Toujours pas d’accord sur le choix d’un nouveau PM

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L’expectative risque d’être beaucoup plus longue que la tragédie déjà vécue par les Maliens, depuis la soudaine disparition du Premier ministre Choguel Maiga de la scène publique, pour raison de maladie et de repos imposé. Il était récemment question que le champion du M5-RFP effectue son retour, mais tout porte à croire, de bonne source, que son remplacement est beaucoup plus plausible.  Il était même question de confirmation de son intérimaire, selon nos sources, lesquelles confient que les murmures contre une «colonélisation» outrancière de la Transition pourrait avoir compromis les chances du ministre de l’Administration d’être le remplaçant désigné de Choguel Maiga. Il en résulte que le retour d’un Premier ministre civil aux affaires est fortement pressenti pour diriger le nouveau gouvernement annoncé, la semaine dernière, par la nomination des effectifs complémentaires du CNT. Sauf que pour ce faire, il va falloir surmonter au préalable un obstacle de taille, à savoir : le manque de consensus des 5 colonels autour de la nouvelle personnalité à hisser à la place de Choguel Maiga.

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Choguel s’éclipse avec sa marque vestimentaire

 L’absence du Premier ministre Choguel Maiga se prolonge si bien qu’il tombe peu à peu dans l’oubli, même si des thuriféraires continuent de donner périodiquement de la voix pour annoncer son retour. Mais, par-delà les nombreux indices qui attestent du contraire, il y a un signe de taille. C’est que l’ancien porte-parole du M5-RFP a disparu en même temps que le style vestimentaire qu’il a contribué à vulgariser. Les habitués des événements officiels peuvent constater, en effet, l’absence soudaine des grands boubous tarabiscotées qui s’imposaient au décor et que le malade chef du Gouvernement avait recommandé au nom du consommer-malien. Une aubaine pour les fabricants et revendeur de ce vêtement, qui en auront longtemps profité pour se faire la poche pendant un bon moment. Et pour cause : si la demande a explosé c’est aussi parce que le grand boubou de Choguel Maiga était devenu une carte d’accès ou de proximité avec certains milieux privilégiés dont la Primature. Mais, à mesure que le retour du Premier ministre s’annonce hypothétique, l’obligation de s’afficher avec son style vestimentaire s’érode, y compris chez certains ministres avec lesquels il paraissait uni pour le meilleur et pour le pire. D’autres ont tout simplement rangé leur collection dans les garde-robes pour de bon.

Rassemblées pa Rédaction

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2 COMMENTAIRES

  1. Comment se porte le secteur bancaire malien?

    Dans le sillage des crises politiques, sanitaires et institutionnels au Mali, l’embargo cédeao et ses conséquences sur la baisse de l’activité économique et les sanctions financières UEMOA et internationales contre le pays et les restrictions à l’accès au marché financier de l’UEMOA pendant 6 mois en 2022, ont t-elle eu raison de la santé financière des banques maliennes?

    La BCEAO, l’institut d’émission du franc CFA et superviseur des banques, ne fait aucun rapport spécifique ou spécial sur la situation financière réelle des banques du Mali.

    Dans les perspectives économiques du FMI pour la zone Afrique, le Mali affiche un taux de croissance économique de 2,5% pour 2022, l’un des plus faible taux de la zone UEMOA.

    L’institution de Breton Woods table en plus d’un taux d’inflation très élevé de 8% en 2022 pour le Mali.

    Sommes nous rentrés en “stagflation” au Mali c’est à dire une période inflationniste marquées par une stagnation économique?

    En tout cas c’est dans ce contexte économique morose pour le pays, que Serge Daniel, journaliste de RFI se fende d’un tweet sur de prétendues “créances douteuses” de 200 milliards dans une banque malienne.

    Le journaliste de RFI ne précise pas le nom de la banque concernée et aucun professionnel du secteur bancaire malien ne donne non plus de précisions.

    Il faut savoir qu’une créance douteuse est une créances dont le remboursement est peu probable du fait d’évènements passés (non paiement des mensualités et des intérêts après 90 jours par exemple).

    Généralement ces créances font l’objet de “provisions” qui constituent une charge et dont il est probable ou certains qu’il provoquera pour la banque une sortie de ressources sans contrepartie au moins équivalente.

    Il faut savoir que l’ensemble des créances accordées aux agents économiques hors étatiques au Mali tourne autour 2800 milliards de FCFA (source BCEAO).

    S’il est avéré qu’une seule banque malienne détient dans ses livres 200 milliards de FCFA de créances douteuses, cela représente 7% de l’encours total des prêts accordés à l’économie par le secteur bancaire malien, c’est énorme.

    Donc la BCEAO doit sortir pour éclairer les maliens sur cette affaire de créances douteuses dans une banque malienne et au delà rassurer les populations sur l’efficacité de sa politique de surveillance bancaire et d’encadrement de crédit dans l’espace UEMOA et dans le secteur bancaire malien.

    L’association des professionnels des banques et établissements financiers par la plume de sa dirigeante Madame Aïssata Koné s’est elle aussi fendue d’un communiqué sans tête ni queue.

    Il faudrait que Madame Koné sache que cette affaire n’est pas dirigée contre les professionnels de banques mais contre le système bancaire et financier malien dans sa totalité, si une seule banque fait face à 200 milliards de créances douteuses s’est potentiellement 200 milliards de pertes qui peuvent se profiler à l’horizon et si une seule banque creuse un trou de 200 milliards toutes les banques maliennes ou presque et la majorité des banques de l’UEMOA sentiront le choc financier.

    C’est un risque de crise systémique qui obligerait les états de l’UEMOA à renflouer les banques si la crise devient réelle.

    Donc si les propos de Serge Daniel sont avérés on est face à un risque systémique d’envergure qu’il faut gérer avec doigter et promptitude et non pas par des communiqués à l’emporte-pièce.

    Avant la BCEAO, c’est aux dirigeants des banques maliennes de nous rassurer avec une conférence de presse sur la situation financière réelle des Banques au Mali et surtout sur la qualité de leur bilan et leur solidité financière à la date d’aujourd’hui.

    Il n’y a pas de finance magique et personne ne peut cacher une crise financière si elle n’est pas gérée avec professionnalisme et promptitude.

    Dirigeants de banques et BCEAO Mali sortez pour pour éclairer les maliens et les acteurs économiques car le Mali n’a pas besoin de greffer une crise financière à son aréopage de crises multiformes, sécuritaires, humanitaires, sanitaires, politiques, institutionnels et économiques.

    Wa Salam

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