Embargo au Mali : Ce que demandent la Chine et la Russie aux institutions internationales

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Le mardi dernier, lors du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies ( ONU), la France a fait une proposition visant à durcir le ton contre les autorités Maliennes. Selon des diplomates, La Russie et la Chine ont bloqué l’adoption d’un texte de la France au Conseil de sécurité de l’ONU visant à soutenir les sanctions décidées par la Cedeao contre la junte au Mali.

Au Mali, la junte militaire est au pouvoir depuis l’année dernière. En décembre dernier, le pays a affiché sa volonté de coopérer avec les militaires Russes, décision que l’Elysée semble n’avoir pas apprécié. Peu de temps après cette posture de Bamako, la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO a émis des sanctions inédites contre le pays en raison de la supposée insoumission de la junte au pouvoir. Des mesures comme la fermeture des frontières, des mesures économiques et financières lourdes ont été arrêtées contre le pays.

Selon les informations qui nous sont parvenues, au lendemain des sanctions de la CEDEAO, la Russie et la Chine ont demandé une “compréhension” à l’égard des autorités maliennes. Mais le mardi dernier, Paris a invité de hauts responsables, membres du conseil de sécurité de l’ONU à un « soutien aux efforts de médiation de la Cedeao ».

Au cours de la réunion, le représentant de la Russie a estimé que le retour à l’ordre constitutionnel devait « tenir compte des réalités sur le terrain » et insister sur la nécessité de sécuriser le pays avant d’envisager d’éventuelles élections. « La Fédération de Russie soutient le principe “à problèmes africains, solutions africaines” », a déclaré le diplomate. Pour lui, « les Maliens ont le droit d’interagir avec d’autres partenaires qui sont prêts à coopérer avec eux dans le domaine du renforcement de la sécurité ».

Dai Bing, le représentant permanent adjoint de Pékin, a pour sa part été très formel. Il a invité les pays étrangers à ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures du Mali. «  les forces qui sont hors de la région à se garder d’exercer des pressions sur le Mali », a Dai Bing.

Contrairement à ces deux pays qui soutiennent le Mali, la France et les Etats Unis, eux accordent leurs violons pour faire fléchir Assimi Goïta et ses hommes. La France qui assure la présidence tournante de l’Union européenne soutient la « position très claire et ferme de la Cedeao ». Paris a aussi annoncé que l’Union Européenne se préparait à renforcer les sanctions contre le Mali.

Le département d’Etat américain, par le biais de l’ambassadrice Linda Thomas-Greenfield, a invité  « le gouvernement de transition à tenir son engagement envers le peuple malien de ramener la démocratie dans le pays ».

Notons que depuis plusieurs années en proie aux attaques terroristes. Dans l’optique de faire front à cette montée en puissance de cette forme de violence, Bamako multiplie ses offensives diplomatiques, d’où son rapprochement avec la Russie. Depuis lors, le Mali est devenu le théâtre d’une nouvelle guerre d’influence.

Source: https://www.sinoafriquemag.com/

 

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