Plateforme An Te A Bana : Alfousseyni Abbas Maïga fait glisser le mouvement sur le terrain politique

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Plateforme « Antè A bana : touche pas à ma constitution »

«Sauvons l’esprit de la Plateforme An Te A Bana, non à son instrumentalisation politique», tel était le thème d’une conférence de presse animée vendredi par le collectif de veille citoyenne de la plateforme, à la Pyramide du souvenir. Composé d’associations de commerçants détaillants, de partis politiques, syndicats et d’organisations de la société civile, les conférenciers, au nom du collectif de veille citoyenne de la plateforme, n’ont pas fait dans la dentelle pour dénoncer ce qu’ils appellent la «politisation des mouvements sentinelles contre la révision de la Constitution du 25 février 1992».

Le porte-étendard de l’alliance Fare An Ka Wuli-Sadi-PDES aux élections du district de Bamako, Alfousseyni Abbas Maïga, est accusé de tentative de manipulation des mouvements de la Plateforme An Te A Bana au profit de sa candidature. Le collectif de veille citoyenne de la plateforme appelle la commission ad’hoc à se démarquer de cette vision et à engager le mouvement sur les défis de l’heure.

Selon le porte-parole, Mahamadou Konaté, certains hommes politiques, notamment l’alliance Fare An Ka Wuli-Sadi-PDES aux élections du district de Bamako, conduite par Alfousseyni Abbas Maïga, ont fait glisser certains mouvements de la plateforme sur le terrain politique. «Par la volonté manifeste de ses leaders, la plateforme An te A bana est plongée aujourd’hui dans une crise de leadership. La victoire du camp du «Non» sur le projet de révision constitutionnelle initié par le président de la République a fait glisser certains sur le terrain politique. La liste de l’alliance Fare An Ka Wuli-Sadi-PDES aux élections du district de Bamako est composée par certains porte-paroles de la plateforme qui veulent nous utiliser pour des ambitions politiques», a affirmé Mahamadou Konaté.

Selon lui, «tel n’est pas l’objectif du mouvement que le peuple malien a lancé en juin dernier pour s’opposer au projet de révision constitutionnelle initié par le président de la République». «Les objectifs sont clairs. Et aucun homme ne nous utilisera à des fins électoralistes», a-t-il prévenu.

Pour sa part, Amadou Beyidi Daou a rappelé que, pour l’heure, la plateforme est dans une phase de transition. «Il faut que cela soit clair. Nous n’avons aucune prétention de conquête du pouvoir. Nous avons mandat de dénoncer l’insécurité, les violences répétitives, la mauvaise gouvernance, nous faire une idée générale sur les élections, locales, régionales et du district de Bamako. Mais nous n’allons jamais battre campagne pour un homme politique au nom de la plateforme. Et nous ne serons pas seuls dans ce combat. Le collectif pour la défense de la République (CDR) et le collectif de veille citoyenne feront cause commune…», a-t-il déclaré.

Le collectif de veille citoyenne a invité le comité ad ’hoc à mettre en place un directoire pour fixer les nouvelles missions de la plateforme.

Zan Diarra

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