintien de la paix », a expliqué le ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida, lors d'une conférence de presse. Le Japon a payé un lourd tribut dans l'attaque du complexe gazier d'In Amenas dans le Sahel algérien où sont morts au moins 37 étrangers selon un bilan provisoire.
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