A l’analyse de certains propos du n°1 malien au conseil des ministres de mercredi, on se demande si les concertations nationales auront encore lieu. Dans l’affirmative, elles n’auront pas à débattre de la feuille de route dont l’adoption ressortira de la compétence de l’Assemblée nationale.

"Dans un avenir proche, nous allons avoir à adopter la feuille de route tant attendue par les Maliens et la communauté internationale. Elle sera soumise à la délibération de l’Assemblée nationale et nous aurons également à mettre en place la Commission nationale de médiation. Toutes choses qui faciliteront le vote de la résolution du Conseil de sécurité, la reprise de la coopération multilatérale et bilatérale avec certaines organisations et certains pays, de même que le dialogue avec certains de nos compatriotes".
En décidant de la sorte, le président de la République par intérim veut finalement donner une direction unique à la transition qui a longtemps été soumises à des querelles et de tiraillements inutiles et de positionnement. Pour certains, Dioncounda prend un risque en voulant biffer des assises défendues par des associations de sociétés civiles telle que la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) qui en a même fait sa raison d’être.
Ce qui est sûr, c’est que le président semble nanti du soutien du président de l’ex-junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo qui ne jure plus que par nom.
Aussi le chef de l’Etat se serait-il reposé sur le consensus autour de la personne du Premier ministre qui a composé un gouvernement accepté par la majorité des acteurs politiques et de la société civile. Désormais, Dioncounda Traoré semble avoir les coudées franches pour donner un élan nouveau à la transition.
Markatié Daou