L'un des plus grands partis africains des temps modernes, l'Adéma Pasj est en train de sombrer. A cause d'un Comité exécutif (CE) fonctionnant comme une meute d'oiseaux carnivores. Alors, face à la surdité de ce CE d'organiser le congrès ordinaire, la base semble déterminée à l'obtenir au plus tard pour février 2013. Malgré les manigances en cours.
[caption id="attachment_82770" align="aligncenter" width="610"]

CE Adema-Pasj[/caption]
Accusé à tort ou à raison d'être à la base des déconvenues du pays depuis l'avènement de la démocratie multipartite, le parti de l'abeille solitaire devait pouvoir tirer des leçons de la nouvelle situation. Pour y parvenir, de nombreux militants et sympathisants ont décidé d'un renouveau du parti. D'où pour eux, d'abord le respect des textes du parti.
Le respect des textes passe en premier lieu par la tenue du congrès ordinaire qui statutairement, soutiennent-ils, devait se tenir en Octobre 2012. Il n'a pas pu se tenir pour diverses raisons. Malgré tout, à la suite des tournées d'informations initiées à la base, les militants majoritairement auraient opté pour la tenue du congrès ordinaire. D'alibi en alibi, des vieux briscards Madou Diallo, Amada Soukouna entre autres à leur tête le Professeur Aly Nouhoum Diallo émettent des idées saugrenues. Ils viennent par des truchements, nous dit-on, de créer une commission fantoche chargée de réfléchir sur l'opportunité d'un congrès ordinaire ou d'une conférence nationale. Le dessein, c'est la conférence avec l'objectif de prolonger le mandat du CE en vue de procéder au choix du candidat pour la présidentielle prochaine. Ou au pire des cas un congrès extraordinaire. L'adoption du congrès extraordinaire signifie qu'il n'y aura pas de relecture de texte ni de renouvellement des structures.
Face à cette situation, le part est au bord du précipice. Pour éviter ce précipice, de nombreuses sections dont l'une des plus grandes, Kati ne veut pas se laisser faire. Avec ses 37 sections, 18 maires et 4 députés ainsi que plusieurs conseillers municipaux, fort de cette majorité, tient au respect des textes du parti. Afin que le changement s'opère pour le rayonnement du parti. Ainsi, Kati propose : "A Monsieur le Secrétaire général du CE
Objet : convocation du congrès ordinaire
Monsieur,
Nous venons par la présente solliciter auprès de votre haute bienveillance la convocation du congrès ordinaire de l'Adéma Pasj.
En effet, selon les statuts de notre parti, le mandat du Comité Exécutif et celui des autres organes sont d'une durée de quatre (4) ans.
Or ces mandats ont expiré depuis le mois d'octobre 2012. Pour conférer une légitimité à nos organes, nous vous demandons d'ordonner le renouvellement des structures de base (comités, sous sections et sections) courant janvier 2013 et la tenue du congrès en février 2013.
Comptant sur votre esprit militant, la section vous prie de croire en un traitement diligent de cette demande pour le bonheur du parti.
Aussi, au seuil du nouvel an, nous vous souhaitons bonne et heureuse année 2013 dans un Mali uni et prospère.
Le Secrétaire Général
N'Tji KONARE"
Perdant de plus en plus son idéal de solidarité et de partage au profit d'ambitions personnelles, le Pasj risque une implosion. Pour éviter un tel scénario, ce sont des cadres honnêtes comme Soumeylou Boubeye Maïga, Adama T. Diarra, N'Tji Konaré, Abdoulaye Garba Tapo, Tiémoko Sangaré, le président des jeunes Tembely, Marimatia Diarra parmi tant d'autres entendent s'opposer. Ils veulent, nous dit-on, une refondation du parti afin qu'il retrouve ses lettres de noblesse.
Boubacar DABO