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François Hollande, le 12 novembre 2013. © Fred Dufour / AFP[/caption]
En toute sincérité, s’il y a aujourd’hui une question très préoccupante et choquante pour le peuple malien, c’est indéniablement le «cas Kidal». Et l’on se demande si la région de Kidal n’est pas vendue par la France au Mnla, avec la complicité de certains de nos compatriotes. Réputé pour sa rigueur, IBK cédera-t-il face au lobbying qui semble se faire autour des groupes terroristes, comme ses prédécesseurs ? Le Mnla, le Maa, le Hua Ançar Dine…ne sont-ils pas épaulés par la France et d’autres pays occidentaux ?... Autant de questions qui fâchent les Maliennes et les Maliens et qui attendent des réponses adéquates au regard des nouvelles tournures prises à Kidal avec la visite du Premier ministre Moussa Mara.
Ce que je pense, même si cette visite du jeune Mara est considérée comme une provocation par le Mnla et ses alliés, elle devrait (si tel est le cas) être saluée à sa juste valeur, car elle aura permis de jauger de la mauvaise foi de ces irrédentistes rebelles armés à parler le langage de la paix.
Et la France dans tout ça ? Ce que je pense du fond de mon cœur, c’est que la France de François Hollande doit dire la vérité au peuple malien par rapport à la question de Kidal. Soutient-elle le Mnla, oui ou non ?
Lors de la prise de Kona le 10 janvier 2013, la France est promptement intervenue pour stopper l’avancée des jihadistes vers le Sud pour rayer de la carte du monde la République du Mali et fonder leur république fantoche dite de l’Azawad. Là, je pense qu’elle a vite et bien fait et elle a eu tout le respect et reconnaissance du peuple malien. «Sauveur du Mali», Hollande a été considéré ainsi. Mais, je pense aussi qu’aujourd’hui, Hollande n’est pas clair : il a des ambitions inavouées pour Kidal. La France serait-elle complice des terroristes et apatrides du Mnla ? Je n’ose pas le penser. Mais, je pense qu’elle joue un double jeu. Si tel est le cas, je pense aussi que le président Hollande veut trahir le Mali. La vigilance, partie malienne, doit donc être de mise !
Seydou Karamoko KONÉ