La présidentielle qui se profile à l’horizon ressemblera fortement à celle de 2002, celle qui a vu l’élection du président Amadou Toumani Touré face à Soumaila Cissé et Ibrahim Boubacar Keita. 2012 ressemblera à 2002 par le nombre élevé de candidats qui postuleront. Chacun voudra pour soi et personne ne laissera pour personne pas en tout cas au premier tour. Autour des cadres de la présidentielle, notamment Ibrahim Boubacar Keita, Soumaila Cissé, Tièbilé Dramé, Mountaga Tall, Oumar Mariko, Choguel K Maiga et Soumana Sacko, s’agitent déjà de nouveaux arrivants. Dioncounda Traoré, Moussa Mara, Cheick Modibo Diarra, Bougadary Traoré entre autres. Une longue, harassante et difficile course sur un long boulevard. Mais, en marge de cette écurie politique, un serviteur de l’Etat, quasiment au sommet depuis la grande révolution du 26 mars, maître presque absolu des affaires publiques et bénéficiant de la totale confiance des présidents Konaré et Touré garde les yeux bien ouverts. Loyal et dévoué, Modibo Sidibé puisqu’il s’agit de lui, apparaît comme l’unique rempart, le seul à même de pouvoir faire l’unanimité des deux grands maîtres de l’arène politique malienne.
Un favori caché, favori des grands maîtres du jeu
L’éclairage fourni la semaine dernière par le président de la république sur les antennes cumulées de TV5, RFI et les colonnes du Monde en rapport avec son avenir politique immédiat, a relancé les débats en repositionnant dans la foulée l’actuel Premier ministre. Difficile pour le président Touré de trouver ailleurs un dauphin intègre, sérieux et capable de continuer à garder la case commune en dehors de Modibo. Homme du sérail, maîtrisant à la perfection les grands dossiers de l’Etat pour avoir été au four et au moulin depuis 92, Modibo, à la différence de la quasi-totalité de ces rivaux politiques, affiche une totale virginité socio- politique. Détenteur d’un formidable faisceau relationnel, il fédère à la fois l’absolue confiance de ses deux mentors mais aussi de la confiance et de la sympathie des décideurs d’ailleurs. Des atouts indispensables à la conquête du pouvoir d’Etat. Dans son bled natal de la C.III, l’affaire de la candidature de Modibo Sidibé militant du parti Adema est très prise au sérieux et déjà des voix s’élèveraient en faveur d’un appel à sa candidature à la candidature de son parti. L’Adema, inutile de le rappeler possède une formidable machine électorale mais malheureusement peine à sortir de son premier rang (C.E). Il n’y aurait-il pas un homme autour duquel l’unanimité se dégagerait ? Malheureusement oui, affirme- t – on la main sur le cœur dans cette grande et puissante commune du District. Et selon un interlocuteur très proche du toboggan, l’Adema ne pourrait que se retourner vers Modibo Sidibé si la reconquête de Koulouba reste encore la vraie priorité. L’homme, comme tout humain, a de gros atouts mais aussi des handicaps. Son caractère, son back ground. A très bientôt !
Sory de Moti
